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Nicolas Maury Militant PCF Istres






 



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Catalunya/Catalogne

Le Partit dels Socialistes de Catalunya (Parti des socialistes de Catalogne) est un parti fédéré au PSOE (Partit Socialista Obrer Espanyol). Il a incarné longtemps la référence de gauche en catalogne (devant les communistes et les républicains) avant de s'effondrer du fait de sa gestion calamiteuse de la Catalogne et de sa ligne sur l'avenir de ce pays.


Comment le PSC a perdu Barcelone, la Catalogne et les catalans ?
Le PSC est en proie à une crise alimentée par une série de défaites électorales lourdes qui s'expriment par des revers aux élections à la Generalitat : En 2010, alors que le PSC était aux commandes de la Catalogne, le parti perd plus de 200.000 voix pour recueillir 18,38% des suffrages, en 2012 ce déclin s’accélère et les sociaux démocrates recueillent 14,43% des voix, Pour la première fois de l'histoire du PSC, la sociale démocratie est reléguée derrière la gauche républicaine indépendantiste (ERC).

Barcelone et sa ceinture, la fin d'une époque

Les municipales 2011 et enfin les législatives espagnoles la même année sont perdues pour la première fois par les socialistes catalans. Cette perte d'influence s'exprime au travers de la perte de Barcelone et de la disparition de sa "ceinture rouge".

L'influence du PSC dans son bastion historique qu'est Barcelone est en recul, au point qu'en 2011, lors des municipales, la CiU (droite indépendantiste) s'empare de la ville, là ou historiquement elle n'était présente que dans un arrondissement (Sarria-Sant Gervasi). En 1983, le PSC réalisait entre 33 et 45% des inscrits dans 5 districts de la ville, entre 22 et 30% dans 4 autres, ses plus mauvais scores étaient sans le district tenu par la CiU (entre 11 et 16% des inscrits).

Comment le PSC a perdu Barcelone, la Catalogne et les catalans ?
28 ans plus tard, Le PSC ne contrôle plus que 5 districts (6 en 2007) et son influence recul dans tous les districts. De son côté, la CiU a mené un travail de conquête de la ville, en partant des zones les plus riches. Ainsi le PSC a perdu la direction de la ville de Barcelone et dirige 5 districts (ceux du nord-est). La CiU a gagné les élections en remportant 28.7% des voix, reléguant le PSC à 22.1% (ICV a recueillit 10.4% des suffrages), le parti indépendantiste entre 1983 et 2011 a conquis ce bastion socialiste en s'appuyant que sur un district.

Dans la "ceinture rouge" de Barcelone, la chute est aussi visible, entre 2007 et 2011, le PSC perd deux villes :
- Sant Fellu De Llobregat perdue au profit d'ICV
- Badalona perdue au profit du PP catalan

A l’issue des élections, la CiU gouvernait pour la première fois les villes de Barcelone et Gérone et la députation de Barcelone, la plus importante, en plus des trois autres provinces catalanes de Gérone, Lleida et Tarrgone.

Le PSC a perdu les catalans

Lors des élections de 1999 que le PSC va s'imposer comme le premier parti de Catalogne (devant la CiU), le mouvement communiste se remettant mal de la décomposition du PSUC : Iniciativa per Catalunya - Verds (ex-PSUC) remporte que 2.53% des voix, les communistes catalans (PCC) ne parviennent pas a décoller et recueillent 1,44% avec la coalition Esquerra Unida i Alternativa (EUiA). Pour la première fois, les républicains de l'ERC parviennent a prendre la place des communistes dans le paysage catalan (8,76%).

En 2003 le PSC arrivent à la tête de la Generalitat, lors des élections il recueille 31,44% des voix. Il va rallier (jusqu'en 2006) les républicains qui rassemblent 16,59% des voix et la nouvelle coalition écolo-communiste ICV-EUiA (Iniciativa per Catalunya-Verds-Esquerra Alternativa) qui compte 7,35% des suffrages.

