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Espace Japon/Corée

Une délégation menée par Pierre Laurent a participé au soixante-dixième anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. L’occasion 
de critiquer la logique de « modernisation » de l’arsenal nucléaire engagée par François Hollande et de nouer des liens avec les progressistes du pays


Un pont pacifiste sur le Pacifique
La France reste ancrée dans la guerre froide. En février, à Istres, ­François Hollande faisait de la dissuasion nucléaire l’un des piliers de sa politique de défense et de sa politique extérieure. Le président de la République entendait à ce titre engager les moyens de la modernisation de son arsenal. Dans ce contexte, le Parti communiste français s’est saisi du soixante-dixième anniversaire des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki pour réaffirmer son engagement pour la paix, la dénucléarisation et la destruction des armes de destruction massive. Une délégation (1) du PCF, emmenée par son secrétaire national, Pierre Laurent, a ainsi multiplié les rencontres politiques afin d’instaurer un dialogue pérenne avec les communistes japonais et les mouvements pacifistes pour la première visite de ce niveau depuis 1976.

Le PCF a réaffirmé la nécessité d’une refonte profonde de l’ONU

« L’Asie fait partie de ces régions où les tensions et où la logique de confrontation sont ravivées. En Europe, nous contestons la sur­enchère de l’Otan et les résultats que produit l’abandon de l’intervention politique et diplomatique au profit d’opérations militaires », explique Lydia Samarbakhsh, responsable du secteur international du PCF. À cet égard, les conflits nationalistes en mer de Chine ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. « Cette importante délégation, composée de jeunes secrétaires de fédérations, a ainsi partagé ses analyses sur les grands enjeux internationaux que sont la paix et le désarmement avec Kazuo Shii, le président du Parti communiste japonais (PCJ), lors d’une rencontre à Tokyo. » Fort de 300 000 adhérents, le PCJ – formation politique qui a le plus progressé ces dernières années, passant de 8 à 21 sièges au Parlement à l’issue des élections anticipées de décembre dernier, et a enregistré de nombreux succès dans les assemblées locales, comme à Okinawa – a toujours fait de la paix l’un des piliers de sa politique. « Il est primordial de mettre fin à la subordination du Japon aux États-Unis et à la domination ­tyrannique des grandes entreprises monopolistiques. » Dans un contexte où Tokyo est lié à Washington par un traité de coopération mutuelle et de sécurité depuis 1960 et par la présence de 25 000 GI sur son sol, Kazuo Shii trace une série d’objectifs qui passe par la reconstruction de l’ordre international sur la base de la Charte des Nations unies, la lutte contre les « blocs militaires » hérités de la guerre froide, tels que l’Otan, la poursuite des règlements pacifiques via des organisations régionales, telles que l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), et la dénucléarisation.

Durant la conférence sur le désarmement qui s’est tenue sur plusieurs jours à Hiroshima et à Nagasaki, Pierre Laurent a réaffirmé la nécessité d’une refonte profonde de l’ONU. « L’Assemblée des Nations unies est bien le rouage essentiel de solutions de régulations pacifiées des conflits. Elle doit être relégitimée par les peuples du monde. L’élargissement du Conseil de sécurité, la rotation des responsabilités, le renforcement de la souveraineté de l’Assemblée générale, la refonte de ces modes de décisions constituent autant de leviers pour de nouvelles relations entre les nations. L’enjeu est la reconnaissance du multilatéralisme et la construction de relations pacifiées fondées sur la coopération entre ­nations libres et égales en droits. » Lors de plusieurs rencontres avec les hibakusha, les survivants des deux catastrophes ­nucléaires japonaises des 6 et 9 août 1945, à la mairie d’Hiroshima, et de la conférence du Gensuikyo, le Conseil japonais contre les bombes A et H, les délégués du Parti communiste français ont touché du doigt toutes les contradictions d’un pays tout à la fois foudroyé par l’horreur nucléaire, mais dont les tentations militaristes restent vives. La remise en cause de l’article 9 de la Constitution japonaise, qui garantit le pacifisme, et l’étude d’un projet de loi ouvrant la possibilité d’envoyer des soldats sur des théâtres d’opérations ­extérieurs montre à quel point la paix est fragile.

Des thématiques qui ­résonnent aux oreilles des communistes français. Le projet européen, construit sur une promesse de paix, a été transformé en une ­machine de guerre contre les peuples. Selon Mélanie ­Tsagouris, responsable de la ­commission paix et désarmement au PCF, « l’Europe s’est longtemps sentie à l’abri, mais la paix est fragilisée par la montée des inégalités et des fondamentalismes. Tout cela est évidemment lié à l’accroissement des injustices sociales, au recul démocratique, à une politique autoritariste. Il était donc primordial de donner à voir la mobilisation des citoyens japonais. Nous pensons que la réduction de l’arsenal nucléaire français serait le signe d’une remise en marche de la diplomatie. Nous entendons reposer la question du nucléaire militaire dans la société française ». Une rupture avec l’escalade proposée par le chef de l’État, qui fait peser de lourdes menaces sur l’ensemble de ­l’humanité, comme en ont témoigné les hibakusha tout au long de cette semaine de commémorations.



(1) La délégation était composée 
de Lydia Samarbakhsh, responsable 
du secteur international au PCF, 
Mélanie Tsagouris, responsable 
de la commission paix et désarmement, Raphaël Debû, secrétaire de la fédération 
du PCF du Rhône, Nathalie Simonnet, secrétaire de la fédération de la Seine-
Saint-Denis, Thibaut Bize, secrétaire 
de la fédération du Doubs, Anne Richard (fédération de Moselle), Claudie Herbau-Laurent (fédération de Paris), Ludovic Tomas (fédération des Bouches-du-Rhône).

http://www.humanite.fr/un-pont-pacifiste-sur-le-pacifique-581146

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