Le Syndicat unique des travailleurs du Trésor (Sutt) a listé hier matin, face à la presse, les problèmes auxquels sont confrontés ses membres. Demandant aux autorités de répondre positivement à leurs requêtes, il menace de passer à la vitesse supérieure. Une situation qui n’est pas pour plaire à leur ministre de tutelle, Amadou Bâ, qui doit aussi croiser le fer, lors des élections législatives, avec Khalifa Sall pour le contrôle de la capitale.
EN CONFÉRENCE de presse, hier, le Syndicat unique des travailleurs du Trésor (Sutt) a listé les difficultés que subissent ses employées et ses structures. Portant leur parole, Madiakhaté Niang, inspecteur du Trésor et Secrétaire général dudit syndicat, informe que «le Trésor public, une administration séculaire qui est un acteur clé dans l’accomplissement des missions régaliennes de l’Etat, a aussi en charge la définition et la mise en œuvre des règles et des procédures relatives à l’exécution et à la comptabilité des recettes et des dépenses publiques».
Paradoxalement à ces missions dont il est investi, «le Trésor public connaît actuellement de nombreux dysfonctionnements assimilables à de graves entraves relativement à l’exécution des tâches qui lui sont confiées»,regrette le Secrétaire général dudit syndicat. Parmi ces problèmes, il y a ceux liés aux conditions de travail et ceux en rapport avec la dégradation des conditions sociales. Pour le premier point, l’inspecteur du trésor dénonce la léthargie ambiante à la Direction générale de la compatibilité publique et du Trésor. Selon lui, «il s’agit de l’allégement de l’inscription de ses services dans un processus de certification des pratiques les plus modernes en matières de gestion de la trésorerie, la modernisation de la gestion du secteur parapublic».
Difficiles conditions de travail
Ainsi de l’avis du Sutt, «l’atteinte de ces objectifs contraste fortement avec
certains dysfonctionnements». C’est pourquoi, Madiakhaté Niang attire l’attention de l’autorité sur les effets négatifs que pourrait induire un ral- entissement des activités du fait de l’occupation de postes de directions stratégiques par des collègues nommés ailleurs ou admis à faire valoir leurs droits à la retraite.
L’inspecteur du trésor fustige les conditions matérielles et de travail incommodes. L’insécurité au niveau des postes compatibles. L’absence de volonté de libérer les crédits liés à la réalisation du Plan de développement stratégique de l’administration du Trésor est décriée aussi. Sur cepoint, le Syndicat unique des travailleurs du Trésor renseigne que le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (Mefp) a signé avec la Direction générale de la compatibilité publique et du Trésor un contrat de performance représentant des engagements pris de part et d’autres. Cependant, malgré les efforts de la Direction générale de la compatibilité publique et du Trésor à améliorer les conditions d’accueil des usagers, «nous constatons un retard dans la libération des crédits budgétaires, con formément aux engagement pris. Afin que le Trésor puisse poursuivre la mod- ernisation déjà entrepris de ses missions et services», déplore-t-il.
ADN