Les relations turco-israéliennes au plus bas

Lors d'un discours très dur contre l'Etat hébreu, prononcé devant les députés de son parti (l'AKP, issu de la mouvance islamiste), M. Erdogan a averti qu''Israël ne devait pas mettre à l'épreuve la patience de la Turquie'. 'L'amitié de la Turquie est précieuse, mais son inimitié est d'autant plus violente'. Ankara a dénoncé lundi un acte de 'terrorisme d'Etat' et rappelé son ambassadeur en Israël. M. Erdogan, qui a accusé l'administration israélienne de mener une 'politique mensongère' et 'insolente', a appelé la communauté internationale à enquêter sur cet incident. Dès lundi, Ankara annonçait l'annulation d'exercices militaires communs avec Israël. Le ministre de l'énergie, Taner Yildiz, a même évoqué à demi-mot la possibilité de remettre en cause le projet de pipe-line Medstream entre les deux pays : 'Une décision stratégique pourrait être prise sur instruction du premier ministre.(lemonde)

"Nous soutenons dans les termes les plus clairs l'appel du Conseil de sécurité" de l'ONU "à une enquête rapide, impartiale, crédible et transparente", à déclaré la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton. Washington "continuera de discuter ces idées" avec Israël et ses autres "partenaires internationaux" dans les prochains jours, a-t-elle indiqué. Mme Clinton s'est notamment entretenue pendant plus de deux heures mardi matin avec son homologue turc Ahmet Davutoglu. Ankara s'en est vivement pris à Israël après l'opération militaire contre la flottille pro-palestinienne d'aide à Gaza, exhortant la communauté internationale à "punir" l'Etat hébreu.(AFP)