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SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS


Rédigé le Mercredi 31 Août 2016 à 14:02 | Lu 23 fois | 0 commentaire(s)


ASUTIC dénonce le ’’flou total’’ de la portabilité des numéros


SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS
L’Association sénégalaise des utilisateurs des technologies de l’information et de la communication (ASUTIC) dénonce le "flou total" entourant la mise en oeuvre de la portabilité des numéros, mesure dont la réussite passe par la mise en place d’un signal sonore pour chaque opérateur. La portabilité, qui permet aux utilisateurs de conserver leurs numéros de téléphone lorsqu’ils décident de changer d’opérateur, "aurait pu avoir des chances de succès si dans sa mise en œuvre", l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) "avait exigé des opérateurs un dispositif de signal sonore permettant d’identifier chaque opérateur, gage de transparence des tarifs", écrit-elle dans un communiqué.L’ARTP arguait que la portabilité des numéros, en vigueur depuis le 1er septembre 2015, "permettrait aux utilisateurs d’accéder à une meilleure qualité de services mais surtout bénéficier d’une baisse des tarifs des opérateurs".Le 09 septembre 2015 déjà, l’ASUTIC "exprimait des réserves sur les bénéfices de la portabilité au Sénégal pour les utilisateurs", les conditions de succès d’un tel service n’étant "pas encore réunies, compte tenu des caractéristiques actuelles du marché du mobile". Le marché sénégalais "est un oligopole,peu concurrentiel, dominé par un opérateur puissant. En plus, il n’y a presque exclusivement que du prépayé dans un environnement marqué par une floraison de téléphones double SIM", peut-on lire dans son communiqué intitulé : "1er Septembre 2015 – 1er Septembre 2016 : 1 an de portabilité au Sénégal"."Malgré tous ces facteurs qui pouvaient être des causes d’échec, la portabilité aurait pu avoir des chances de succès si dans sa mise en œuvre, l’ARTP avait exigé des opérateurs un dispositif de signal sonore permettant d’identifier chaque opérateur, gage de transparence des tarifs", fait valoir l’ASUTIC. Avec la portabilité, "sans un signal sonore pour chaque opérateur, les tarifs appliqués pour un appel ne peuvent être connus à l’avance", ajoute cette association dont le but est de "représenter et protéger les droits et les intérêts socioéconomiques des consommateurs des produits et services des technologies de l’information et de la communication pour des services de qualité, au meilleur prix, accessible à tous les Sénégalais"."Lorsque quelqu’un téléphone de son portable vers un autre appareil mobile" dans un régime de portabilité des numéros, "il lui est impossible de savoir s’il appelle sur un numéro dans le même réseau ou dans un autre du fait que l’appelé peut avoir transféré son numéro de l’opérateur d’origine, généralement identifiable par le préfixe, vers un autre opérateur", lit-on encore.L’ASUTIC affirme que les Sénégalais, en conséquence, "sont dans un flou total à cause de ce manquement dans la mise en œuvre du service de portabilité au Sénégal. Et depuis le 1er septembre 2015, les Sénégalais ignorent le réseau de leur correspondant quand ils placent un appel".De son point de vue, "il y a une absence totale de communication sur ce nouveau service, juste quelques affiches à Dakar et spots à la télévision, le Sénégal des profondeurs est oublié par l’ARTP"."La conséquence est que la majorité des Sénégalais ne sait même pas que le service existe, ou si elle est au courant, n’en comprend pas le fonctionnement", poursuit cette association."Aujourd’hui, après 1 an de portabilité, à l’heure du bilan, le chemin à parcourir reste entier car les données manquent pour évaluer le service par rapport aux objectifs déclarés par L’ARTP, lors de son lancement, le 1er septembre 2015", tranche l’ASUTIC. Aussi exige-t-elle de l’ARTP "la mise en place d’un signal sonore pour chaque opérateur", la portabilité des numéros n’étant "utile que si les destinataires sont au courant de son existence". D’où la nécessité d’une campagne de communication sur la portabilité "sur toute l’étendue du territoire national et dans les langues locales les plus parlées".L’ASUTIC demande par ailleurs à l’ARTP de "procéder à une régulation asymétrique des tarifs d’interconnexion car leurs baisses symétriques a montré ses limites". Il l’exhorte également à "procéder au dégroupage de la boucle locale pour qu’enfin le monopole de 20 ans d’Orange sur le réseau filaire soit cassé pour une baisse des tarifs du Wifi".





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