Blog des correspondants d'EditoWeb Magazine
   
Monday, May 14th 2007 10:23

Le Parti communiste français a encore suffisamment de moyens financiers pour exister malgré nos pertes électorales, on est encore là pour nous battre pour rompre avec le capitalisme


Pendant sa campagne présidentielle, Marie-George Buffet a loué le Palais omnisports de Bercy. En dehors des présidents de l'UMP et de l'UDF, c'était la seule candidate capable de payer la plus grande salle de la capitale. Le 3 mai, bien qu'éliminée du second tour, elle a même continué à tenir meeting «pour battre Nicolas Sarkozy» au gymnase Japy.

Le Parti se maintient dispose d'un budget de 33 millions d'euros. Pour comparaison, l'UMP, avec quinze fois plus de députés, disposait d'un budget de 50 millions en 2005. Même pas le double.

Pour la présidentielle, le PCF aura sorti de sa poche plus d'argent que l'UDF (4 millions) et autant que les deux premières formations du pays, Car, alors que le PS et l'UMP vont récupérer 16 millions de financement public sur leurs 20 millions dépensés, le PCF se contentera de 800 000 euros sur ses 4,5 millions d'investissement. «Malgré les coups durs, le PCF reste une entreprise assez prospère , et son train de vie est très au-dessus de ce qu ' il représente», explique le chercheur Dominique Andolfatto, auteur de PCF : de la mutation à la liquidation .

Le patrimoine des Communistes reste important

Première explication, les restes du parti d'il y a vingt ans.
-Le PCF avait 700 000 membres, autant que l'UMP et le PS réunis d'aujour d'hui. Aux cotisations s'ajoutait un important financement extérieur. « De 1970 à 1990, l'URSS a versé entre 2 et 6 milliards de dollars par an », précise Dominique Andolfatto. « L'or de Moscou, c'est fini », se défend Michel Laurent, responsable de la vie du Parti, mais le PCF a eu le temps de thésauriser et d'investir.

-Il dispose d'un gros patrimoine immobilier pouvant abriter 85 % de ses fédérations et la plupart de ses sections. Le tout consolidé dans des sociétés civiles immobilières qui louent à prix modiques au Parti - ce qui réduit les charges - ou aux tarifs du marché aux autres - ce qui fait rentrer de l'argent.

Nos adhérents, nos élus, nos villes, et nos sympathisants: la force vive du PC

Malgré les faibles scores nationaux, l'implantation locale résiste.
-Entre les conseillers régionaux, généraux et municipaux, le Parti compte 13 000 élus. Leurs indemnités remontent dans ses caisses - ici « la politique n'est pas une activité lucrative ». D'après les derniers comptes audités de 2005, les cotisations des élus représentent 52 % du financement, contre 3, 8 % à l'UMP et 25 % au PS. C'est beaucoup.

-Et cela permet de n'être pas trop l'otage du financement public (qui dépend pour moitié du nombre de voix aux législatives, pour l'autre du nombre de députés élus), tout en bénéficiant des 66 % de déductions fiscales sur des cotisations qui ne sont pas plafonnées pour ce qui concerne les élus. Enfin, le montant des dons/souscriptions : 4, 5 millions d'euros en 2005 (le muguet du 1er Mai est inclus dans le montant).

-Notre force vient malgré de nombreuses pertes, de nos adhérents, qui sont au nombres de 140000 (au dernier congrès plus de 95000 d'entre eux étaient à jour de cotisations pour un PC à 134000 adhérents).

Nicolas Maury

Nicolas Maury


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