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Histoire du mouvement social et communiste

Maurice Thorez (1900-1964) glorieux Secrétaire Général du PCF pendant les années 30 à 60, ministre d’État et vice-président du Conseil. Il est le créateur du statut des fonctionnaires et des fermiers-métayers. Parcours du "Fils du Peuple"


Les communistes qui ont fait l'Histoire
Petit-fils de Clément Baudry, mineur socialiste (guesdiste) de Noyelles-Godault, délégué ouvrier à la caisse de secours, qui restera jusqu'à sa mort, le 31 avril 1931, l'animateur de la section CGT des vieux pensionnés de Noyelles-Godault. Maurice Thorez (né à Noyelles-Godault, Pas-de-Calais, le 28 avril 1900 et décédé en mer Noire, le 11 juillet 1964)

Maurice fait sa communion et sert comme enfant de chœur. Il est par ailleurs excellent élève à l'école publique et passe son certificat d'études en 1912.

En mars 1919, Maurice Thorez avait adhéré à la CGT et au Parti socialiste. Deux mois plus tard, enthousiasmé par la révolution russe, il rejoint le Comité pour l'adhésion à la IIIe Internationale, s'éloignant ainsi de son grand-père, resté dans le camp de Blum. Il sera au service militaire lorsque la motion dite "Cachin-Frossard" triomphera au Congrès de Tours. Le parti socialiste SFIO change alors de nom pour s'appeler SFIC (section française de l'Internationale communiste) puis PC (Parti Communiste). Il est un ardent militant aux Jeunesses communistes et au syndicat unitaire des mineurs.

Maurice Thorez commence alors une ascension spectaculaire au sein du jeune parti communiste: Secrétaire à la propagande de son département en janvier 1923, il devient permanent au printemps de la même année. Il fait partie de ces jeunes ouvriers que le parti voudrait former et promouvoir à des postes de responsabilité. Ainsi le 30 mai 1923, Souvarine écrivant de Moscou au Bureau politique qu'il faudrait envoyer une vingtaine d'élèves en URSS pour suivre des cours de marxisme le prend en exemple : « À mon avis, l'élève type d'une telle école serait par exemple Thorez, du Pas-de-Calais ».

Au printemps 1924, au Comité directeur, Souvarine était en opposition avec la nouvelle majorité emmenée par Albert Treint et ardemment soutenue par l'IC dominée par Zinoviev. À la conférence des secrétaires fédéraux, Thorez, toujours lié à Souvarine, vote contre les thèses de la majorité. Il soutient également le projet de Souvarine d'éditer une traduction de la brochure de Trotski "Cours nouveau" et entraine avec lui la commission exécutive du Pas-de-Calais. Il faut que l'IC envoie Gouralski dans le Pas-de-Calais pour faire obtenir de la commission exécutive un vote favorable aux thèses de l'IC. Thorez, isolé, se réfugie dans l'abstention. Dans les mois qui suivent, Souvarine sera exclu et Thorez doit se rallier à la politique de la Troïka (Zinoviev, Kamenev, Staline) dont les porte-parole en France sont alors Albert Treint et Suzanne Girault. En novembre, Thorez devient secrétaire adjoint permanent de la région Nord. Délégué au congrès national de Clichy, il y est élu membre titulaire du Comité central, et le 28 janvier 1925, il entre à la commission d'organisation.

Thorez est alors chargé de l'action contre la guerre du Maroc. Au sein du Bureau Politique, Thorez est amené à s'opposer à Treint à qui il reproche son sectarisme. Il reste partisan, avec Pierre Sémard, d'une politique de Front Unique. Alors que l'influence de Zinoviev décline, Thorez et Sémard reçoivent le soutien de Manouilsky contre Treint, Girault et Doriot qui apparaitra de plus en plus comme le seul rival de Thorez.

Au congrès national de Lille, en juin 1926, Thorez est confirmé au bureau politique, parmi 12 autres membres dont le secrétaire en titre, Pierre Sémard. Thorez, qui reste secrétaire à l'organisation est naturellement l'un des hommes forts de cette équipe.

