Magazine des Femmes d'Aix en Provence

Insolite

Jeudi 23 Mars 2006 - 20:54

Un des premiers ouvrages scientifiques traitant de la combustion spontanée du corps humain est l’ouvrage intitulé «Incendiis Corporis Humani Spontaneis» paru en 1763 en Hollande.


La combustion spontanée - Suite
Contrairement à une idée très répandue, cette mort étrange et fulgurante ne touche pas que des personnes âgées, dépressives ou solitaires : on connaît au moins deux cas de jeunes filles décédées dans des lieux publics alors qu’elles s’amusaient. Michael Harrisson signale même un cas particulièrement choquant puisque la victime était un bébé de 11 mois.
Le cas de Mary Reeser est célèbre pour plusieurs raisons. D’abord parce que le FBI s’est occupé de l’affaire (il s’agissait de la première enquête contemporaine). Ensuite, à cause d’une méprise : les restes de la victime furent réduits à un conglomérat de cendres si restreint qu’on la crût tout d’abord absente du lieu du drame. A ces deux particularités s’ajoute un détail qui semble issu d’un film fantastique : les premières personnes arrivées sur les lieux constatèrent que le bouton de la porte de l’appartement était trop chaud pour qu’on puisse y porter la main (c’est à cause de ce fait insolite et inquiétant que l’alerte fut donnée). Mais l’élément le plus singulier est probablement l’extraordinaire transformation de la tête de Mary Reeser. Son crâne fut en effet réduit à la taille d’un pamplemousse. Cette réduction est incompréhensible : un crâne humain a d’ordinaire tendance à se dilater lorsqu’il est soumis à une forte chaleur.
On a pris l’habitude d’écrire que les corps sont réduits à «un tas» de cendres. C’est inexact : les restes carbonisés gardent assez nettement la forme des viscères et des tissus touchés. Cette vision est beaucoup plus choquante que s’il s'agissait d’un tas de cendres informe (cela arrive dans certains cas, il s’agit alors de calcination).
Voir dans la consommation immodérée d’alcool la cause de ce phénomène est un mythe qui ne repose sur aucune réalité. Des expériences réalisées sur un foetus humain et sur des cadavres d’animaux ayant subi une longue imprégnation d’alcool pur l’ont clairement démontré : ils n’ont brûlé que superficiellement lorsqu’on leur a mis le feu. Le souvenir que je garde de ce genre d’expérience est particulièrement pénible.

Pour en savoir http://cendrars.club.fr/enigma2/feux1.htm

Sylvie Louis
Rédigé par Sylvie Louis le Jeudi 23 Mars 2006 à 20:54