Cinq députés européens du Parti populaire européen (PPE, droite/conservateurs) ont adressé au président de la Commission européenne.

Dans cette lettre, ces élus de droite exhortent l'UE à interdire "l'utilisation des symboles russes et soviétiques", dont la faucille et le marteau, et proposent un cadre juridique fondé sur la théorie réactionnaire des "deux extrêmes", invoquant la lutte contre les régimes totalitaires.

La lettre va jusqu'à réclamer "l'interdiction de l'affichage et de la diffusion publics des symboles de l'Union soviétique" et le retrait des statues, monuments et autres objets des espaces publics de l'UE, criminalisant de fait la liberté d'action politique et même la création artistique.

Ces élus tentent en vain d’identifier les auteurs des atrocités nazies et fascistes avec ses ennemis les plus féroces : l’URSS, les partis communistes, les millions de partisans des mouvements de résistance qui ont sacrifié leur vie dans la lutte contre le fascisme et l’occupation nazie dans des dizaines de pays.

Ces députés européens de droite veulent maintenant criminaliser les symboles de ceux qui ont résisté aux horreurs du nazisme et du fascisme. Ils s'appuient la précédente campagne anticommuniste menée par l'UE, citant une résolution du Parlement européen de 2009 et 2019, pour demander "l'interdiction de l'affichage public et de la diffusion des symboles de l'Union soviétique". En même temps, il tente d’assimiler les dirigeants de la Russie capitaliste, en les identifiant de manière provocatrice, à la Victoire antifasciste des peuples.

Ces cinq eurodéputés sont : Tomáš Zdechovský (KDU-ČSL, République Tchèque), Ondřej Kolář (TPO 09, République Tchèque), Danuše Nerudová (STAN, République Tchèque), Jan Farský (STAN, République Tchèque) et Andrey Kovatchev (GERB, Bulgarie).