En 2006 le PSC s'efface de nouveau devant la CiU. Les sociaux-démocrates recueillent seulement 27,38% des voix, les républicains rassemblent 14,32% des suffrages et ICV-EUiA progresse à 9,72%. Le gouvernement de coalition PSC-ERC-ICV-EUiA est reconduit. Dès lors le PSC ne sera plus en mesure de reprendre l'initiative politique en Catalogne, il laisse la CiU s'imposer comme la force catalane principale.

En 2010, la sanction politique est sévère pour le PSC, ICV-EUiA et ERC. Les sociaux démocrates recueillent plus que 18,38%, ERC 7% et ICV-EUiA 7,37%. Des mouvements politiques nouveaux apparaissent, le Ciudadanos-Partido de la Ciudadanía (opposé à toute autonomie de la Catalogne) vient a s'imposer au côté du PP catalan (3,39%) et Solidaritat Catalana per la Independència (3,29%).

Les dernières élections de 2012 ont sonné le glas de la sociale démocratie en Catalogne. Le PSC continue sont effondrement avec seulement 14,43% des voix, ce recule profite aux républicains qui rassemblent 13,70% des voix et aux écolo-communistes d'ICV-EUiA avec 9,89% des voix. Pour la première fois en Catalogne, les indépendantistes sont plus nombreux en voix que les partisans de la monarchie.

Comment le PSC a perdu Barcelone, la Catalogne et les catalans ?
Le PSC paie de plein fouet ses actions sociales-libérales au côté du PSOE

Il importe de rappeler que la poussée électorale du PSC est intervenue non pas aux autonomiques de 2003 lorsqu’il a clos 23 ans de gouvernement CiU, mais quatre ans plus tôt en 1999. Lorsque Pasqual Maragall est devenu président catalan, le déclin de son parti était déjà amorcé.

L'arrivée au pouvoir du PSC correspond au triomphe surprise du PSOE et de José Luis Rodríguez Zapatero. Le PSC va accompagner et participer au gouvernement social-démocrate, José Montilla, secrétaire général du PSC deviendra ministre de l'industrie. C'est José Luis Rodríguez Zapatero qui va initier en Espagne le virage ultralibéral de l'économie en initiant :

-La réforme du code du travail par une flexibilisation accrue des travailleurs
-Réforme des politiques indemnitaires du chômage, des retraites et de l'assurance maladie
-Baisse massive des impôts pour les entreprises et les plus riches
-Politique publique d'encouragement à la spéculation (notamment immobilière)

Les bases de la crise que connait actuellement l’Espagne sont établie par les politiques néolibérales du PSOE pendant ces deux mandats. Rapidement, après le départ de Zapatero, la sociale démocratie commence a s'effondrer devant le PP (droite post-Franco). Aujourd'hui le PSOE traverse une crise identique à celle du PASOK en Grèce.

Comment le PSC a perdu Barcelone, la Catalogne et les catalans ?
Le PSC en déconnexion avec la société catalane

L’aspiration à un Etat catalan est assez récent, ce mouvement dans sa diversité irrigue en réalité la vie politique catalane depuis la Transition démocratique. Il a transcendé les clivages partisans avec d’autant plus de facilité que les scrutins antérieurs au 25 novembre 2012 ne portaient pas prioritairement sur l’indépendance catalane.

Le PSC est à l'image de son grand frère (le PSOE) un parti fédéraliste. Depuis la montée en force des idées autonomistes et indépendantistes, le PSOE a défini l'idée d'un nouveau fédéralisme «asymétrique» pour l'Espagne. Au PSC cette position crée des remous vers l'aile minoritaire "catalaniste". Cette dernière mène une lutte interne pour pousser les sociaux démocrates catalans a soutenir l'idée d'indépendance ou d'autonomie renforcée mais en vain.

