Le centre-gauche emmené par le premier ministre travailliste Jonas Gahr Støre a remporté lundi en Norvège des élections législatives avec 28,17% des voix et 53 sièges (+5). Le parti populiste de droite (voir droite extrême), Parti du progrès, prend la seconde place avec 23,87% des voix et 48 sièges (+27).

L'ex-bloc gouvernemental (ou ex-bloc Rouges-verts), qui rassemblait cinq formations, remporte 49,29% des voix et seulement 87 sièges (-13).

Cet affaiblissement vient de l'effondrement du Parti Socialiste de Gauche (Sosialistisk Venstreparti, gauche pseudo-radicale) qui passe de 7,64% à 5,51% et conserve 9 de ses 13 sièges et de l'effondrement du Parti du centre (SP, ex-allié des travaillistes) qui passe de 13,50% à 5,63% et conserve 9 de ses 28 sièges.

Attention, il ne s'agit pas d'une alliance en soi, mais un rassemblement sur des soutiens politiques plus ou moins similaires.

Le bloc de droite (ou Bloc bourgeois) progresse (FrP-H-KrF-V), il rassemble 46,35% des voix, soit 82 sièges (+14). Les thèmes anti-immigration et populiste portée par la droite ont trouvé un écho dans l'électoral.

Progression des communistes de Rødt

Le parti "Rouge" (Rødt), composé des maoïstes du Arbeidernes Kommunistparti (Parti communiste des travailleurs) et de l'Alliance électorale rouge - Rød Valgallianse (marxiste-léniniste) progresse et renforce ses positions au Storting.

Rødt remporte 163.825 suffrages, soit 5,32% des voix. Les communistes enverront 9 députés au Parlement (+1).

Ils remportent des sièges dans les circonscriptions de Troms Romsa (7,5% - 1 siège), Nordland (6,6% - 1 siège), Sør-Trøndelag (6% - 1 siège), Østfold (5,2% - 1 siège), Oslo (7,2% - 2 sièges), Rogaland (5,5% - 1 siège), Hordaland (5% - 1 siège) et Hordaland (4,2% - 1 siège).

Rødt connait une progression électorale dans les régions du nord de la Norvège et remporte son meilleur score dans la circonscription la plus au nord, Finnmark Finnmárku : 9,8%. A contrario, dans la circonscription d'Oslo, Rødt recule de 1,1 points (7,2%).

La progression de Rødt s'explique par la situation économique du pays (forte inflation) et l'explosion des inégalités sociales dans un pays riche de ses revenus du pétrole.

La Norvège est dotée d'un Parlement monocaméral, le Storting, qui se compose de 169 députés élus pour un mandat de quatre ans selon un mode de scrutin proportionnel plurinominal. 150 sièges sont à pourvoir à la proportionnelle, selon la méthode St. Laguë, dans 19 circonscriptions électorales plurinominales correspondantes aux dix-neuf provinces norvégiennes, à raison de 3 à 17 sièges par circonscription, auxquels se rajoutent dix-neuf sièges sans circonscription.