UA-78951395-1
Page

SENEGAL-POLITIQUE-MISE À MORT POLITIQUE DE KARIM WADE : Le protocole de renoncement qui gêne Me Wade ?


Rédigé le Vendredi 30 Juin 2017 à 11:32 | Lu 46 fois | 0 commentaire(s)


MISE À MORT POLITIQUE DE KARIM WADE : Le protocole de renoncement qui gêne Me Wade ?


SENEGAL-POLITIQUE-MISE À MORT POLITIQUE DE KARIM WADE : Le protocole de renoncement qui gêne Me Wade ?
La non-participation de Karim Wade aux échéances électorales de 2017 et de 2019 explique, selon les observateurs, le barouf du président Wade. Les conditions de libération de son fils semblent gênantes pour qui connait la pugnacité de l’homme à l’heure du renouvellement inévitable de la classe politique.

«MON véritable adversaire,c’est Karim Wade ».Bien sûr,ce type de conviction ne s’affiche pas publiquement, et le président de la République,Macky Sall,ne s’exprime pas ainsi. Les soubresauts de l’élargissement de l’ancien ministre Karim Wade, condamné pour enrichissement illicite,nous laisse croire à un renoncement d’une partie importante de sa trajectoire politique. Même si ce renoncement se fait de vive voix, il s’agit d’un accord qui, selon certains observateurs,explique tout le raffut qui tourne autour de la coalition gagnante/Wattu Senegaal.

Mortal kombat contre Macky Sall

Conseiller personnel de son père et ancien président du conseil de sur- veillance de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique, dont le onzième sommet s’est tenu à Dakar en mars 2008,Karim a été nommé ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures le 1er mai 2009, et n’était plus resté en l’état d’un épiphénomène politique au cœur de la République. Dans le cadre de sa volonté de diversifier ses alliances politique, Karim Wade avait jeté ses tentacules sur différentes couches sociales du pays et une pléthore de mouvements de soutien pour un large ancrage sociologique. Au moment où tout était mis en œuvre pour le propulser comme un futur président de la République, l’actuel loca- taire du palais avait traversé le désert pour se voir débarquer du giron gouvernemen- tal et cantonné à l’Assemblée nationale pour finalement se voir défenestrer de l’hémicycle.

La vie politique sénégalaise ressemblait à un chaudron de déception et de colère sur fond de crise de leadership politique. Mais, le mortal kombat entre Macky Sall et son potentiel challenger Karim Wade, au sortir de sa victoire en 2012, s’est déroulé autour de la libération de ce dernier. D’ailleurs, la presse en a fait part d’un document de la présidence de la République dans lequel on lisait : «Vu la Constitution en ses articles 43 et 47, Article premier – La grâce est accordée aux condamnés dont les noms suivent: 1-Karim Meissa Wade né le 1er Septembre 1968 à Paris, de Abdoulaye et de Viviane Wade née Vert, condamné le 23 Mars 2015 à une peine ferme de six (06) ans d’emprisonnement pour enrichissement illicite (numéros d’écrou 3322/13 et 9444/1.3, mandats de dépôt des 17 avril 2013 et 16 octobre 2013) ». Manipulation ou pas, en politique, mieux vaut clamer son rejet des potentiels opposants pour gagner, haut la main, une élection.

Karim entre feux et contre-feux

Partant de là, « l’homme de Qatar » ne pou- vait partager avec Macky Sall les échéances de 2017 et de 2019. Le contexte politique actuel n’échappe au félin politique. Wade regarde, sans marge de manœuvre éloquente, le renouvellement de la majorité présiden- tielle, la division de trop de l’opposition et l’avènement de néo-politiques qui n’arrivent pas aux chevilles de son protégé quant à l’expérience gouvernementale et les rela- tions internationales. Selon les plus avertis de la scène politique, l’ancien président Abdoulaye Wade veut écourter la mise à mort politique de son fils et de son allié Khalifa Sall, maire de Dakar.

Conscients de cela, les affidés du président sont en train d’ouvrir des contre feux pour freiner l’ardeur de Wade qui veut, vaille que vaille, écourter les souffrances politiques imposées par un « contrat » entre son fils et le régime en place. Ce qui a valu une sortie au vitriol de son pool d’avocat qui a soutenu : «après avoir détenu Karim Wade arbitrairement en prison pendant plus de 3 ans, après avoir violé systématiquement ses droits au cours d’un simulacre de procès devant une juridiction politique aux ordres,la Crei,après avoir créé de fausses preuves contre lui,notamment en inventant le faux compte de 47 milliards de Singapour et en lui attribuant la propriété de sociétés appartenant en réalité à d’autres personnes, après avoir extrait Karim Wade de sa cellule dans la nuit du 23 juin 2016 pour l’expulser hors du Sénégal, voilà maintenant que l’Etat du Sénégal tente d’inventer de nouvelles accusations pour l’empêcher de se présenter contre l’actuel chef de l’Etat».

La logique voudrait que Karim Wade reste en prison pour s’acquitter avec un non-lieu, à l’image d’Idrissa Seck et non l’option de quitter le territoire national et sacrifier une partie importante de mise à propulsion de sa trajectoire politique. En renonçant, vous avez choisi !

Abdoulaye Diop





Entête
Suivez-nous