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Sénégal Elections législatives Fièvre électorale à travers le pays:Annonce d’un scrutin piégé le 30 juillet ?


Rédigé le Mardi 18 Juillet 2017 à 09:46 | Lu 46 fois | 0 commentaire(s)


Les violentes péripéties qui traversent la campagne électorale des législatives, à travers le pays, mènent vers un scrutin peu probable dans sa tenue au niveau de certaines communes. Des tensions notées à Grand-Yoff et à la Médina émergent des prémices d’un sabotage de la volonté populaire des citoyens.


Sénégal Elections législatives Fièvre électorale à travers le pays:Annonce d’un scrutin piégé le 30 juillet ?
Les leaders de la coalition Benno Bokk Yaakaar ont prévenu leurs adversaires politiques, suite aux différents cas de violence observés à Grand Yoff et à la Médina. Deux fiefs d’opposants que sont Khalifa Sall, le maire de Dakar et Bamba Fall, le maire de la Médina. « Je vais retourner de gré ou de force à Grand-Yoff » soutient Mame Mbaye Niang, le ministre de la Jeunesse. Son frère de parti, Me Djibril War, avocat à la Cour de Dakar, embouche la même trompette : « les élections ne sont qu'un champ de compétition dans lequel le meilleur doit l'emporter. Nous avons affaire à des bandits et des agresseurs qui avaient juré que les élections n'allaient pas avoir lieu. Nous n'allons attaquer personne, mais je peux vous jurer qu'aucun agresseur des militants de Bby ne sortira vivant de la commune de Biscuiterie. Dans le cas contraire, celui qui a un singe pourra même lui donner le nom de Djibril War ». Ils sont prêts « à la lutte politique ». La tenue et l’issue de cette campagne électorale dépendront du recul que prendront les uns et les autres. De telles glissades, comme d’ailleurs celle de la plainte brandie par Cheikh Bakhoum à l’encontre de Barthélémy Dias, maire de Sacré-Cœur et Madiop Diop, maire de Grand-Yoff risquent d’envenimer les choses et de ternir le bon déroulement de la campagne électorale, au niveau de ces communes qui semblent rester des bastions des leaders de la coalition Manko Taxawu Senegaal. Quid de la star planétaire, Youssou Ndour, qui soutient que « Dieuf da fay mat. Nous reviendrons le 23 juillet, pour continuer la campagne et donner à Macky Sall une victoire éclatante » ? La violence n’a pas épargner la localité de Sangalkam où un garde du corps du ministre de la pêche Oumar Gueye s’est vu amputé de trois doigts après avoir reçu un coup de sabre. Sus à la complaisance ! Toujours dans le même ordre d’idées, le leader de la Convergence patriotique Kaddu Askan Wi, Abdoulaye Baldé, a déploré : « Nous avons été visés par des attaques, tout comme l'ont été certains leaders de l'opposition. Hier (mercredi 12 juillet), aux environs de 23 heures, nous sommes tombés sur une barricade et avons essuyé des jets de pierres à hauteur de Ourossogui, alors que nous revenions d'une tournée dans le nord. Des gens ont obstrué la route avant de lancer des pierres en direction de notre cortège. Une pierre a atterri sur le capot de ma voiture ». Cette violence qui va crescendo, si elle n’est pas stoppée, avec les différents soubresauts du processus électoral liés à la confection et à la distribution des cartes d’électeur qui font supposer, chez une partie de l’opposition, des cas de fraudes le jour du scrutin du 30 juillet, risque de piéger le suffrage au niveau de certains centres de vote du pays. Ce rendez-vous électoral crucial, à plus d’un titre, ne doit pas faire l’objet d’un sabotage, ni de la part de la mouvance présidentielle, ni de la part de l’opposition. Quand les citoyens se penchent sur les lois et les politiques publiques qui affectent au premier degré leur vie quotidienne, il faut savoir raison gardée. On s’aperçoit que le parlement doit avoir beaucoup plus d’importance que les autres pouvoirs. La cohabitation ou non est l’enjeu essentiel de ces joutes, d’autant que l’évènement, dégage des candidats qui incarnent un conflit profond qui divise la classe politique : les affaires Khalifa Sall et Karim Wade. Aucune complaisance ne doit prospérer pour piéger la paix et la sécurité dans les bureaux et centres de vote, sur l’étendue du territoire national et au niveau de la diaspora, afin de respecter la volonté populaire qui, à ce rythme de violence, va vers le dévoiement.





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