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Sécurisation de la chaîne de production des sujets, une épreuve qui tient tête au Sénégal


Rédigé le Samedi 8 Juillet 2017 à 09:37 | Lu 34 fois | 0 commentaire(s)


Sécurisation de la chaîne de production des sujets, une épreuve qui tient tête au Sénégal


Sécurisation de la chaîne de production des sujets, une épreuve qui tient tête au Sénégal
La sécurisation des sujets choisis et validés aux examens et concours semble être une épreuve hors de portée au Sénégal. L’explication à cette défaillance est, peut-être, dans la chaîne de production des épreuves, parcourue par un inspecteur de l’éducation nationale.
Assurément, il y a eu fuites aux épreuves du baccalauréat, édition 2017. Et l’on se demande comment c’est arrivé ? Soumis à la question, El Kantara Sarr, inspecteur de l’éducation nationale souligne que l’explication est dans la chaîne de production des épreuves des examens et concours au Sénégal. «Si on ausculte cette chaîne qui structure l’organisation des examens comme le baccalauréat, il est clair qu’elle est un peu lourde et complexe. D’où la difficulté de la verrouiller», soutient-il. Par ailleurs, secrétaire général du syndicat des inspecteurs de l’éducation nationale (Siens), M. Sarr qui s’explique, indique qu’«il y a d’abord le niveau de composition des épreuves qui engage la responsabilité des professeurs. A un deuxième niveau, se trouve la responsabilité des inspecteurs généraux de l’éducation et de la formation qui sont chargés de faire la banque de sujets et de la validation des épreuves. Ensuite, intervient l’Office du Bac qui assure le conditionnement, c’est-à-dire le tirage, la mise sous enveloppes sécurisées. Cette étape est suivie du convoyage des épreuves au niveau des différentes académies du Sénégal qui en compte seize (16)». Selon lui, ce fort niveau de centralisation du processus et la complexité des différentes étapes qui constituent la chaîne de production des épreuves rendraient difficile de dire, à première vue, que c’est à tel maillon que les choses doivent être rectifiées.
Deux élèves interpellés
Une chose d’autant plus difficile en l’absence de d’éthique et de déontologie. En outre, El Kantara Sarr attire l’attention sur la complexité du phénomène pour la raison simple que la question des fuites aux niveaux des examens et concours n’est pas localisée de manière spécifique au Sénégal. «C’est une question internationale et qui est impactée par l’omniprésence et la pré éminence des technologies dans toutes les activités humaines», fait-il remarquer. D’après les informations qui lui sont parvenues, El Kantara Sarr révèle que deux élèves ont été interpelés. L’autorité a été saisie et dans ses prérogatives pour faire la lumière sur cette affaire. Ils vont être entendus car il y a des investigations en cours. Dans tous les cas, pour l’inspecteur de l’éducation qui se dit inquiet pour le capital humain national, il est impératif que tous les acteurs se retrouvent pour engager une réflexion d’ensemble en profondeur sur l’organisation du Baccalauréat et au-delà, l’organisation de tous les examens et concours au Sénégal. Cela aiderait à ré crédibiliser les niveaux de certification. «Quand un pays en arrive à un stade où son système de certification n’est plus crédible et que les diplômes qui sont livrés par ce système ne sont pas crédibles, c’est toute l’architecture scolaire et de formation qui se trouvera dans des difficultés d’un point de vue sociétale pour produire des ressources humaines de qualité ». Une réflexion incontournable à laquelle les inspecteurs de l’éducation nationale ne peuvent pas manquer.
 





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