Le 22 avril 1927, Albert Sarraut ministre de l'Intérieur avait annoncé à Alger "Le communisme voilà l'ennemi". Thorez avait déjà été condamné à des amendes à cause de son action contre la guerre du Maroc. Le 30 juillet, des inspecteurs de police essaient de l'interpeller devant le siège du PC, rue Lafayette, mais il réussit à s'enfuir et passe dans la clandestinité.

C'est à ce moment que l'Internationale demande aux différents partis nationaux d'opérer un revirement, d'abandonner le "Front unique" pour une nouvelle politique "classe contre classe". Thorez essaye de résister jusqu'en septembre, mais finit par obtempérer, et c'est lui qui devient le champion de cette nouvelle ligne, contre l'avis de Pierre Sémard et d'autres dirigeants alors emprisonnés à la Santé.

En 1928, Maurice Thorez est l'un des principaux dirigeants du Parti communiste, il souhaite s'ancrer dans une circonscription et son choix se porte sur Ivry-sur-Seine, une commune de la banlieue rouge, où il se présente comme député, mais sans pouvoir faire campagne, car il est toujours clandestin. Son résultat est honorable, mais il est battu, comme la plupart des candidats communistes qui paient ainsi l'isolement qui résulte de la ligne "classe contre classe". Activement recherché par la police, il part à Bruxelles, puis participe au VIe congrès de l'Internationale communiste où il continue à défendre une position "gauchisante". Pierre Sémard, le secrétaire général en titre est alors très affaibli par le peu d'enthousiasme dont il fait preuve vis-à-vis de la ligne officielle. Le poste de secrétaire général est supprimé. Thorez apparaît un temps comme le principal dirigeant du parti, mais après le VIe congrès national tenu à Saint-Denis en mars 1929, le pouvoir passe entre les mains d'une équipe ultra-gauchisante composée de 2 dirigeants des J.C. (Jeunesses Communistes), Barbé, Célor et de Gitton (chargé du contrôle politique de la CGTU) s'appuyant sur les responsables venant de la J.C.

Les affrontements se multiplièrent avec les dirigeants plus expérimentés comme Vassart ou Ferrat. Le conflit fut arbitré à Moscou en juin 1930. En sortit une nouvelle direction composée de Thorez (secrétaire général bien que ce titre ne fut pas employé publiquement), Barbé et Frachon, avec pour objectif de rectifier les excès sectaires.

C'est à ce moment que Thorez effectue un séjour de onze mois en prison. Il est arrêté le 9 juin 1929. En février 1930, Thorez peut être libéré s'il paie une amende. Ceci est contraire aux règles en usage dans le parti. Il demande une dérogation au bureau politique qui refuse à l'unanimité. Passant outre, Thorez verse l'amende de 500 francs et retrouve la liberté le 23 avril. Cet acte d'indiscipline va se montrer payant, car l'IC prend alors parti contre le BP et Barbé doit faire son autocritique.

L'équipe dirigeante se rend alors à Moscou où l'IC qui n'a pas encore renoncé officiellement à la tactique "classe contre classe" et à la dénonciation du "social-fascisme" demande alors à Thorez de préparer un tournant dans l'autre sens. C'est au cours de ce voyage à Moscou que Thorez rencontre une jeune ouvrière du textile en stage, Jeannette Vermeersch qui deviendra sa compagne, puis sa femme.

À son retour de Moscou, début juillet, Thorez est plus ou moins le nouveau secrétaire général du parti, même si le poste n'a pas encore été officiellement recréé. Il doit pendant quelques mois continuer de faire équipe avec Barbé jusqu'en avril 1931. Le 8 mai, fort du soutien de l'IC, représentée à Paris par le Slovaque Eugen Fried, Thorez annonce au bureau politique qu'il prend la fonction de secrétaire général, assisté de Jacques Duclos et Benoit Frachon. En fait, il est loin d'être assuré du soutien total de l'IC puisqu'en juillet, il envoie une lettre à l'IC où il fait part de son découragement et présente sa démission.

