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Senegal-politique-Demission ou limogeage de Thierno Alassane Sall : Le pétrole sénégalais commence à sentir mauvais


Rédigé le Mercredi 3 Mai 2017 à 13:28 | Lu 107 fois | 0 commentaire(s)


Demission ou limogeage de Thierno Alassane Sall : Le pétrole sénégalais commence à sentir mauvais


Senegal-politique-Demission ou limogeage de Thierno Alassane  Sall : Le pétrole sénégalais commence à sentir mauvais
Après son retour aux affaires, en remplacement de Maimouna Ndoye Seck dans ce ministère stratégique, le responsable politique de l’Alliance pour la République (Apr) à Thiès quitte à nouveau l’attelage gouvernemental. Un coup dur pour la mouvance présidentielle à quelques encablures des législatives. Quid des raisons, aux senteurs d’or noir, de son départ de l’équipe drivée par Mahammad Dionne ?

PAR DÉCRET N° 2017-696 du 2 mai 2017, le Président de la Répub- lique a mis fin aux fonctions de Monsieur Thierno Alassane Sall, Ministre de l'Énergie et du Développement des Énergies renouvelables". C’est, désormais, le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, qui assure les fonctions de Ministre de l'Énergie et du Développe- ment des Énergies renouvelables, cumu- lativement avec ses fonctions. Il a été nommé par décret N° 2017- 697 du 2 mai 2017. On ne peut plus laconiques, ces bouts de phrases ont été,toute la journée d’hier, diffusées à travers les ondes et fait le tour du web.Auparavant, assez tôt dans la matinée, des gorges profondes ont vendu la mèche : «Thierno Alassane Sall vient de rendre le tablier». Des sources expliquent qu'en réalité Thierno Alassane Sall a pris les devants en annonçant sa démission, «suite à de profondes diver- gences sur des orientations et sur cer- tains dossiers», avant que le décret ne soit rendu public.Alors, qui croire ? Entre volonté de manipulation et tentative de sauver la face, rien n’est, à dire vrai, de trop pour torpiller l’ennemi. En effet, il semblerait que le ci-devant ministre n’était pas du même avis que le président de la République et le Premier ministre sur la gestion des blocs de pétrole. On l'accuse d'avoir voulu tout donner à Cosmos alors que le chef du gouverne- ment et le chef de l'Etat voulaient confier, «sur des bases plus que léoniennes et dans des conditions opaques», la gestion de ces importants blocs à plusieurs mul- tinationales.

«Actes déloyaux» S’agissaient-ils, entre autres, de Total ? Rien n’est moins sûr. Toujours est-il que leurs divergences ont atteint leur summum, hier matin au Palais de l'avenue Léopold Sédar Senghor, et le Président a vu rouge avant de lui signifier, devant le Premier ministre, qu'il le démet de ses fonctions. Le Président s'est ensuite rendu à l'aéroport pour embarquer à bord de la "Pointe Sarène", l'avion de comman- dement, en direction d'Afrique du Sud où il prend part au Forum économique mondial de Durban. Un responsable politique, proche de l’Alliance pour la République (Apr), de seriner : «C’est le Président Macky Sall qui l’a démis avant son départ pour l’Afrique du Sud. Cette volonté du chef de l’Etat de se séparer de son ministre est motivée par des actes déloyaux posés par Thierno Alassane Sall. Des actes qui concernent certains dos- siers dont la conduite n’agrée ni le Pré- sident, encore moins le Premier ministre Mahammad Dionne». Pour être précis, les officines du palais le soupçonnent, depuis longtemps, de flirter avec l’ancien Premier ministre,Abdoul Mbaye, qui par- lait ainsi de lui dans son ouvrage Servir : «Monsieur Thierno Alassane Sall est un technocrate membre influent du parti présidentiel. J'ai eu le net sentiment qu'il faisait de la politique par conviction. Je me souviens un jour lui avoir dit : quand je te vois,je regrette de ne m’être engagé en politique, car j'ai conscience qu'on peut faire de la politique dans notre pays sans vendre son âme». Il s’y ajoute que certaines sources persistent à croire que ses relations avec Idrissa Seck, le patron du parti Rewmi et maire deThiès,sa ville natale, sont plus que cordiales.

«Un dur à cuire» Ingénieur en télécommunications et en aviation civile de métier,Thierno Alassane Sall a eu une brève expérience à la tête de l'Autorité de régulation des télécom- munications et des postes (Artp), dont il fut le Directeur général d'avril 2012 à octobre 2012. Diplômé de l'École natio- nale d'ingénieurs de Sfax (Tunisie), il a travaillé pendant 22 ans à l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), dont le siège se trouve à Dakar. Il a été représentant de l'Asecna au Sénégal et aux Comores.Auditeur de l'aviation civile pour le compte de l'Organisation de l'aviation civile internationale (Oaci) en Afrique,en Europe et enAsie,il a aussi été chef du Département sécurité et qualité à la direction générale de l'Asecna et Directeur de la navigation aérienne de l'Agence nationale de l'aviation civile du Sénégal (Anacs). À l'Asecna où il a passé le plus gros de sa carrière professionnelle,il a occupé le poste de Chef de l'Inspection technique, avant d'être nommé membre de l'équipe des 19 experts mondiaux choisis pour la mise en place de l'annexe 19 de l'Oaci sur la sécurité aérienne, Safety management panel (Smp). Min- istre des Infrastructures, des Transports terrestre et du Désenclavement entre octobre 2012 et juillet 2014, il est le coor- donnateur national de la Convergence des cadres de l'Alliance pour la Répub- lique (Apr).Né en 1963 àThiès,supporter du Barça, féru de musique traditionnelle, cinéphile à ses heures perdues, il traîne aussi la réputation d’être «un dur à cuire». Comprenne qui pourra.





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