Six mois de vacance au plat pays
Il y a eu les réunions secrètes, les rencontres avortées, les promesses non tenues et les faux espoirs, il y a désormais la «note». Après 170 jours de crise, l’avenir de la Belgique tient peut -être dans un document de trois pages rédigé par le démocrate-chrétien flamand Yves Leterme, chargé, il y a maintenant plus de cinq mois, de remettre le pays sur le chemin d’un gouvernement. Hier, après un nouveau coup d’éclat des séparatistes flamands de la N-VA, tout le monde a accepté de se rasseoir une énième fois à la table des négociations pour tenter de trouver un compromis. Et de sortir d’une impasse sans équivalent dans la longue histoire des disputes entre Wallons et Flamands.
Tension. Pour la Belgique, depuis des semaines, le scénario est immuable. D’un côté, une communauté néerlandophone qui demande une réforme de l’Etat, destinée à transférer de nouveaux pouvoirs vers les régions. De l’autre, une communauté francophone qui revendique la préservation de l’entité fédérale et l’unité du pays. «La Belgique a l’habitude des mouvements de tension extrême, commente Joëlle Milquet, la présidente du CDH, le parti centriste francophone, mais là, c’est vrai que tout paraît particulièrement compliqué.»
La crise a débuté au lendemain des élections du 10 juin, lorsque Yves Leterme a remporté le scrutin avec l’aide d’un petit parti séparatiste flamand, la N-VA. Très vite, ce dernier a fait valoir ses revendications, qui passent par une Flandre plus autonome et plus forte, ouvrant la porte à une éventuelle indépendance. Depuis, c’est le blocage total, les partis francophones qui ont vocation à participer au gouvernement rejetant les injonctions nationalistes.
Pour sortir de la crise, l’Orange bleue, la coalition regroupée autour d’Yves Leterme, a donc du faire montre d’imagination. Depuis peu, elle a lancé l’idée de la mise en place à moyen terme d’une Convention dirigée par un comité de sages qui serait chargée de démêler l’imbroglio institutionnel et de définir les compétences respectives de l’Etat fédéral et des régions. En clair, on reporte à plus tard les sujets explosifs, pour enfin pouvoir constituer un gouvernement.
Agenda. Le problème, pour l’instant, est que personne ne semble d’accord sur le mandat de cette convention et sur les sujets qu’elle doit aborder. «En séparant l’agenda économique de l’agenda institutionnel, on s’ouvre une porte pour parvenir à un compromis, estime Pieter De Crem, député flamand chrétien-démocrate, mais ce n’est pas facile de contenter tous ceux qui négocient.»
Pourtant, il y a urgence. La semaine dernière, un sondage publié par Le Soir Magazine a révélé que sept Belges sur dix considéraient que le monde politique n’était plus en phase avec la population. «La radicalisation existe, mais elle est le fait d’une minorité. Les Flamands dans leur ensemble ne sont pas séparatistes. Le scénario d’une Flandre indépendante n’est pas irréaliste mais ce n’est pas ce que les gens veulent», assure Carl Devost, professeur de science politique à l’université de Gand.
La route du compromis reste néanmoins tortueuse. Certains, chez les francophones, se demandent publiquement si la N-VA a encore sa place dans une coalition gouvernementale, remettant implicitement en cause la légitimité de Yves Leterme comme futur Premier ministre. Lui, pour l’instant, ne semble pas prêt à renoncer. Dans un pays où tous les scénarios sont toujours possibles et inattendus, les plus optimistes avancent timidement la date de Noël, comme celle d’une probable issue. Les autres, plus fatalistes, donnent rendez-vous en 2008 pour de nouveaux imbroglios.
Tension. Pour la Belgique, depuis des semaines, le scénario est immuable. D’un côté, une communauté néerlandophone qui demande une réforme de l’Etat, destinée à transférer de nouveaux pouvoirs vers les régions. De l’autre, une communauté francophone qui revendique la préservation de l’entité fédérale et l’unité du pays. «La Belgique a l’habitude des mouvements de tension extrême, commente Joëlle Milquet, la présidente du CDH, le parti centriste francophone, mais là, c’est vrai que tout paraît particulièrement compliqué.»
La crise a débuté au lendemain des élections du 10 juin, lorsque Yves Leterme a remporté le scrutin avec l’aide d’un petit parti séparatiste flamand, la N-VA. Très vite, ce dernier a fait valoir ses revendications, qui passent par une Flandre plus autonome et plus forte, ouvrant la porte à une éventuelle indépendance. Depuis, c’est le blocage total, les partis francophones qui ont vocation à participer au gouvernement rejetant les injonctions nationalistes.
Pour sortir de la crise, l’Orange bleue, la coalition regroupée autour d’Yves Leterme, a donc du faire montre d’imagination. Depuis peu, elle a lancé l’idée de la mise en place à moyen terme d’une Convention dirigée par un comité de sages qui serait chargée de démêler l’imbroglio institutionnel et de définir les compétences respectives de l’Etat fédéral et des régions. En clair, on reporte à plus tard les sujets explosifs, pour enfin pouvoir constituer un gouvernement.
Agenda. Le problème, pour l’instant, est que personne ne semble d’accord sur le mandat de cette convention et sur les sujets qu’elle doit aborder. «En séparant l’agenda économique de l’agenda institutionnel, on s’ouvre une porte pour parvenir à un compromis, estime Pieter De Crem, député flamand chrétien-démocrate, mais ce n’est pas facile de contenter tous ceux qui négocient.»
Pourtant, il y a urgence. La semaine dernière, un sondage publié par Le Soir Magazine a révélé que sept Belges sur dix considéraient que le monde politique n’était plus en phase avec la population. «La radicalisation existe, mais elle est le fait d’une minorité. Les Flamands dans leur ensemble ne sont pas séparatistes. Le scénario d’une Flandre indépendante n’est pas irréaliste mais ce n’est pas ce que les gens veulent», assure Carl Devost, professeur de science politique à l’université de Gand.
La route du compromis reste néanmoins tortueuse. Certains, chez les francophones, se demandent publiquement si la N-VA a encore sa place dans une coalition gouvernementale, remettant implicitement en cause la légitimité de Yves Leterme comme futur Premier ministre. Lui, pour l’instant, ne semble pas prêt à renoncer. Dans un pays où tous les scénarios sont toujours possibles et inattendus, les plus optimistes avancent timidement la date de Noël, comme celle d’une probable issue. Les autres, plus fatalistes, donnent rendez-vous en 2008 pour de nouveaux imbroglios.
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