Depuis l'annonce, par l'exécutif catalan (CiU-ERC), de l'organisation d'un référendum, les tensions entre unionistes et catalanistes ont explosées. Plusieurs dirigeants (122 actuellement) ont appelé le PSC a soutenir le référendum, d'autres ont choisi de quitter le PSC.

Jeudi 16 janvier 2014, les députés catalans étaient appelés a voter une motion demandant à Madrid un transfert de compétence pour l'organisation du référendum de souveraineté. Le PSC c'est opposé à ce vote et 3 députés socialistes issue de l'aile "catalaniste" ont choisi de soutenir cette motion contre l'avis de la direction nationale de ce parti. Elena Valenciano, Secrétaire générale adjointe du PSOE a demandé que les 3 députés frondeurs soient exclus du PSC. Ces députés ont exprimé un choix "en conscience" qu'ils estiment être bon pour le pays, un vote "d'espoir", mais aussi ils ont exprimé leur "tristesse de ne pas avoir amené le PSC sur cette position".

Vers une scission du PSC

Núria López, ancien coordinateur du PSC à Girone, a lancé une association nommée "Socialisme, Catalunya i Llibertat" qui se veut catalaniste et socialiste. Plusieurs militants du PSC appellent à mettre en place une nouvelle formation socialiste pour accueillir ceux qui se sentent orphelin d'un parti "alternatif catalan et de gauche." Henri Perez (un ancien dirigeant du PSC) estime qu'il y a encore beaucoup de sceptiques parmi les membres du PSC, ils tentent de réformer le parti de l'intérieur ou de former un nouveau parti.

Il faut tenir compte d'un phénomène nouveau, pour la première fois depuis sa création, le PSC n'est plus le parti de référence à gauche. Depuis 2012 c'est l'ERC (Esquerra Republicana de Catalunya) qui occupe l'espace laissé par la sociale démocratie. Les sondages d'opinion donnent à ERC un soutien de 20% des catalans contre moins de 11% aux sociaux-démocrates.

Comment le PSC a perdu Barcelone, la Catalogne et les catalans ?
Il était une fois le PSC, un triomphe éphémère (1977-2003)

Lorsque la dictature franciste est remplacée par la monarchie, il existe en catalogne plusieurs courants qui se revendiquent de la sociale-démocratie, il y a des courants qui se regroupent sur deux pôles : les catalanistes et les unionistes (issues des grandes villes ou de l'immigration vers la Catalogne).

Le Parti des socialistes de Catalogne (PSC) est fondé en 1978 et incarne très vite l'expression de la sociale-démocratie en Catalogne, et se fédère au Parti socialiste ouvrier d'Espagne (PSOE). Les premières élections à la Generalitat de 1980 donne au PSC un rôle moteur à gauche, avec 22.33% les sociaux démocrates devancent les communistes du PSUC (Parti socialiste unifié de Catalogne) qui recueillent 18.68% et devancent les républicains de gauche (Esquerra Republicana de Catalunya) qui rassemblent 8,87% des suffrages. A l'issue de ces élections, la droite catalane, Convergència i Unió (CiU) dirigera la Catalogne.

Les sociaux démocrates continuent leurs ascensions, en 1984 lors des secondes élections à la Generalitat ils recueillent 30.11% des voix (loin derrière la droite 46.80%) et ils s'imposent fortement face aux communistes divisés (PSUC - 5.58% et le PCC 2.79%) et aux républicains de l'ERC (4.41%).

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Nicolas Maury
[Fr] Perspective communiste, blog francophone ayant pour vocation le partage d’informations nationales et internationales. De proposer des analyses marxistes de l’actualité et du débat d’idée. Ainsi que de parler de l’actualité du Parti Communiste Français et du Mouvement des Jeunes Communistes de France.

[Cat] Perspectiva comunista, bloc francòfon dedicat a compartir informació nacional i internacional. Oferir anàlisis marxistes d’actualitat i debat d’idees. A més de parlar de les notícies del Partit Comunista Francès i del Moviment de Joves Comunistes de França.

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