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Dawshan, Suruç (Turquie), 
envoyé spécial. Après plus de vingt jours de combats intensifs, «l’État islamique» se rapproche du centre de la ville qui peut tomber d’une heure à l’autre. Les Kurdes se sentent abandonnés par la communauté internationale et la Turquie


Pourquoi la France mène-t-elle des frappes en Irak et pas à Kobané ?
Il est 13 heures, ce lundi à Dawshan, le dernier village turc avant Kobané. Tandis que se dissipent les nuages sombres, résidus plus ou moins denses des incessantes explosions de mortier qui rythment la matinée, l’étendard noir de Daesh (acronyme arabe d’État islamique) se devine pour la première fois aux entrées est, ouest et sud de la ville, encerclée depuis vingt jours.

Au même moment, sur le plateau qui sépare d’environ un kilomètre Dawshan de Kobané, un léger mouvement de foule, essentiellement composé de sympathisants et de militants du PKK et du YPG (forces kurdes de Turquie et de Syrie), se dessine. Des bras tendus désignent quatre silhouettes qui traversent un champ situé entre deux chars de l’armée turque et les villages syriens déjà tombés aux mains de « l’État islamique » (EI). « Ce sont des militaires ou des types de Daesh ? » s’inquiète le chef du village. Un homme perché sur un tertre, jumelles aux poings, tente de répondre : « Je ne sais pas, on dirait des civils, pas des militaires. » Dans la foulée, un groupe de jeunes femmes et d’hommes enturbannés partent à la rencontre des quatre hommes. Fausse alerte. Il s’agit d’habitants de Kobané en fuite.

Quelques heures auparavant, profitant de la nuit, des combattants de Daesh avaient tenté de s’introduire dans le petit village turc. « Ils étaient trois, c’est la première fois qu’ils font ça, mais on a pu les neutraliser », explique Niyazi Erylmaz, dont le jeune cousin combat à Kobané depuis près d’un an. « Ils ont été tués aussitôt, car ce sont eux ou nous ! »précise-t-il, avant de conclure : « Quant aux Turcs, ils ont choisi leur camp. Tout à l’heure, des militaires m’ont dit en riant que bientôt, ce serait la défaite ! »

« Pourquoi la France mène-t-elle des frappes en Irak et pas à Kobané ? »

Ankara, pourtant touchée hier sur son propre territoire par des tirs de mortier faisant cinq blessés graves dans un village, reste sourde. Alignés en rangs d’oignons sur le flanc d’une colline en face de Kobané, une dizaine de chars turcs semblent impassibles. En contrebas, des escadrons de soldats, casques, mitrailleurs et boucliers à la main, empêchent tout passage aux Kurdes venus des quatre coins du Kurdistan turc pour tenter de venir en aide à leurs frères d’armes.

Les journalistes sont aussi refoulés. Plus tôt dans la journée à Suruç, dans le bureau du Parti pour la paix et la démocratie (BDP, kurde), des dizaines d’hommes et de femmes voulant passer de l’autre côté de la frontière étaient entassés en attendant une ouverture de la part de la Turquie. Parmi eux, Mehmet, un militant du parti, s’interroge : « Que fait la communauté internationale ? Pourquoi la France mène-t-elle des frappes en Irak et pas ici, à Kobané ? On se sent totalement abandonné. » Faïza Abdi, du conseil législatif de Kobané, elle aussi se sent prise au piège. « Je suis rentrée il y a quelques jours pour tenter d’aider ces gens, et j’essaie moi aussi de retourner à mon poste à Kobané. Mais il n’y a rien à faire, la Turquie a fermé la porte… » conclut-elle, la voix couverte par des sirènes d’ambulance.

À quelques centaines de mètres de là, le seul hôpital de Suruç fait aussi office d’hôpital de campagne. Cette nuit, plusieurs obus ont touché un petit camp de réfugiés à côté de Mursitpinar, côté turc. Alors que les chambres sont pleines de blessés des derniers jours et les couloirs remplis de familles de victimes, une tente située à l’entrée permet de recueillir les moins touchés. Hizma, une infirmière, s’occupe de plâtrer la jambe d’un jeune garçon. « Les blessés les plus graves sont répartis à Urfa (Salinurfa) et dans les autres villes alentour », informe-t-elle. « Cette nuit a été particulièrement violente », ajoute-t-elle. En effet, après que Daesh a tenté une incursion dans Kobané avant l’aube, les forces kurdes ont répliqué très violemment. Une jeune combattante faite prisonnière a même fait exploser sa ceinture d’explosifs.

Une première depuis le début de la bataille de Kobané, dont l’issue semble proche malgré la foi des Kurdes dans la bravoure de ceux qui sont restés de l’autre côté. « Mon cousin et tous les gens qui sont avec lui se battront jusqu’à la mort », prévient Niyazi Erylmaz, resté sur le plateau de Dawshan, hier, en milieu d’après-midi. « Aussi, que la Turquie n’attende pas des combattants kurdes qu’ils viennent déposer les armes ! » prévient-il. Condition sine qua non d’Ankara pour ouvrir ses portes à ses ennemis héréditaires du PKK et du YPG.

Le chemin de Damas à Paris Selon l’édition du journal le Monde datée du 7 octobre, la France aurait sollicité l’aide du régime syrien de Bachar Al Assad pour avoir des informations sur des djihadistes français partis en Syrie avec l’intention de commettre des attentats en France lors de leur retour. Le président syrien aurait conditionné son aide 
à la réouverture de l’ambassade de France à Damas, fermée en 2012.« Cette éventualité a été rejetée par François Hollande, qui reste très engagé contre 
le régime de Damas tout en ayant rejoint la coalition internationale contre “l’État islamique” (EI), la principale force djihadiste en Syrie… » écrit le Monde.


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[Fr] Perspective communiste, blog francophone ayant pour vocation le partage d’informations nationales et internationales. De proposer des analyses marxistes de l’actualité et du débat d’idée. Ainsi que de parler de l’actualité du Parti Communiste Français et du Mouvement des Jeunes Communistes de France.

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