Europe: Journée morose à la veille du G7

L'appel du président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet à "reprendre ses esprits" avait trouvé un écho dans la matinée de jeudi et en début d'après-midi, mais l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a clôturé en baisse de 2,33%. A Paris, le CAC40 a perdu 1,55%.

Vendredi, les ministres des Finances du G7 se réunissent à Washington pour tenter de mener une action concertée face à la crise financière que ni l'aide des gouvernements en difficulté, ni la baisse des taux directeurs n'ont réussi à endiguer.

Alors que de Wall Street à l'Islande, la population s'inquiète pour ses économies et pour l'emploi, les investisseurs attendent du G7 et de l'Union européenne qu'ils se montrent capables de coopérer plus efficacement plutôt que de se contenter d'initiatives nationales fragmentaires.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a regretté que les Vingt-sept ne parviennent pas à trouver de terrain commun pour surmonter la crise.

Il a également stigmatisé l'attitude de certains grands pays de l'Union qui ont bloqué, selon lui, l'adoption de mesures visant à la mise en place des autorités de régulation qui auraient pu permettre de tempérer les effets de la crise qui sévit aujourd'hui.

Jeudi, le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn a déclaré qu'il estimait que la crise financière mondiale pouvait être résolue si les pays agissent vite, énergiquement et de manière concertée.

"Notre point de vue est que la situation est très grave mais dans le même temps nous pouvons résoudre les problèmes si nous agissons vite, énergiquement et de façon concertée", a dit Dominique Strauss-Kahn lors d'une conférence de presse en prélude à l'assemblée d'automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

Strauss-Kahn a mis en avant quelques principes de gestion de la crise; en particulier, toute intervention publique doit avoir des objectifs clairs et doit s'accompagner d'une surveillance étroite de la manière dont les fonds sont dépensés.

Henry Paulson a indiqué mercredi soir que le plan de sauvetage voté par le Congrès lui conférait l'autorité d'injecter du capital dans le système bancaire et il n'a pas exclu une prise de participation dans certaines banques.

"Nous utiliserons tous les outils qui nous ont été donnés pour une efficacité maximale, y compris le renforcement de la capitalisation des institutions financières de toute taille", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Une source au fait des intentions de Paulson a dit jeudi que les Etats-Unis prévoyaient une injection de capital dans les banques en l'échange d'actions ordinaires et préférentielles.

Ces injections, qui pourraient commencer dès la fin du mois, seront couvertes par le plan d'assainissement de 700 milliards de dollars, a ajouté la source.

Le Trésor conserverait les titres en tant qu'investisseur passif, sans chercher à siéger aux conseils.

Source: Yahoo News