Il semble que l'Arabie saoudite, premier producteur mondial avec la Russie, ait pesé de tout son poids pour éviter une nouvelle baisse souhaitée par plusieurs pays membres. Le contexte économique a beaucoup influencé la décision. Dans son communiqué, l'OPEP "s'inquiète de voir que l'économie mondiale traverse la pire récession depuis plusieurs décennies". Les risques d'un accroissement de la crise dominent, selon elle.
Les prévisions ne sont pas optimistes sur la demande de brut en 2009. Elle devrait reculer de 1 million de barils par jour pour tomber à 84,6 millions - et même de 1,2 million selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Le cartel s'est donné jusqu'au 28 mai avant d'envisager une nouvelle réduction de ses quotas de production. Elle attend la réunion du G20, le 2 avril, à Londres, pour prendre une décision. Et surtout les premiers effets des plans de relance économique et de sauvetage du système financier.
En attendant, le cartel doit s'accommoder de prix relativement modérés : le baril se maintient autour de 45 dollars (soit 35 euros, après un plus bas à 32 dollars fin décembre). Une relative performance au moment où la demande recule. Mais le ministre saoudien de l'énergie, Ali Al-Naïmi, a rappelé à Vienne que l'organisation n'a pas renoncé à voir le prix remonter à 75 dollars. C'est un niveau "raisonnable", selon lui, pour assurer la rentabilité des investissements nécessaires à l'amélioration des champs pétrolifères en voie d'épuisement et à la mise en exploitation de nouveaux gisements.
Depuis l'effondrement des cours, tombés de 147,50 dollars à la mi-juillet à 45 dollars aujourd'hui, producteurs et consommateurs s'opposent sur le juste prix. Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l'AIE, qui défend les intérêts des pays industrialisés, a récemment estimé que son maintien autour de 40 dollars représenterait un stimulus de 1 000 milliards de dollars pour l'économie et une chance pour la reprise.
Ces propos sont "trompeurs" et "source de confusion", a répliqué le secrétaire général de l'OPEP, en soulignant qu'un prix bas signifie "inévitablement moins d'investissement" puisque les projets "ne sont pas économiquement viables" à ce niveau. Abdallah Al-Badri a regretté que les pays consommateurs oublient un peu vite le moyen-long terme.
Les membres du cartel restent inquiets. "Avec la poursuite de la détérioration économique et l'érosion de la demande ainsi que l'approche de la baisse saisonnière de la consommation, il y a un risque de nouvelle pression sur les prix", indique l'OPEP dans son rapport de mars. Ses revenus sont en jeu : avec un baril à 96 dollars en moyenne, ils ont engrangé 970 milliards de dollars en 2008, soit 42 % de plus qu'en 2007, selon le Département américain de l'énergie (DoE) ; ils devraient tomber à 383 milliards en 2009 avant de remonter à 503 milliards en 2010, en raison d'un rebond attendu de la consommation qui tirera les prix vers le haut.
Source: Yahoo News
Les prévisions ne sont pas optimistes sur la demande de brut en 2009. Elle devrait reculer de 1 million de barils par jour pour tomber à 84,6 millions - et même de 1,2 million selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Le cartel s'est donné jusqu'au 28 mai avant d'envisager une nouvelle réduction de ses quotas de production. Elle attend la réunion du G20, le 2 avril, à Londres, pour prendre une décision. Et surtout les premiers effets des plans de relance économique et de sauvetage du système financier.
En attendant, le cartel doit s'accommoder de prix relativement modérés : le baril se maintient autour de 45 dollars (soit 35 euros, après un plus bas à 32 dollars fin décembre). Une relative performance au moment où la demande recule. Mais le ministre saoudien de l'énergie, Ali Al-Naïmi, a rappelé à Vienne que l'organisation n'a pas renoncé à voir le prix remonter à 75 dollars. C'est un niveau "raisonnable", selon lui, pour assurer la rentabilité des investissements nécessaires à l'amélioration des champs pétrolifères en voie d'épuisement et à la mise en exploitation de nouveaux gisements.
Depuis l'effondrement des cours, tombés de 147,50 dollars à la mi-juillet à 45 dollars aujourd'hui, producteurs et consommateurs s'opposent sur le juste prix. Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l'AIE, qui défend les intérêts des pays industrialisés, a récemment estimé que son maintien autour de 40 dollars représenterait un stimulus de 1 000 milliards de dollars pour l'économie et une chance pour la reprise.
Ces propos sont "trompeurs" et "source de confusion", a répliqué le secrétaire général de l'OPEP, en soulignant qu'un prix bas signifie "inévitablement moins d'investissement" puisque les projets "ne sont pas économiquement viables" à ce niveau. Abdallah Al-Badri a regretté que les pays consommateurs oublient un peu vite le moyen-long terme.
Les membres du cartel restent inquiets. "Avec la poursuite de la détérioration économique et l'érosion de la demande ainsi que l'approche de la baisse saisonnière de la consommation, il y a un risque de nouvelle pression sur les prix", indique l'OPEP dans son rapport de mars. Ses revenus sont en jeu : avec un baril à 96 dollars en moyenne, ils ont engrangé 970 milliards de dollars en 2008, soit 42 % de plus qu'en 2007, selon le Département américain de l'énergie (DoE) ; ils devraient tomber à 383 milliards en 2009 avant de remonter à 503 milliards en 2010, en raison d'un rebond attendu de la consommation qui tirera les prix vers le haut.
Source: Yahoo News