La réponse vient en août sous la forme de la venue à Paris de Manouilsky, le responsable de l'IC qui suit le parti français depuis longtemps. Il désigne le groupe des jeunes, Barbé, Célor et Lozeray comme responsables des mauvais résultats du parti. Avec l'encouragement de Fried, Thorez prend ses distances avec la ligne sectaire. Le 13 octobre, il déclare à un meeting à la salle Bullier :

" Nous voulons que chaque membre du Parti puisse librement et sans crainte, exprimer son opinion, critiquer les directions, la discipline nécessaire n'étant que le résultat de la conviction et de la soumission aux décisions régulièrement prises par les organismes qualifiés, après discussion"

La ligne sectaire avait en effet opéré des ravages dans le parti: Entre 1927 et 1931, les effectifs avaient chuté de 55 000 à 25 000. Aux élections législatives de 1932, le parti communiste tombe à son plus bas niveau (6.8%). La plupart des dirigeants sont battus. Thorez fait exception, l'emportant de justesse dans la circonscription d'Ivry-sur-Seine. Cette victoire lui donne enfin un fief en milieu ouvrier. Cela lui sera particulièrement utile pour triompher de son rival Jacques Doriot, qui n'a pas renoncé à lui prendre la première place dans la rivalité et qui est lui aussi élu dans un autre bastion ouvrier, Saint-Denis. En septembre 1932, lors du 12e plenum de l'IC, les deux hommes en viennent aux mains dans un square de Moscou.

A la tête du parti pendant plusieurs décennies il y aura aussi une équipe dirigeante de choc au premier rang de laquelle on retrouve toujours Jacques Duclos et Benoit Frachon.

Les années 1932-1934 sont marquées sur le plan international, par l'arrivée au pouvoir d'Hitler, et en France par de timides tentatives de l'équipe Thorez de sortir le parti de son isolement. En janvier 1933, Thorez et Doriot rencontrent des membres de la SFIO. L'IC condamne ce rapprochement, mais après la prise du pouvoir par Hitler, demande à tous les partis nationaux de renoncer aux attaques contre les organisations socialistes "durant l'action commune contre l'offensive du capital et contre le fascisme". Thorez envoie un télégramme à l'IC pour lui demander de prendre contact avec l'Internationale ouvrière socialiste. Le parti français est alors violemment désavoué par l'IC. En décembre 1933, Thorez et Frachon se rendent à Moscou où André Marty, délégué permanent auprès du Komintern ne cesse de dénoncer les illusions démocratiques de la direction française. Ils doivent faire leur autocritique et accepter que Marty vienne contrôler l'Humanité.

Lorsque survinrent les événements de février 1934, Thorez était très affaibli à la direction du parti. Doriot se fait le champion d'une politique de "Front unique", Au sein du Bureau politique dont les membres sont de plus en plus réceptifs à ce discours. Mais Thorez résiste. Pour des raisons de sécurité, il va se cacher à Barbizon et n'apparaît pas lors de la manifestation unitaire du 12 février. Son nom ne réapparaît dans l'Humanité que le 8 mars. " Le Parti communiste, écrit-il, … ne tolérera jamais une politique d'entente au sommet, une politique de recul et d'abdication devant le social-fascisme."

Lors du comité central du 14 mars, Thorez est pris à partie par Renaud-Jean et Doriot. Ce dernier démissionne alors de son mandat de maire de Saint-Denis pour se faire réélire triomphalement le 6 mai par les trois quarts de ses électeurs. Devant cet acte d'indiscipline manifeste, ni Thorez, ni l'IC ne provoquent la rupture, et Manouilsky invite à Moscou Thorez et Doriot pour que chacun présente ses positions. Doriot, déjà engagé sur la voie de la rupture, décline l'invitation, et Thorez part seul le 26 avril. Le 16 mai, à une réunion de Présidium de l'IC, Manouilsky fixe pour objectif la reconquête de Saint-Denis et l'isolement de Doriot, mais les moyens qu'il indique pour y parvenir, une politique de Front unique dirigée vers les ouvriers socialistes, revient en fait à pratiquer la politique de Doriot.

Le 11 juin, les socialistes Blum et Zyromski rencontrent les communistes Frachon, Gitton et Thorez lui-même. Lors de la conférence nationale de juin 1934 à Ivry, Thorez propose l'unité d'action et l'unité syndicale à tout prix. Le tournant de l'antifascisme était pris, et la route pour le Front populaire ouverte. Thorez avait freiné ce tournant vers une politique de Front unique, mais à partir de juin 1934, encouragé par Fried, il s'enhardit et devance de plusieurs mois les mots d'ordre du Komintern. Le 9 décembre, il défend sa politique devant le présidium de l'IC par un remarquable plaidoyer qui impressionne Manouilsky et fait oublier sa piteuse prestation du mois de mai.

