Dans les territoires palestiniens, où le football règne en maître, le spectacle d'un entraînement de rugby semble irréel. La plupart des joueurs ainsi que l'entraîneur sont originaires de Beit Jala, un village majoritairement chrétien jouxtant la ville de Bethléem.
Dans les gradins du stade, couverts de détritus, une équipe de footballeurs observe la séance, perplexe.
Ils jouent à quoi?", demande l'un. "C'est du football américain", croit savoir un autre.
Les "Beit Jala Lions", qui se présentent comme le "premier club de rugby de Palestine", ont vu le jour en octobre 2007 sous l'impulsion d'un anthropologue hongrois venu dans le sud de la Cisjordanie pour réaliser des recherches.
Dans ses bagages, Martin Bisztrai, ex-joueur de l'équipe nationale hongroise de rugby, avait aussi apporté un ballon.
"Martin avait un ballon bizarre avec lui, ovale, que l'on avait jamais vu en Palestine", raconte Nicolas Fouad Stefan, le jeune coach de 20 ans. "On a commencé à jouer sur le goudron, à se faire des passes pour s'amuser. On est vite devenus accros", poursuit-il.
Sur le stade, coincé près de la barrière de séparation israélienne qui parcourt la Cisjordanie, les joueurs, tee-shirts et shorts dépareillés, s'entraînent à un système d'attaque. Les passes sont imprécises, les placements hasardeux mais l'envie est bien présente.
Depuis leur mirador, à quelques dizaines de mètres, un groupe de soldats israéliens en uniformes kaki et fusils d'assaut en bandoulière, observent la scène, amusés.
"Nous ne sommes pas encore des pros, mais on s'en sort bien je crois", lâche essoufflé Apo Sahagian, 18 ans, originaire d'Arménie. George Maria saisi un ballon frappé de plusieurs drapeaux: "Un jour, le drapeau de la Palestine figurera ici", lance-t-il enthousiaste.
L'un des défis pour la jeune équipe est de trouver des équipements de rugby, inexistants dans les territoires palestiniens. "Nous n'avons que quatre ballons", confie Nicolas.
L'équipe se débrouille alors avec des bouts de ficelle. Des supporters irlandais de l'équipe de Munster ont envoyé les ballons, des shorts et des vidéos d'entraînement. Les maillots, achetés par les joueurs eux-mêmes, arborent le nom d'une compagnie locale qui sponsorise l'équipe.
"Le plus gros problème est de trouver une machine d'entraînement pour les mêlées. Personne ne fabrique cela ici", souligne Jason Pollack, un travailleur humanitaire américain de 26 ans, qui a rejoint l'équipe en juin.
Malgré les difficultés, l'intérêt de jeunes Palestiniens intrigués par ce sport a grandi au fil des mois et certains ont rejoint l'équipe, comme Bichara Jaanini, une jeune recrue de 15 ans. "J'avais seulement vu des matches à la télévision et sur internet, dit le frêle adolescent. J'adore y jouer".
"C'est un sport avec une grande tradition, on doit être dévoués. En plus l'équipe est un grande famille, on est tous des frères", reprend Apo Sahagian.
La formation est pour l'instant composée d'une dizaine de joueurs. "Pour le moment nous jouons au tag rugby à VII", un dérivé sans contacts, explique Jason Pollack.
"Ceci n'est qu'une période transitoire. Mais notre objectif est à terme de créer une vraie équipe pour jouer à XV", ajoute le joueur, originaire de l'Arkansas. "Et de pouvoir participer à des tournois dans la région, et pourquoi pas en Europe"
Source: Yahoo News
Dans les gradins du stade, couverts de détritus, une équipe de footballeurs observe la séance, perplexe.
Ils jouent à quoi?", demande l'un. "C'est du football américain", croit savoir un autre.
Les "Beit Jala Lions", qui se présentent comme le "premier club de rugby de Palestine", ont vu le jour en octobre 2007 sous l'impulsion d'un anthropologue hongrois venu dans le sud de la Cisjordanie pour réaliser des recherches.
Dans ses bagages, Martin Bisztrai, ex-joueur de l'équipe nationale hongroise de rugby, avait aussi apporté un ballon.
"Martin avait un ballon bizarre avec lui, ovale, que l'on avait jamais vu en Palestine", raconte Nicolas Fouad Stefan, le jeune coach de 20 ans. "On a commencé à jouer sur le goudron, à se faire des passes pour s'amuser. On est vite devenus accros", poursuit-il.
Sur le stade, coincé près de la barrière de séparation israélienne qui parcourt la Cisjordanie, les joueurs, tee-shirts et shorts dépareillés, s'entraînent à un système d'attaque. Les passes sont imprécises, les placements hasardeux mais l'envie est bien présente.
Depuis leur mirador, à quelques dizaines de mètres, un groupe de soldats israéliens en uniformes kaki et fusils d'assaut en bandoulière, observent la scène, amusés.
"Nous ne sommes pas encore des pros, mais on s'en sort bien je crois", lâche essoufflé Apo Sahagian, 18 ans, originaire d'Arménie. George Maria saisi un ballon frappé de plusieurs drapeaux: "Un jour, le drapeau de la Palestine figurera ici", lance-t-il enthousiaste.
L'un des défis pour la jeune équipe est de trouver des équipements de rugby, inexistants dans les territoires palestiniens. "Nous n'avons que quatre ballons", confie Nicolas.
L'équipe se débrouille alors avec des bouts de ficelle. Des supporters irlandais de l'équipe de Munster ont envoyé les ballons, des shorts et des vidéos d'entraînement. Les maillots, achetés par les joueurs eux-mêmes, arborent le nom d'une compagnie locale qui sponsorise l'équipe.
"Le plus gros problème est de trouver une machine d'entraînement pour les mêlées. Personne ne fabrique cela ici", souligne Jason Pollack, un travailleur humanitaire américain de 26 ans, qui a rejoint l'équipe en juin.
Malgré les difficultés, l'intérêt de jeunes Palestiniens intrigués par ce sport a grandi au fil des mois et certains ont rejoint l'équipe, comme Bichara Jaanini, une jeune recrue de 15 ans. "J'avais seulement vu des matches à la télévision et sur internet, dit le frêle adolescent. J'adore y jouer".
"C'est un sport avec une grande tradition, on doit être dévoués. En plus l'équipe est un grande famille, on est tous des frères", reprend Apo Sahagian.
La formation est pour l'instant composée d'une dizaine de joueurs. "Pour le moment nous jouons au tag rugby à VII", un dérivé sans contacts, explique Jason Pollack.
"Ceci n'est qu'une période transitoire. Mais notre objectif est à terme de créer une vraie équipe pour jouer à XV", ajoute le joueur, originaire de l'Arkansas. "Et de pouvoir participer à des tournois dans la région, et pourquoi pas en Europe"
Source: Yahoo News