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Sénégal Elections Législatives: Résultats d’un sondage et d’une mission d’enquête


Rédigé le Vendredi 14 Juillet 2017 à 10:10 | Lu 342 fois | 0 commentaire(s)


Ces écueils qui hypothèquent le scrutin du 30 juillet prochain


Sénégal Elections Législatives: Résultats d’un sondage et d’une mission d’enquête
La campagne électorale bat son plein depuis quelques jours. Malgré tout,beaucoup de voix, et non des moindres, continuent de s’élever pour marteler,urbi et orbi, que toutes les conditions ne sont pas réunies pour organiser, le 30 juillet prochain, un scrutin crédible et transparent.
  Le problème lié à la récupération par les électeurs de leurs cartes d’identité et de leurs cartes d’électeur reste très embarrassant pour les Sénégalais. Et, selon le cabinet d’études Statinfo, qui a réalisé un sondage du 4 au 9 juillet dernier sur un échantillon de 1200 personnes représentatives de l’électorat, ils sont nombreux, dans la région de Dakar, à s’interroger sur la faisabilité même du scrutin du 30 prochain. Bref, les habitants de Dakar et de sa banlieue sont dubitatifs. D’aucuns même se demandent s’il ne vaut pas mieux reporter les élections législatives. Quels sont les arguments brandis par les personnes choisies par ce sondage -hormis le nombre élevé de partis et de coalitions, l’hivernage menaçant de ses inondations et le coût élevé de son organisation-, pour évoquer son report ? Ce sondage démontre que la plupart des électeurs ont d’énormes difficultés pour disposer de leurs cartes d’électeurs. Ils sont 42% à confirmer avoir retiré leurs cartes, 43% affirment avoir fait leurs demandes et n’ont pas encore reçu leurs cartes ou que le rendez-vous fixé par leur commission administrative n’est pas encore arrivé à échéance. Ils évoquent à moins de 20% un manque de temps, à 5% des rangs kilométriques les décourageant, voire qu’ils ne sont pas intéressés à hauteur de 4 à 5%. Mais, dans 58% des cas, la contrainte majeure reste la non-disponibilité des cartes d’électeur qui pourrait compromettre la tenue du scrutin du 30 juillet. «Taux d’abstention inédit» Pendant ce temps, le Secrétaire général par intérim de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), Sadikh Niasse, estimait, hier lors d’un point de presse de présentation du rapport de sa structure sur le scrutin du 30 juillet, que «les élections législatives risquent d’avoir le plus fort taux d’abstentions jamais enregistré dans l’histoire électorale du Sénégal». Un rapport qui est le fruit d’une mission d’enquête menée récemment par la Raddho, du 05 au 10 juillet, portant sur le retrait des cartes biométriques de la Cedeao sur l’ensemble du territoire national et sur les difficultés rencontrées par les acteurs dans le cadre du processus global. «Le taux de retrait des cartes biométriques est relativement faible au Sénégal et dans la diaspora», a-t-il indiqué. Et M. Niasse de préciser qu’au niveau national, il est estimé à «57,51% par rapport aux cartes disponibles et 39,05% par rapport au total des inscrits». De même, a-t-il poursuivi, «la pléthore de candidatures risque d’influer négativement sur le comportement de l’électeur, sachant que ce scrutin ne suscite pas le même engouement que celui du présidentiel». «Les citoyens n’ont pas suffisamment d’accès à l’information concernant la production et la disponibilité de leurs cartes», a estimé Sadikh Niasse, regrettant que «le numéro vert gratuit 800 00 2017 destiné à renseigner le citoyen ne satisfait manifestement pas la demande». Il dit avoir peur que les cas «d’erreurs sur les noms, les lieux de vote et sur les photos des électeurs ne puissent être corrigés compte tenu du court temps qui nous sépare des élections du 30 juillet». Pour finir, le Secrétaire général de la Raddho a demandé que «la liberté provisoire soit accordée au maire de Dakar, Khalifa Sall, pour lui permettre de "battre campagne au même titre que les autres».





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