En France, après des années de déclin, les organisations communistes recrutent et retrouvent leur dynamisme. Thorez est l'incarnation des nouvelles valeurs du parti: L'antimilitarisme des années 20 est oublié, et dans une certaine mesure l'anticolonialisme, au profit de valeurs plus traditionnelles et l'adoption de mythes et de symboles nationaux comme le drapeau tricolore ou Jeanne d'Arc. Les camarades du parti sont invités à cesser d'être des révolutionnaires professionnels le dimanche pour s'intéresser à leurs compagnes et à leur famille. Cette politique est sanctionnée en avril et mai 1936 par d'excellents résultats électoraux.

Le 17 avril 1936, dans une allocution radiodiffusée, Thorez tend la main aux catholiques. En juin 1936, Selon Claude Pennetier, son rôle fut important dans les grèves de juin 1936 et son intervention (« Il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue »), déterminante dans leur achèvement. Sans participer au gouvernement, il s'entretient avec Léon Blum chaque semaine. En août 1936, il propose d'élargir vers la droite le Front populaire en faisant, sur la base de l'antifascisme, un "Front des Français". Ceci n'empêche pas le parti communiste de dénoncer la non-intervention en Espagne et de s'investir massivement dans le soutien à l'Espagne républicaine. Le 24 juin 1937, on entendit des manifestants scander, place de la Nation, "Thorez au pouvoir"

Après Munich l'année 1939 est placée sous le signe de la menace de guerre. À la conférence nationale de Gennevilliers, en janvier Thorez consacre une grande partie de son rapport à la question paysanne. Il participe également à Ivry à la célébration de la Révolution française à l'occasion de son 150e anniversaire. En février, lors d'une tournée en Algérie, il évoque "le peuple algérien uni autour de la France" en ajoutant "Il y a une nation algérienne qui se constitue, elle aussi, dans le mélange de vingt races."

L'annonce du Pacte germano-soviétique, le 23 août 1939, et la déclaration de guerre, le 3 septembre, vont complètement bouleverser la situation du parti communiste (Voir article détaillé Histoire du parti communiste français). Il semble que Thorez, en vacances dans les Alpes, n'ait pas été mis au courant de la signature du pacte. Fried lui-même n'apprendra la nouvelle qu'à Bruxelles, centre de regroupement de l'IC, en cas de crise. À Paris, l’Humanité est saisie dès le 25 août 1939. Le 1er septembre, le groupe parlementaire communiste réuni sous la présidence de Thorez décide de voter les crédits de guerre pour combattre l'agression hitlérienne. Le 3 septembre 1939, Thorez répond à l'ordre de mobilisation et rejoint son régiment à Arras. Les hommes étaient en effet mobilisables jusqu'à quarante ans.

À partir de la mi-septembre, l'IC fait parvenir des consignes demandant clairement de dénoncer la guerre dont le caractère impérialiste était affirmé. Le parti communiste est interdit le 26 septembre. Le secrétaire de l'IC, Dimitrov envoie un télégramme enjoignant au secrétaire général du parti français de déserter. Après l'installation à Paris le 31 août 1944, du gouvernement provisoire qui comprend deux ministres communistes, le PCF mène une campagne pour exiger le retour de Maurice Thorez qui envoie lui-même un télégramme à De Gaulle, le 17 octobre. Le 28 octobre, le conseil des ministres donne un avis favorable au retour de Thorez.

De retour en France, Maurice Thorez retrouve sans problème sa place au premier rang du PCF, qui est, depuis la dissolution de l'IC, le nom officiel de l'ex-Section Française de l'Internationale Communiste. La popularité qu'il avait acquise avant-guerre reste intacte.

