Magazine des Femmes d'Aix en Provence

La philo made in Femme

Vendredi 31 Mars 2006 - 14:00


Face aux désobéissances et aux caprices, des questions se posent : faillite d’éducation ou limite salutaire ?


Bien punir ses enfants

Il est dans la nature de l’enfant de vouloir déborder les limites imposées. Désobéir est pour lui l’occasion d’aller à la découverte du monde qui l’entoure et de sa relation à ses parents. Aujourd’hui, trop de parents ne savent plus punir leurs enfants. Les parents actuels veulent trouver un équilibre entre l’éducation à la dure d’il y a quelques décennies et l’ « interdit d’interdire » des années 60. Et ils se perdent.

Il est nécessaire de prendre conscience de l’utilité du dialogue dans l’éducation, mais aussi reconnaître l’importance d’imposer des limites. Freud lui-même a insisté sur le « besoin de punition » ressenti par l’enfant qui a fauté. L’éducation repose en effet sur un système de règles qui doivent permettre à l’enfant de comprendre la différence entre ce qui est autorisé et ce qui est interdit. Mais si la sanction est le geste par lequel le parent vient réaffirmer la règle, cela sous-entend que celle-ci ait été posé au préalable comme un impératif. Le discours parental doit être sans ambiguïté. Car le plus important dans la punition est bien de soulager l’enfant d’une culpabilité : il sait qu’il a mal agi et s’en veut.

A lire :
L’Enfant, chef de famille de Daniel Marcelli (Le Livre de Poche, 2006)
Parents, osez dire non ! de Patrick Delaroche (Albin Michel, 1996)
Arrête de me parler sur ce ton ! de Patrice Huerre (Albin Michel, 2004).

Cédric Lopez
Rédigé par Cédric Lopez le Vendredi 31 Mars 2006 à 14:00