"Il n'est pas très intelligent de pourchasser les terroristes dans les montagnes afghanes ou en Asie centrale. C'est impossible. Nous devons chercher à comprendre leurs raisons", a-t-il déclaré lors d'un discours d'une heure devant les sénateurs italiens.
Son allocution, initialement prévue à l'intérieur du Sénat italien, a été déplacée dans un palace voisin, suite aux protestations des parlementaires de l'opposition.
Le dirigeant libyen, pendant des années mis au ban de la communauté internationale pour son soutien au terrorisme, a estimé que seul le dialogue permettrait de venir à bout du problème. "On doit parler avec le diable, si cela permet d'apporter une solution", a-t-il affirmé.
Moammar Kadhafi s'en est par ailleurs pris aux Etats-Unis, coupables, selon lui, d'enfreindre le droit international dans leur traque des terroristes. "Quelle est la différence entre les bombardements aériens américains contre nos maisons et les actions de Ben Laden?", s'est-il interrogé, se disant volontairement provocateur pour "tenter de comprendre les actes terroristes".
Il faisait ici référence aux bombardements américains décidés par le président Ronald Reagan sur Tripoli et Benghazi en avril 1986, en représailles à un attentat, attribué à la Libye, qui avait fait trois morts, dont deux militaires américains, dans une discothèque de Berlin. Ces bombardements avaient fait 41 morts, dont la fille adoptive de Kadhafi, et 226 blessés, selon Tripoli.
Longtemps paria international, Moammar Kadhafi tente de retrouver sa place dans le concert des nations depuis 2003, année où la Libye a officiellement renoncé aux armes de destruction massive et au terrorisme. Tripoli a depuis accepté d'indemniser les familles des victimes de Berlin et celles de l'attentat contre le vol 103 de la Pan Am, qui avait explosé au-dessus de Lockerbie (Ecosse) en 1988, tuant 270 personnes dont 189 Américains. Abdel Basset Ali al-Megrahi, ancien agent secret libyen, a été reconnu coupable de l'attentat.
Les Etats-Unis ont rétabli leurs relations diplomatiques avec la Libye en 2006, et la visite officielle de quatre jours de Kadhafi en Italie, après celle en France fin 2007, est censée poursuivre ce processus de réhabilitation internationale.
Mais la présence du fantasque dirigeant arabe sur le sol de l'Italie, ancienne puissance coloniale de la Libye, a déclenché des protestations dans l'opinion et la classe politique, dont celle qui a conduit au déplacement de son discours ce jeudi.
Selon Enrico Morando, sénateur du Parti démocratique (opposition), l'apparition de Kadhafi dans l'enceinte du Sénat aurait été "une humiliation pour l'esprit démocratique et républicain de ce pays".
"Seuls ceux qui ont du crédit en termes de démocratie et de protection des droits de l'Homme sont habilités à s'exprimer au Parlement, temple inviolable de la démocratie", a-t-il déclaré.
Source: Associated Presse via Yahoo News
Son allocution, initialement prévue à l'intérieur du Sénat italien, a été déplacée dans un palace voisin, suite aux protestations des parlementaires de l'opposition.
Le dirigeant libyen, pendant des années mis au ban de la communauté internationale pour son soutien au terrorisme, a estimé que seul le dialogue permettrait de venir à bout du problème. "On doit parler avec le diable, si cela permet d'apporter une solution", a-t-il affirmé.
Moammar Kadhafi s'en est par ailleurs pris aux Etats-Unis, coupables, selon lui, d'enfreindre le droit international dans leur traque des terroristes. "Quelle est la différence entre les bombardements aériens américains contre nos maisons et les actions de Ben Laden?", s'est-il interrogé, se disant volontairement provocateur pour "tenter de comprendre les actes terroristes".
Il faisait ici référence aux bombardements américains décidés par le président Ronald Reagan sur Tripoli et Benghazi en avril 1986, en représailles à un attentat, attribué à la Libye, qui avait fait trois morts, dont deux militaires américains, dans une discothèque de Berlin. Ces bombardements avaient fait 41 morts, dont la fille adoptive de Kadhafi, et 226 blessés, selon Tripoli.
Longtemps paria international, Moammar Kadhafi tente de retrouver sa place dans le concert des nations depuis 2003, année où la Libye a officiellement renoncé aux armes de destruction massive et au terrorisme. Tripoli a depuis accepté d'indemniser les familles des victimes de Berlin et celles de l'attentat contre le vol 103 de la Pan Am, qui avait explosé au-dessus de Lockerbie (Ecosse) en 1988, tuant 270 personnes dont 189 Américains. Abdel Basset Ali al-Megrahi, ancien agent secret libyen, a été reconnu coupable de l'attentat.
Les Etats-Unis ont rétabli leurs relations diplomatiques avec la Libye en 2006, et la visite officielle de quatre jours de Kadhafi en Italie, après celle en France fin 2007, est censée poursuivre ce processus de réhabilitation internationale.
Mais la présence du fantasque dirigeant arabe sur le sol de l'Italie, ancienne puissance coloniale de la Libye, a déclenché des protestations dans l'opinion et la classe politique, dont celle qui a conduit au déplacement de son discours ce jeudi.
Selon Enrico Morando, sénateur du Parti démocratique (opposition), l'apparition de Kadhafi dans l'enceinte du Sénat aurait été "une humiliation pour l'esprit démocratique et républicain de ce pays".
"Seuls ceux qui ont du crédit en termes de démocratie et de protection des droits de l'Homme sont habilités à s'exprimer au Parlement, temple inviolable de la démocratie", a-t-il déclaré.
Source: Associated Presse via Yahoo News