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Thursday, November 27th 2014 10:56

Que ce soient ses «affaires» en cours, ses opinions clivantes sur le mariage pour tous ou l'illustration scabreuse de la diversité à la française parmi ses anciens ministres avec les figures de Rachida Dati et Rama Yade, Nicolas Sarkozy bute sur des questions de société qui nous laissent supposer que sa directions de parti, s'il est élu à la tête de l'UMP, ou son gouvernement, s'il est réélu à la présidence de la république, ne seront pas apaisés et feront ressurgir des dissensions entre les Français qu'on préfèrerait laisser de côté, à défaut de pouvoir les résorber. Petit retour sur ces six derniers mois.


Les incidents de campagne de Nicolas Sarkozy
Les 6 affaires de Sarkozy: L'affaire Tapie et ses 430 millions d'euros pour le règlement d'un litige avec le Crédit Lyonnais sur la vente d'Addidas, l'affaire Karachi qui aurait contribué à financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, le supposé financement libyen de la campagne présidentielle 2007, le trafic d'influence que les écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy font supposer, l'abus de faiblesse sur la vieille Mme Bettencourt (qui a fait l'objet d'un non-lieu), les sondages commandés par l’Élysée et réalisés par des cabinets d'études dirigés par des conseillers de l'ancien Président, voilà ce dans quoi Nicolas Sarkozy pourrait avoir trempé. Tout cela, naturellement, au conditionnel. (Résumé des affaires dans Le Monde)

Peut-on, comme Nadine Morano, être choqué quand on croise une femme voilée sur une plage? Réponse de Jean Baubérot, historien et sociologue spécialiste de la laïcité: Cette sortie de Nadine Morano est une perversion de la laïcité à laquelle a beaucoup contribué Nicolas Sarkozy quand il était président. La loi de 1905 [loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, NDLR] permet tout à fait la diversité des comportements culturels. La laïcité n'est pas la répression des religions.

Voilà que le droit au mariage gay, si chèrement acquis, devrait être remis en question, selon Nicolas Sarkozy, qui parle de réécrire la loi de fond en comble et de créer un contrat spécifique pour l'union des homosexuel(le)s. Les réactions ont fusé de toutes parts, y compris de son camp politique: Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet ont, heureusement, mis le haut-là au détricotage d'une loi considérée par la majorité des Français comme un texte sur lequel il n'est pas utile de revenir. Le premier ministre, Manuel Valls, de son côté indique que Nicolas Sarkozy a «cédé à la foule». Il faut espérer que Nicolas Sarkozy se trompe de foule. Quoi qu'il en soit, il semblerait que les clivages, la division fassent partie de ses instruments politiques, ce qui ne redore pas l'image de l'ancien président de la République.

Nicolas Sarkozy est fait pour la politique, c'est incontestable. Dans son dernier meeting, il est allé prétendre que Rachida Dati avait été ministre de la Justice, lorsqu'il était président, parce qu'avoir des parents nord-africains, ça donnait du sens à sa fonction, particulièrement pour ce qui concerne la politique pénale. Tout ça, et son discours sur Rama Yade, c'était pour illustrer la France de la diversité. ... Il divise les Français sur des opinions à l'occasion desquelles l'intolérance peut s'exprimer. Il ne va pas chercher en chacun ce qui est admirable, lui. Il va plutôt chercher ce qui, pendant les heures obscures, exalte les Puissances du Mal, comme l'écrivait Conan Doyle dans Le chien des Baskerville.
(Source : Revues de presse Editoweb Magzine)

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