Le bureau de section tenait ce lundi 25 juillet sa réunion hebdomadaire au 2 de la rue Voltaire. Il a souhaité rendre publique son appréciation sur la situation de famine que connaissent présentement les populations de la Corne d’Afrique. 12 millions de personnes sont concernées et plusieurs centaines de milliers d’entre elles sont menacées de mort. Le facteur déclenchant c’est une sécheresse comme l’Afrique n’en avait pas connu depuis vingt ans. Elle touche l’Ethiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan, la Somalie, l’Ouganda et Djibouti.

Dans l’immédiat ces populations ont besoin d’étancher leur faim et leur soif. La communauté internationale ne peut rester insensible à ces besoins et l’apport de nourriture, hors de toute opération publicitaire masquant des motivations politiciennes, est à coup sûr nécessaire.En même temps il faut poser les questions de ce qui est plus profondément en cause dans cette situation gravissime. Sécheresse certes, liée peut-être au réchauffement climatique, mais plus fondamentalement sans aucun doute structures sociales, refus des nations technologiquement compétentes d’apporter une solution aux problèmes douloureux qui affectent cette région du monde.

Un engagement dans cette direction aurait une tout autre signification que l’envoi de corps expéditionnaires aux quatre coins de la planète comme c’est notamment le cas en Libye, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire ou ailleurs qui a des relents de colonialisme.C’est révélateur de la logique qui prévaut au plan international et l’ONU, l’Union Européenne et la France pour ce qui nous concerne plus particulièrement, seraient inspirées de revoir les choix qui sont les leurs.

L’aide aux pays qui souffrent de retard en matière de développement serait moins onéreuse (et plus bénéfique au plan économique et humain) que les opérations militaires qui par ailleurs ne font qu’engendrer des drames et détériorer les relations entre les peuples.