Raul Castro a été reconduit à la présidence de Cuba par l’Assemblée nationale pour un deuxième et dernier mandat. Le frère de Fidel Castro a annoncé qu’il se retirerait en 2018. Le transfert du pouvoir aux nouvelles générations « a commencé ». Pour preuve, la nomination surprise de Miguel Diaz-Canel, 52 ans, au poste de vice-président du Conseil d’état. Une nomination qui « représente un pas définitif dans la configuration de la future direction du pays, à travers un transfert en douceur et ordonné des charges du pouvoir aux nouvelles générations », a assuré Raul Castro en clôture de la séance inaugurale de la nouvelle Assemblée nationale.

Ce processus doit se dérouler « de manière ininterrompue et avec prévision, afin d'éviter que se répète une situation où vient à manquer une réserve de cadres bien préparés », a-t-il ajouté. « La relève des dirigeants constitue un processus naturel et systématique », a-t-il insisté.

L'Assemblée nationale cubaine a élu dimanche les 31 membres du Conseil d'Etat, organe suprême de l'exécutif cubain, dont 17 sont nouveaux, avec une moyenne d'âge de 57 ans.

Raul Castro a par ailleurs confirmé la poursuite des réformes qu'il a lancées ces dernières années, visant une « actualisation » du modèle économique cubain. « J'ai été élu pour défendre, maintenir et poursuivre le perfectionnement du socialisme, non pour le détruire », a-t-il affirmé. « Nous continuerons à le faire, doucement mais sûrement, les pieds sur terre ».

Les réformes doivent créer « une société moins égalitaire, mais plus juste », a-t-il poursuivi en soulignant qu'il fallait « dépasser la barrière de l'immobilisme et les mentalités obsolètes pour défaire les nœuds qui freinent le développement des forces productrices ».