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Espagne et Pays Basque

Le Front Espagnol en 1936
Le Front Espagnol en 1936
I-contexte et bélligérents

-Le camp républicain et loyaliste incarne, au début du conflit, le gouvernement légal de la République espagnole, appuyé par des militants représentant diverses tendances progressistes et surnommés les rojos (rouges) (cette expression générale définissant ces diverses tendances unies contre le front franquiste : anarchistes, communistes, démocrates, socialistes, etc.).

-Le camp nationaliste est constitué de rebelles appelés nacionalistas ( « nationalistes » ) ou facciosos ( « factieux » ). Catholiques, Monarchistes, Nationalistes, Droite.

-La Seconde République espagnole a été proclamée en 1931.
Après les élections générales de 1933, la Confederación Española de Derechas Autónomas (CEDA- droite), devient le premier parti en nombre d'élus des Cortès. Disposant de cette majorité relative, José María Gil-Robles le chef de la CEDA, s'attend à être appelé pour former le nouveau gouvernement mais le Président de la République, Niceto Alcalá Zamora préfère faire appel à Alejandro Lerroux (radical) pour former une coalition de centre droit (le bienio negro) qui comprend sept ministres minoritaires issus des rangs de la CEDA. Une partie de la gauche menace d'appeler à l'insurrection si la CEDA forme le gouvernement.

En septembre et octobre 1934, des insurrections socialistes et anarchistes ont lieu en Catalogne, à Madrid et dans les mines des Asturies. Cette dernière est matée dans le sang par les troupes d'Afrique commandées par Franco. L'entente entre gauche et droite semble de plus en plus impossible : ces événements polarisent les positions et on assiste à une montée fulgurante des extrêmes.
Le parti socialiste et son syndicat, l'UGT, jusqu'alors modérés, changent brutalement de tactique et deviennent révolutionnaires. Ils refusent, tout comme les anarchistes, le verdict des urnes .Socialistes et anarchistes multiplient les appels à la grève générale et provoquent ensemble. En octobre 1934, les ouvriers des mines des Asturies se révoltent. En Catalogne, où le mouvement séparatiste est très fort, le président de la Generalitat Catalana déclare que la Catalogne appartient à la République Fédérale Ibérique.
La répression ordonnée par le gouvernement est terrible (1 000 morts, 20 000 arrestations). Désormais, un fossé de sang sépare le mouvement ouvrier de la République.

II-la victoire du « front populaire »

Aux élections de février 1936, le Front National dominé par la CEDA remporta 33,2 % des suffrages et 271 sièges mais est devancé de peu par le Front Populaire qui avec 34,3 % des voix remporte 448 sièges aux Cortès. À droite, on pense que cette coalition de gauche va faire une révolution, à gauche, on considère que la droite voulait établir une dictature fasciste. Il est à noter que les anarchistes ont appellé à voter « front populaire », ce qui constitue une des très rares exceptions à leur principe d'abstention aux élections.

Le Front Populaire tente de reprendre l'action du gouvernement de 1931, mais le climat est difficile : d'un côté, le peuple, très pauvre, réalise souvent lui-même les réformes sociales promises par les partis du Front Populaire et qui tardent à venir ; de l'autre, la fraction réactionnaire, catholique ou nationaliste de la bourgeoisie n'a que peu de confiance dans le régime républicain ou dans le parlementarisme pour maintenir l'ordre. Les crimes politiques se succèdent, commis par les milices ouvrières ou par les milices d'extrême droite (270 victimes en quatre mois). L'État ne maintient plus l'ordre.

III-le complot militaire

Les militaires espagnols se considèrent comme une caste à part, indispensable à toute tentative de renversement de la République. Dès le lendemain des élections de 1936 qui voient la victoire du Frente Popular, des complots apparaissent avec les généraux Sanjurjo, Mola, Goded, Fanjul, et Franco.

Le gouvernement a vent de ces conspirations mais sa seule réaction est de déplacer les hauts responsables de l'armée soupçonnés de complot loin de la capitale : Emilio Mola se retrouve muté à Pampelune, Franco aux îles Canaries. La première réunion des conjurés a lieu le 8 mars 1936 à Madrid, et l'insurrection est prévue pour le 19 ou 20 avril, sous la direction de Sanjurjo, en exil au Portugal depuis sa tentative de coup d'État ratée de 1932.

Mais Mola reste en position de force : il a été muté dans une région qui est probablement parmi les plus antirépublicaines d'Espagne : il peut donc comploter à loisir. Le 5 juin 1936, il élabore un premier projet politique fondé sur la disparition de la République et sur l'unité de l'Espagne. Dès juin, les contacts se tissent entre conjurés. Le coup d'État doit être retardé car Mola a quelques soucis pour s'allier les milices carlistes de Navarre qui exigent un retour à une monarchie conservatrice.
L'assassinat de Calvo Sotelo le 13 juillet 1936 met le feu aux poudres. Les militaires décident de lancer l'offensive les 17 et 18 juillet, sans réel objectif politique autre que le renversement de la République.

IV-l'echec du coup d'Etat et le début de la guerre

Le coup d'État débute le 17 juillet au Maroc où Franco prend le commandement des troupes, après être arrivé en avion des îles Canaries. Le putsch se diffuse à travers la métropole dès le lendemain.

Si certaines régions tombent rapidement (Navarre, Castille-et-León, Galice, Andalousie occidentale, grandes villes d'Aragon), le reste du pays reste fidèle à la République. Madrid, Valence et Barcelone, malgré le soulèvement de la garnison locale, restent aux mains des républicains, notamment grâce aux milices ouvrières très vite mobilisées. Au bout d'une semaine, le pays est coupé en deux zones à peu près égales : d'un côté les nationalistes, de l'autre les républicains qui conservent les régions les plus riches et industrielles.

Les républicains tentent une conciliation avec les militaires. Le président Manuel Azaña propose la mise en place d'un gouvernement de compromis à la place du Front Populaire : le 18 juillet, il nomme Diego Martinez Barrio à la tête du gouvernement, mais il doit rapidement constater l'échec de ses efforts. Ni du côté nationaliste avec Mola, ni du côté républicain avec le socialiste Largo Caballero, on ne veut de compromis. L'issue guerrière est inévitable.

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