Fin 1944, avec le retour de Thorez en France, le PCF tourne le dos aux tentations d'insurrection révolutionnaire en acceptant la dissolution des milices patriotiques. En septembre 1944, au nom de la CGT, Benoit Frachon avait lancé la "bataille pour la production". Le 21 juillet 1945, Maurice Thorez surenchérit en déclarant à Waziers, dans le bassin houiller, devant des ouvriers impatients de voir leurs conditions s'améliorer:

"Produire, c'est aujourd'hui la forme la plus élevée du devoir de classe, du devoir des Français. Hier, notre arme était le sabotage, l'action armée contre l'ennemi, aujourd'hui, l'arme, c'est la production pour faire échec aux plans de la réaction."

En automne 1944, peu de temps après le retour de Thorez en France, De Gaulle avait rencontré Staline à Moscou, et ce dernier, avait déclaré à propos de Thorez :"Ne vous fâchez pas de mon indiscrétion… je me permets de vous dire que je connais Thorez, et qu'à mon avis, il est un bon français; si j'étais à votre place, je ne le mettrais pas en prison… du moins pas tout de suite…". De Gaulle avait alors répondu: "Le gouvernement français traite les français d'après les services qu'il attend d'eux."

En automne 1945, le temps était donc venu pour Thorez, de prendre des responsabilités dans un gouvernement. Après les élections pour l'assemblée constituantes d'octobre 1945, qui donnent 26,1% des suffrages aux communistes, c'est comme ministre de la fonction publique, en compagnie de 4 autres ministres communistes qu'il fait son entrée au gouvernement de de Gaulle. Il a rang de ministre d'état. Dans le gouvernement Félix Gouin, en janvier 1946, il sera " vice-président du conseil". En Novembre 1946, après des résultats électoraux meilleurs qu'ils n'avaient jamais été, 28,6%, et qui font du PCF "le premier parti de France", Thorez revendique la présidence du conseil. Il affirme alors, dans une interview pour le Times du 18 novembre qu'il existe pour aller vers le socialisme " d'autres chemins que celui suivi par les communistes russes". Finalement, seulement 261 sur 579 votants se portent sur son nom. Toujours vice-président du conseil, Thorez ne quitte le gouvernement Ramadier, qu'en mai 1947, avec les 4 autres ministres communistes.

Pendant son passage au gouvernement, ceux qui l'on côtoyé, de De Gaulle à Jules Moch décrivent un ministre efficace, non dénué du sens de l'État. Il mène à bien la réforme de la fonction publique et le statut de la fonction publique lui survivra jusqu'au XXIe siècle.

Les historiens situeront le début de la guerre froide en 1947. Ce n'était pas si clair que ça à l'époque, puisque Thorez place le congrès de Strasbourg, en juin 1947 dans la perspective de la reconquête par le PCF de son rôle de "parti de gouvernement". Les choses ne deviennent claires que le 22 septembre 1947, à la conférence de Szklarska-Poreba, en Pologne, où partis français et italien sont mis en accusation devant le Kominform qui remplace plus ou moins le Komintern défunt.

Dans les années 50, il est victime d'une maladie qui va l'écarter pendant plusieurs années de la scène politique française. Victime d'une attaque d'hémiplégie le 10 octobre 1950, il part le 12 novembre se faire soigner en URSS, déléguant à Jacques Duclos, comme en 1940, la conduite des affaires du PCF. Duclos n'a jamais essayé de profiter de la situation pour évincer son camarade. Thorez ne rentre en France le 10 avril 1953 qu'après la mort de Staline, mais il repart bientôt.

En mai 1964, affaibli par la maladie, il fait nommer Waldeck Rochet, au secrétariat général du PCF lors du XVIIe congrès, alors que lui-même prend le titre de président. Le 12 juillet 1964, il décède brutalement en mer Noire, sur un bateau qui l'emmenait passer ses vacances, en URSS. Le PCF lui organise des funérailles grandioses le 16 juillet à Paris.
thorez.mp3 Discours de Maurice Thorez pour le Front Populaire  (6.87 Mo)


Nicolas Maury
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Perspective COMMUNISTE
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[Fr] Perspective communiste, blog francophone ayant pour vocation le partage d’informations nationales et internationales. De proposer des analyses marxistes de l’actualité et du débat d’idée. Ainsi que de parler de l’actualité du Parti Communiste Français et du Mouvement des Jeunes Communistes de France.

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