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SÉNÉGAL-MENACE SUR LE PROCESSUS ÉLECTORAL


Rédigé le Samedi 24 Décembre 2016 à 11:56 | Lu 25 fois | 0 commentaire(s)


Menaces sur le processus électoral


SÉNÉGAL-MENACE SUR LE PROCESSUS ÉLECTORAL
Mankoo a refusé le format de la rencontre, tout comme le pôle de la majorité. Abdoulaye Daouda Diallo a finalement été obligé de surseoir à sa rencontre avec les acteurs du processus électoral sur les implications et les modalités d’application des 11 points d’accord obtenus entre le président de la République et l’opposition regroupée dans Mankoo, le 1er décembre dernier. La rencontre initiée hier après midi, par le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo avec les acteurs du processus électoral s’est terminée en queue de poisson. Les échanges prévus sur les implications et les modalités d’application des 11 points d’accord obtenus entre le président de la République et l’opposition regroupée dans Mankoo, le 1er décembre dernier n’ont pas eu lieu. Le format a été rejeté à la fois par les représentants de la coalition Mankoo Wattu Senegaal et le pôle de la majorité. D’ailleurs, les mandataires du groupe Mankoo, Déthié Fall, Oumar Sarr et Sourang, n’ont même pas daigné entrer dans la salle de la réunion. Ils ont rencontré le ministre en dehors de la salle pour lui signifier que leur coalition souhaite plutôt le rencontrer dans un cadre bilatéral, mais pas dans un cadre contradictoire avec les autres acteurs. Chose promise aux leaders de leur front, chose due. Ils ont rebroussé chemin. Et en salle, à peine avoir exposé son ordre du jour, le ministre a été vite interrompu par les membres du pôle de la majorité pour rejeter son forma, et par ricochet, la rencontre elle-même. Abdoulaye Daouda Diallo a beau défendre son initiative, mais en vain. Il est alors obligé de lever la séance pour aller revoir sa copie. Mais, il précise d’abord, «la rencontre d’aujourd’hui, ne saurait être un échange contradictoire parce qu’il s’agit de points déjà arrêtés par le président la République qui a d’abord rencontré le pôle de la majorité avant l’opposition Mankoo Wattu Senegaal. C’est juste à titre informatif.» En fait, selon le coordonateur du pôle de la majorité, Benoît Sambou, Mankoo a refusé de répondre à l’invitation du ministre de l’Intérieur. A leurs yeux, cela constitue un acte de rupture totale du consensus qui lie la classe politique. Pour B. Sambou, «depuis 1992, il s’est installé une tradition de dialogue et d’échange de la classe politique sur des questions liées au processus électoral. Mais Mankoo semble faire du président de la République, son seul et unique interlocuteur». Et en tant que acteurs politiques, le pôle de la majorité «ne saurait accepter une telle attitude». Parce que c’est le ministre de l’Intérieur qui a lui-même institué ce cadre d’échanges avec tous les autres acteurs du processus. Par conséquent, «accepter que Mankoo rompt le consensus, de manière unilatérale et disloque ce cadre multilatéral qui a été mis en place depuis 1992, constituerait une insulte à notre démocratie. Il ne saurait être accepté qu’une frange de la classe politique puisse décider de manière unilatérale de ne plus s’asseoir avec les autres composantes de cette même classe», dénonce Benoît Sambou. Mieux, M. Sambou a rappelé au ministre que lui-même ne devrait pas cautionner cette attitude de Mankoo consistant à faire du président de la République son seul et unique interlocuteur. C’est pourquoi le pôle de la majorité n’a pas souhaité que le ministre leur fasse le compte rendu des accords obtenus le 1er décembre dernier entre Mankoo et Macky Sall. Et en lieu et place, Benoît Sambou et ces camarades ont souhaité rencontrer, eux aussi, Abdoulaye Daouda Diallo dans un cadre bilatéral «pour voir quel sens redonner au dialogue politique et trouver un consens fort dans le processus électoral». Et il faut ajouter à l’argument de Benoît Sambou et Cie, le fait qu’en plus de Mankoo Wattu Senegaal qui a refusé de prendre part à la rencontre, les non alignés n’y ont pas, non plus, été convoqués. Il n’y a eu que la société civile et le parti de Bruno D’Erneville. A défaut de pouvoir exposer son ordre du jour aux acteurs politiques, le ministre a, tout de même, révélé quelques lignes à la presse. Selon lui, le choix de la date du 02 juillet 2017 pour les élections législatives implique une modification dans le code électoral qui est en contradiction avec la volonté de la constitution. Cette dernière fixe un mandat de cinq ans pour les députés alors que dans le code électoral, le mandat des députés expire le 30 juin au lieu 30 juillet 2017 car cette législature a pris effet le 31 juillet 2012. «Il faut donc corriger cette contradiction pour permettre au président de la République de prendre le décret». Abdoulaye Daouda Diallo informe également que pour la gratuité de la photocopie au moment du dépôt de demande de la nouvelle Cni, le marché a été passé pour acheter des photocopieuses. Et concernant les commissions électorales, 408 ont été déjà mises en place sur l’étendu du territoire et à l’extérieur mais ce nombre sera porté à 700 d’ici à la fin de l’année.





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