La preuve par leurs «démonstrations de force» respectives de ce week-end. Sur le point de déboucher en confrontation ouverte, la bataille pour le contrôle de ce qu’il est convenu d’appeler les «4C» a failli virer, samedi, au drame. Et, selon des témoins, c’est pour dire le moins. En effet, leurs cortèges se sont rencontrés alors que chacun allait, avec armes et bagages, dans le fief de l’autre. Fort heureusement, certaines bonnes volontés ont tenu à faire montre d’une grande sérénité pour éviter le pire. Convaincu qu'il n'est pas nécessaire de se bousculer pour voir la lune, Ndiagne Diop de marteler : "Si le maire de Sangalcam s'en prend à des gens qui battent campagne au nom de Benno c'est qu'il porte en lui l'esprit de division, contrairement au plaidoyer du Président Macky Sall et de notre tête de liste nationale qui appellent à l'unité dans nos rangs". Le maire de Bambilor, sur un ton taquin, de laisser entendre : "Ce n'est pas glorieux de convoyer à Bambilor des militants dans des cars pour leur parler du Pse, Ila Touba et autres. Celui qui est désigné par les populations devrait plutôt axer sa campagne sur ses réalisations. Les temps ont changé et il n'est plus possible de tromper Macky Sall en se réclamant maître incontesté des 4C". Présent à la rencontre, le responsable apériste de Rufisque, Abdourahmane Seck Homère, a eu droit à un véritable standingovation. Moment choisi par Ndiagne Diop pour lever le bras de M. Seck et d'annoncer : "Voilà celui qui doit être notre modèle. Le Président Macky Sall sait qu'il peut compter en toutes circonstances sur lui, car il ne cherche pas à diviser pour mieux régner". À noter que cette rencontre a enregistré la présence de plusieurs responsables de Benno, notamment Mamadou Diop Castro et Cheikhou Touré de la Ld, Libasse Ndir du Ps, l’ex-responsable des femmes de Rewmi des 4C Mme Khady Ass, et des personnalités coutumières comme le Jaraaf de Sangalcam.