Alors que la devise japonaise a atteint vendredi son plus haut niveau en 13 ans face au dollar, ainsi que des sommets historiques face à l'euro, les ministres des Finances et banquiers centraux du G7 se sont inquiétés dans un rare communiqué conjoint de cette "volatilité excessive".
"Nous continuerons à surveiller attentivement les marchés et à coopérer d'une façon appropriée", ont ajouté les grands argentiers du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni).
Mais, en dehors d'un fléchissement du yen aussi bref que léger, le marché des changes a royalement ignoré cet avertissement. Idem pour la Bourse de Tokyo, qui a subi une nouvelle débâcle malgré des mesures annoncées par le Premier ministre Taro Aso pour tenter de la calmer. Plombé par les valeurs bancaires, l'indice Nikkei a chuté de 6,36% à 7.162,90 points, son plus bas niveau depuis octobre 1982, soit bien avant la bulle spéculative boursière et immobilière de la fin des années 1980.
Les trois plus grandes banques du pays, Mitsubishi UFJ, Mizuho et Sumitomo Mitsui, ont vu leurs actions sauvagement bradées à cause d'un article du quotidien Nikkei leur prêtant l'intention d'augmenter leur capital pour relever leur ratio de rentabilité, qui a fondu à cause de la crise financière. Après la clôture, Mitsubishi UFJ, dont le titre a dégringolé de 14,64%, a confirmé qu'elle allait émettre jusqu'à 990 milliards de yens (8 milliards d'euros) d'actions nouvelles. Les autres banques ont démenti.
Cette nouvelle a éclipsé l'annonce par M. Aso d'un relèvement du plafond pour les injections de capitaux publics dans les grandes banques en cas de besoin, et de restrictions pour les ventes à découvert, une pratique accusée d'accélérer la baisse de la Bourse.
Les actions des grands exportateurs japonais, comme Toyota, Sony ou Panasonic, ont également été malmenées par les investisseurs qui craignent les effets d'un yen fort prolongé sur les bénéfices de ces sociétés. A ce sujet, le communiqué du G7, jugé superficiel, n'a guère rassuré.
"S'il s'agissait d'un communiqué conjoint au sens propre du terme, les autres pays seraient déjà en train de faire des commentaires pour le soutenir. Il sera difficile de ramener drastiquement le yen vers le bas, sauf à prendre des mesures radicales comme une intervention", a commenté Kenichi Yumoto, un responsable du département des changes à la Société Générale à Tokyo.
Ce communiqué est "trop superficiel pour entraîner une réaction", a-t-il ajouté, en soupçonnant le Japon, qui préside le G7 cette année, d'avoir arraché de mauvaise grâce à ses partenaires cette déclaration de pure forme. Selon certains intervenants, ce communiqué a même douché les espoirs du marché, faisant taire des rumeurs matinales selon lesquelles le gouvernement japonais allait unilatéralement intervenir pour faire fléchir le yen.
Le gouvernement japonais avait coutume, dans le passé, de vendre massivement des yens sur le marché des changes dès que la devise nippone s'envolait un peu trop à son goût, le "seuil de tolérance" étant généralement estimé aux alentours de 100 yens pour un dollar.
Aucune intervention n'a cependant eu lieu depuis mars 2004. Et malgré un dollar qui évoluait lundi aux alentours de 93 yens, la plupart des analystes jugent une intervention pour affaiblir le yen improbable en raison des grincements de dents qu'elle susciterait aux Etats-Unis et en Europe. "Cependant, nous pensons qu'il existe un risque pour que le ministère intervienne unilatéralement si le dollar continue à reculer face au yen, entre 80 et 90 yens", ont averti les analystes de Barclays Capital.
Source: Yahoo News
"Nous continuerons à surveiller attentivement les marchés et à coopérer d'une façon appropriée", ont ajouté les grands argentiers du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni).
Mais, en dehors d'un fléchissement du yen aussi bref que léger, le marché des changes a royalement ignoré cet avertissement. Idem pour la Bourse de Tokyo, qui a subi une nouvelle débâcle malgré des mesures annoncées par le Premier ministre Taro Aso pour tenter de la calmer. Plombé par les valeurs bancaires, l'indice Nikkei a chuté de 6,36% à 7.162,90 points, son plus bas niveau depuis octobre 1982, soit bien avant la bulle spéculative boursière et immobilière de la fin des années 1980.
Les trois plus grandes banques du pays, Mitsubishi UFJ, Mizuho et Sumitomo Mitsui, ont vu leurs actions sauvagement bradées à cause d'un article du quotidien Nikkei leur prêtant l'intention d'augmenter leur capital pour relever leur ratio de rentabilité, qui a fondu à cause de la crise financière. Après la clôture, Mitsubishi UFJ, dont le titre a dégringolé de 14,64%, a confirmé qu'elle allait émettre jusqu'à 990 milliards de yens (8 milliards d'euros) d'actions nouvelles. Les autres banques ont démenti.
Cette nouvelle a éclipsé l'annonce par M. Aso d'un relèvement du plafond pour les injections de capitaux publics dans les grandes banques en cas de besoin, et de restrictions pour les ventes à découvert, une pratique accusée d'accélérer la baisse de la Bourse.
Les actions des grands exportateurs japonais, comme Toyota, Sony ou Panasonic, ont également été malmenées par les investisseurs qui craignent les effets d'un yen fort prolongé sur les bénéfices de ces sociétés. A ce sujet, le communiqué du G7, jugé superficiel, n'a guère rassuré.
"S'il s'agissait d'un communiqué conjoint au sens propre du terme, les autres pays seraient déjà en train de faire des commentaires pour le soutenir. Il sera difficile de ramener drastiquement le yen vers le bas, sauf à prendre des mesures radicales comme une intervention", a commenté Kenichi Yumoto, un responsable du département des changes à la Société Générale à Tokyo.
Ce communiqué est "trop superficiel pour entraîner une réaction", a-t-il ajouté, en soupçonnant le Japon, qui préside le G7 cette année, d'avoir arraché de mauvaise grâce à ses partenaires cette déclaration de pure forme. Selon certains intervenants, ce communiqué a même douché les espoirs du marché, faisant taire des rumeurs matinales selon lesquelles le gouvernement japonais allait unilatéralement intervenir pour faire fléchir le yen.
Le gouvernement japonais avait coutume, dans le passé, de vendre massivement des yens sur le marché des changes dès que la devise nippone s'envolait un peu trop à son goût, le "seuil de tolérance" étant généralement estimé aux alentours de 100 yens pour un dollar.
Aucune intervention n'a cependant eu lieu depuis mars 2004. Et malgré un dollar qui évoluait lundi aux alentours de 93 yens, la plupart des analystes jugent une intervention pour affaiblir le yen improbable en raison des grincements de dents qu'elle susciterait aux Etats-Unis et en Europe. "Cependant, nous pensons qu'il existe un risque pour que le ministère intervienne unilatéralement si le dollar continue à reculer face au yen, entre 80 et 90 yens", ont averti les analystes de Barclays Capital.
Source: Yahoo News