Les banques islamiques marocaines recevront bientôt des contrats de type Mourabaha, pour l’extension de services qu’elles offrent à leurs clientèles. Ce sont des contrats proches du leasing, mais qui, à la différence, sont en harmonie avec la loi islamique.
Dans ce contexte, la banque acquiert un véhicule à la demande du client et le lui revend moyennant une marge bénéficiaire fixée d’avance. Le règlement par le client se fait par des mensualités constantes et connues sur une durée déterminée.
« Les prochains contrats-types qui seront remis aux banques porteront sur la Mourabaha auto et la Mourabaha équipement. Cela enrichira l’offre de financement à ce jour limité à la Mourabaha immobilière » a déclaré un responsable proche du processus.
La viabilité et la pertinence de ce produit sont atténuées par l’absence de mécanisme de garantie contre les risques. Le secteur financier marocain ne connaît pas encore d’assurance islamique, encore appelée Takaful. La question qui se pose est donc celle de savoir comment les banques participatives pourront proposer un financement auto en l’absence de produits d’assurance ?
Ce défi s’est déjà posé avec les Mourahba de logement. En l’absence de produit d’assurance compatible, ce sont les ménages et les consommateurs qui supportent le poids en cas de survenance d’un sinistre, un coût supplémentaire difficile à assumer dans un contexte de rareté des ressources financières.