Ousmane Faye du Psdr/Jant-Bi, membre du Collectif des leaders Garmi Wattu Senegaal s’est défoulé, hier, sur le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, et son gouvernement. Il les traite de mauvais musulmans parce que le Président a retenu la date du 02 juillet pour les législatives, alors qu’elle coïncide avec le ramadan.
Le ministre de l’Intérieur a été boudé, mardi dernier, par le Pôle de la majorité qui a refusé son compte rendu sur les accords obtenus entre le Président Sall et Mankoo Wattu Senegaal el 1er décembre dernier. Mais, il a pu le faire face à une partie de l’opposition constituée principalement par le Collectif des leaders Garmi Wattu Senegaal et le Parti pour l’action citoyenne totale (Pact) de Bruno d’Erneville. Même si cette rencontre d’hier n’a pas été écourtée comme la dernière fois, elle n’a pas, non plus, accouché d’un échange courtois. En effet, il y a eu une séance de passe d’armes entre Ousmane Faye du Collectif des Leaders Garmi et le ministre Abdoulaye Daouda Diallo à propos de la date du 02 juillet 2017 retenue pour les élections législatives. Ousmane Faye a ainsi dénoncé avec véhémence le choix de cette date qui coïncide avec le ramadan. Une période pendant laquelle, pense Ousmane, l’un des trois exclus des rangs de Mankoo Wattu Senegaal, qu’il est à la limite déplacé d’y organiser des campagnes électorales. C’est pourquoi, il campe sur le report de cette date. Pire, le responsable du Psdr/Jant-Bi estime que le choix de cette date montre que le régime de Macky n’a pas de considération pour la religion. «Les bons musulmans ne font pas cela», a-t-il lancé au ministre qui lui a répondu : «vous n’êtes pourtant pas plus musulman que nous». Et comme si cette passe d’armes ne suffisait pas, devant les cameras des médias, Ousmane a poussé les bouchons plus loin en qualifiant le régime de Macky Sall comme des gens qui luttent contre l’islam, des francs-maçons. Sachant que la date sera très probablement retenue par l’autorité, Ousmane Faye et ses camarades entendent sensibiliser les familles religieuses sur la
question afin qu’il n’y ait pas de campagnes électorales pendant le ramadan.
Pour Bruno d’Erneville qui a pris part à la rencontre, la date du 02 juillet ne pose pas de problème car au-delà, on se retrouvera en hivernage. Et à force de repousser, on risque de se retrouver en 2019 où est prévue la présidentielle. Concernant l’augmentation du nombre des députés à 160 le Pact ne voit aucun inconvénient. «Parce que je ne vois pas comment on peut diminuer le nombre consacré aux départements», justifie-t-il. Même position pour le Collectif Garmi, dissident exclus de la coalition Mankoo Wattu Senegaal. Ousmane Faye et Cie estiment que le référendum a déjà réglé cette question.