Chronique de la Révolution d'Octobre 1917 : Il y a 100 ans, la grande manifestation des ouvrières de Petrograd
Perspective communiste
Si la lutte des ouvriers de Poutilov est un élément important qui va préparer le terrain social à la Révolution, il faut attendre le 8 mars (23 février) 1917 et la grande manifestation des ouvrières de Petrograd pour que le processus révolutionnaire se mette en marche et que plus rien ne l'arrête - article et traduction Nico Maury
Petrograd et la Russie tsariste vie en état de guerre et de pénurie permanente. L'hiver rude aggravant la situation. Depuis le 3 mars (18 février) 1917 et jusqu'au "Lock-Out" du 7, les ouvriers de l'usine Poutilov de Petrograd (Saint Pétersbourg) porte la revendication, très claire, de « Du pain, du travail ! » (*).
Ce 8 mars (23 février) 1917, se déroule une immense manifestation de femmes, étudiantes, employées, ouvrières du textile (environ 60.000 venues du quartier de Vyborg) , dans le centre-ville de Petrograd pour réclamer du "Pain". Les bas salaires, les pénuries alimentaires et les prix élevés des denrées font que les ouvrières rejoignent dans la lutte les grévistes de Poutilov.
Très vite, face à l'action massive des femmes de Petrograd, les ouvriers de la ville cessent le travail et rejoignent les manifestantes. Ce sont des centaines de milliers de manifestantes et de manifestants qui occupent les rues de la capitale impériale. Les rangs des manifestants grossissent, et les slogans prennent une tonalité plus politique.
"A bas l'autocratie", "A bas la guerre" et "Vive la République !"
Aux revendications sociales se mêlent des slogans plus politiques et anti-guerre, on clame dans le cortège "A bas l'autocratie", "A bas la guerre" et "Vive la République !".
Ce 8 mars (23 février) 1917, se déroule une immense manifestation de femmes, étudiantes, employées, ouvrières du textile (environ 60.000 venues du quartier de Vyborg) , dans le centre-ville de Petrograd pour réclamer du "Pain". Les bas salaires, les pénuries alimentaires et les prix élevés des denrées font que les ouvrières rejoignent dans la lutte les grévistes de Poutilov.
Très vite, face à l'action massive des femmes de Petrograd, les ouvriers de la ville cessent le travail et rejoignent les manifestantes. Ce sont des centaines de milliers de manifestantes et de manifestants qui occupent les rues de la capitale impériale. Les rangs des manifestants grossissent, et les slogans prennent une tonalité plus politique.
"A bas l'autocratie", "A bas la guerre" et "Vive la République !"
Aux revendications sociales se mêlent des slogans plus politiques et anti-guerre, on clame dans le cortège "A bas l'autocratie", "A bas la guerre" et "Vive la République !".
Plan de Petrograd en 1917
Le 10 mars (25 février) 1917, la grève est générale à Petrograd, des meetings s'improvisent dans toutes les rues. Dans la soirée du 10 mars (25 février) 1917, le Tsar Nicolas II, depuis son QG de Moguilev, ordonne de « faire cesser par la force, avant demain, les désordres à Petrograd ».
La Révolution de février 1917 vient de débuter.