Les différents maillons de la chaîne du médicament se retrouvent demain au ministère de la Santé pour préciser dans quelles conditions les produits d'automédication seront bientôt vendus devant le comptoir des officines, c'est-à-dire en libre-service. La réunion de concertation pourrait être la dernière avant l'envoi des décrets au Conseil d'État : la petite révolution aurait alors lieu vers le début du mois de mai. Voulue par la ministre Roselyne Bachelot, la mesure qui ne sera pas obligatoire pour les pharmaciens doit favoriser des baisses de prix, en rendant les étiquettes bien visibles.
Les projets de décret que Le Figaro s'est procurés précisent que «ces médicaments doivent être présentés dans un espace réservé et clairement identifié». Pas question de les mélanger aux crèmes pour les mains ou aux substituts de repas. «Cet espace est situé de façon à permettre le contrôle effectif du pharmacien, à proximité immédiate des postes de dispensation des médicaments.» De quoi conforter la profession pour qui, ordonnance ou pas, un médicament ne se prend pas à la légère. «Le contenu du conditionnement (…) est adapté à la posologie et à la durée de traitement recommandées», ajoutent les textes en préparation : si une consultation médicale est indispensable faute d'amélioration au bout de 5 jours, la boîte ne peut contenir un mois de traitement.
De l'aspirine au camphre, 226 «spécialités» éligibles recensées
Les produits visés devraient permettre de traiter l'acné, la diarrhée passagère, le mal de gorge, la toux sèche, les aphtes, les maux de tête, les crampes ou les troubles mineurs du sommeil, et aider au sevrage tabagique établie en 2005 et en cours d'actualisation, la liste des indications «sera bientôt publiée», indique l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé.
De l'aspirine, à l'huile de foie de poisson, en passant par le camphre, 226 «spécialités» éligibles ont été recensées. Sont exclus la «pilule du lendemain», la codéine (antitussif dérivé de la morphine qui peut être détourné par les toxicomanes) ou, pour le moment, la pédiatrie, l'homéopathie et la phytothérapie.
Chaque laboratoire est libre, selon sa stratégie commerciale, de demander qu'un médicament éligible passe devant le comptoir. Le syndicat de pharmaciens FSPF réclame «une cohérence de santé publique et une cohérence économique». Autrement dit, que dans une classe éligible, plusieurs produits «fassent le saut». En cause, notamment, les antalgiques (paracétamol, ibuprofène…) où se côtoient produits remboursables et non remboursables. Les industriels semblent peu pressés de demander le passage en libre-service des premiers, dont les prix sont fixés par l'État et qui sont souvent moins chers que leurs «cousins» non vignetés !
Enfin, les pharmaciens veulent l'assurance que des clients indélicats ne pourront pas ouvrir les boîtes. Un projet d'arrêté prévoit de les entourer d'un film transparent. Les labos demandent plus de souplesse (ainsi, pouvoir «sceller» les boîtes avec une pastille autocollante). L'un d'eux a calculé que le filmage nécessiterait un investissement de 300 000 euros et représenterait 5 tonnes de déchets par an !
Les projets de décret que Le Figaro s'est procurés précisent que «ces médicaments doivent être présentés dans un espace réservé et clairement identifié». Pas question de les mélanger aux crèmes pour les mains ou aux substituts de repas. «Cet espace est situé de façon à permettre le contrôle effectif du pharmacien, à proximité immédiate des postes de dispensation des médicaments.» De quoi conforter la profession pour qui, ordonnance ou pas, un médicament ne se prend pas à la légère. «Le contenu du conditionnement (…) est adapté à la posologie et à la durée de traitement recommandées», ajoutent les textes en préparation : si une consultation médicale est indispensable faute d'amélioration au bout de 5 jours, la boîte ne peut contenir un mois de traitement.
De l'aspirine au camphre, 226 «spécialités» éligibles recensées
Les produits visés devraient permettre de traiter l'acné, la diarrhée passagère, le mal de gorge, la toux sèche, les aphtes, les maux de tête, les crampes ou les troubles mineurs du sommeil, et aider au sevrage tabagique établie en 2005 et en cours d'actualisation, la liste des indications «sera bientôt publiée», indique l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé.
De l'aspirine, à l'huile de foie de poisson, en passant par le camphre, 226 «spécialités» éligibles ont été recensées. Sont exclus la «pilule du lendemain», la codéine (antitussif dérivé de la morphine qui peut être détourné par les toxicomanes) ou, pour le moment, la pédiatrie, l'homéopathie et la phytothérapie.
Chaque laboratoire est libre, selon sa stratégie commerciale, de demander qu'un médicament éligible passe devant le comptoir. Le syndicat de pharmaciens FSPF réclame «une cohérence de santé publique et une cohérence économique». Autrement dit, que dans une classe éligible, plusieurs produits «fassent le saut». En cause, notamment, les antalgiques (paracétamol, ibuprofène…) où se côtoient produits remboursables et non remboursables. Les industriels semblent peu pressés de demander le passage en libre-service des premiers, dont les prix sont fixés par l'État et qui sont souvent moins chers que leurs «cousins» non vignetés !
Enfin, les pharmaciens veulent l'assurance que des clients indélicats ne pourront pas ouvrir les boîtes. Un projet d'arrêté prévoit de les entourer d'un film transparent. Les labos demandent plus de souplesse (ainsi, pouvoir «sceller» les boîtes avec une pastille autocollante). L'un d'eux a calculé que le filmage nécessiterait un investissement de 300 000 euros et représenterait 5 tonnes de déchets par an !