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SENEGAL-POLITIQUE-PROFESSEUR MALICK NDIAYE VENU SOUTENIR MBOLOME W.A.D.E.-Professeur Malick Ndiaye : « À présent, il faut passer à la recomposition des alternances »


Rédigé le Mardi 9 Mai 2017 à 10:31 | Lu 61 fois | 0 commentaire(s)


Professeur Malick Ndiaye : « À présent, il faut passer à la recomposition des alternances »


SENEGAL-POLITIQUE-PROFESSEUR MALICK NDIAYE VENU SOUTENIR MBOLOME W.A.D.E.-Professeur  Malick Ndiaye : « À présent, il faut passer à la recomposition des alternances »
Le professeur en sociologie, Malick Ndiaye a marqué de sa présence la sortie de Farba Senghor et Pape Samba Mboup. Il est revenu sur le miroir de la classe politique qui a failli, avant d’appeler à un changement de paradigme dans les alternances au Sénégal.

Comment voyez-vous l’évolution de la classe politique ?

Je crois qu’il y a du bon dans la situation actuelle, parce que la classe politique, qu’elle soit de l’opposition avec le pré- sident Macky Sall comme cible unique, c’est l’opposition puisqu’elle ne va pas se maquiller.Les gens autour de Macky,tout ce qui ne va pas dans le pays, ce sont les opposants.Alors, cette méthode-là carac- térise l’unité morale des élites politiques aujourd’hui. C’est-à-dire qu’elles sont devenues repliées sur elles-mêmes et ne réfléchissent qu’en termes de pouvoir. Dans cette mesure-là, il y a des raisons de penser que la classe politique, dans son ensemble,est atteinte d’une maladie. C’est comme qui dirait les blessures de l’âme. Donc, ce n’est pas le corps qui est malade, ni les membres, c’est l’âme.

C’est quoi l’âme de cette classe politique ?

C’est la République maçonnique des quatre communes, établie par Blaise Diagne. Je crois que c’est fondamentale- ment la classe politique maçonnique qui est, aujourd’hui, en déphasage avec les valeurs du pays. Maintenant, comment soigner cette classe politique ? Elle n’est pas forcément mauvaise quand elle est dans l’opposition, en faisant des promesses. Mais quand elle est au pouvoir, après avoir été dans l’opposition, le problème est qu’elle a appris à ruser, à ne pas dire la vérité. Ici, la règle de base et l’on sait par notre doyen à tous, Samba Galadjié Guédji, c’est que l’homme d’honneur dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit. Ce principe-là traverse toutes nos sociétés. Si on l’applique, eh bien, il faut changer de classe politique. Donc, quand vous avez entendu Farba Senghor et Pape Samba Mboup, il y a, aujourd’hui, un début de réponse: ce sont les caractères véridiques de ces deux personnes. Ils sont véridiques par leur loyauté, leur fidélité à Abdoulaye Wade qui les a sévèrement négligés, sinon sanctionnés.Tout le monde reconnaîtra là ce que l’Islam appelle les gens qui sontendurants dans la misère,dans la maladie mais, aussi, quand les combats font rage. C’est ça notre peuple.

Est-ce la raison de votre présence ?

C’est pour cela que je suis venu soutenir Pape Samba Mboup et Farba Senghor, parce qu’ils ont montré ce que la dignité veut dire. C’est le fait de s’en tenir à un idéal quel que soit alpha, qu’il vente ou qu’il neige. Les Garmi du Sopi sont là. Les erreurs, maintenant, du Sopi, Pape Samba Mboup et Farba sont en mesure de les corriger. Les erreurs de Macky Sall, une fois au pouvoir, tous ceux qui sont, aujourd’hui, en train de relever le défi sont capables de les guérir, de les résoudre.

Et, qu’est ce qui manque, aujourd’hui, à notre pays ? C’est une troisième voie alternative et moi, je suis venu soutenir les Garmi du Sopi, parce que je suis per- suadé que ce pays,en associant les Garmi des origines, les Garmi de l’Islam, des églises et Garmi des temps modernes, ce pays doit offrir une alternative en termes de valeurs et d’attitudes. Il ne faut pas, surtout,désespérer du Sénégal.C’est une classe politique qui a rendu l’âme, qu’elle soit du pouvoir ou de l’opposition. A présent, il faut passer à la recomposition des alternances. Mais, la recomposition des alternances ne peut avoir lieu que si nous revenons à nos savoirs. Les savoirs des traditions, les savoirs de l’Islam, les savoirs de la doctrine sociale de l’Eglise et les savoirs des temps modernes. Si nous mettons tout ça ensemble, et bien le 30 juillet, le Sénégal va fait mieux que la France de Macron et les Etats-Unis de Donald Trump.

Abdoulaye DIOP





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