"Il ne faut pas oublier notre passé, il ne faut pas oublier Staline qui a joué un rôle clé dans la victoire contre les nazis", a déclaré le chef du Parti communiste géorgien, Grigol Oniani, devant des dizaines d'habitants d'Alvani (nord-ouest), lors de l'inauguration du monument, à l'occasion du 133e anniversaire de la naissance de Staline.

Le conseil municipal de Gori (nord-est), la ville natale de Staline, a par ailleurs voté la restauration d'une autre statue de Staline, qui avait été retirée de la place centrale de la ville en 2010, ont indiqué des médias géorgiens.

Ces décisions reviennent sur la politique de M. Saakachvili, battu aux législatives d'octobre par une coalition d'opposition menée par le milliardaire Bidzina Ivanichvili. M. Saakachvili voulait rompre avec le passé soviétique du pays, ce qui avait provoqué la colère de Moscou.

Une loi adoptée en 2011 a interdit l'affichage public de symboles soviétiques, et interdit aux anciens dirigeants du Parti communiste et anciens responsables du KGB (services de sécurité) d'occuper des postes dans l'administration publique.

Une Journée de l'Occupation soviétique a aussi été décrétée pour commémorer l'invasion de l'Armée rouge en 1921, qui a sonné le glas de la jeune république de Géorgie, indépendante de Moscou pendant trois ans, pour mettre en place un régime communiste qui a perduré jusqu'à l'indépendance en 1991.

La Géorgie n'a plus de relations diplomatiques avec la Russie depuis la guerre éclair qui les a opposées en 2008, à l'issue de laquelle Moscou a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, deux régions géorgiennes sécessionnistes pro-russes.

Depuis son arrivée au pouvoir, M. Ivanichvili a indiqué qu'il entendait normaliser les relations avec le voisin russe. De premiers pourparlers directs entre les deux pays se sont tenus la semaine dernière à Genève.