La NDA, coalition autour du JD(U) et des nationalistes du BJP, a remporté 125 sièges et 15.701.226 voix (37,32%).
La Grande alliance (Mahagathbandhan) a remporté 110 sièges et a reçu 15.677.032 votes (37,22%)

La différence entre les deux fronts n'est que de 24.194 voix, mais la NDA a pris le dessus grâce à un système électoral injuste et au Front (Grand Democratic Secular Front) dirigé par l'AIMIM (All India Majlis-e-Ittehadul Muslimeen) d'Azaduddin Owaisi, qui a reçu 4,5% des voix. Cette coalition a réalisé ses scores des régions où la Grande alliance aurait pu prendre le leadership au NDA.

Les communistes devant l'Indian Congress

Les Partis communistes étaient engagés dans 29 circonscriptions, ont recueilli 1.945.787 suffrages. Le parti Communiste d'Inde (Marxiste-Léniniste) Libération a recueilli 1.322.143 suffrages soit 3,14% des voix (+1,58) et recueille 12 sièges (+9). Le Parti Communiste d'Inde remporte 349.489 suffrages (0,83%) et 2 sièges (+2). Le Parti Communiste d'Inde (Marxiste) recueille 274.155 voix (0,65%) et 2 sièges (+2). Dans les circonscriptions où étaient engagés des communistes, ces derniers ont recueilli en moyenne 67.000 voix.

L'Indian Congress était engagé dans 70 circonscriptions, soit 41 de plus que les communistes. L'INC a obtenu 3.995.003 suffrages et remporte 19 sièges, soit une perte de 8 sièges. En moyenne, l'Indian Congress remporte que 57.000 voix dans ses circonscriptions soit 10.000 voix de moins dans les circonscriptions ou étaient engagés des communistes.

Le Congrès est loin derrière en termes de taux de réussite. L'INC n'a remporté que 26,03% de scrutins, là où les communistes ont un taux de victoire de 55,2%.

Ceci s'explique par plusieurs facteurs :

Des cadres politiques communistes beaucoup plus efficaces, formés et jeunes. A l'image de Kanhaiya Kumar (CPI), les dirigeants communistes ont réussi à impulser des campagnes victorieuses en mobilisant l'électorat et en reformant des unités communistes sur le terrain.

L'implantation historique communiste, comme dans le district de Begusarai, le "Léningrad du Bihar", et dans les régions d'implantation du CPI 5ML° Libération.

Les trois partis de gauche - Parti Communiste d'inde (Marxiste), Parti communiste d'Inde et Parti communiste d'Inde (Marxiste-Léniniste) - ont publié une déclaration sur les résultats au Bihar :

Les partis de gauche félicitent l'électorat du Bihar pour son soutien au Mahagathbandhan , y compris les candidats des partis de gauche, qui ont contribué à ce que le Mahagathbandhan ait lancé une vive course aux élections contre le BJP-JD (U) au pouvoir et son gouvernement.

La réponse des jeunes et de la population aux questions concernant les moyens de subsistance et l'emploi des personnes a été encourageante.

L'écart de voix entre les deux alliances est très minime. L'alliance dirigée par le BJP a perdu 12% de son électorat par rapport aux élections de 2019 à Lok Sabha. Le parti du Chief minister sortant, le Janata Dal (United), n'a remporté que 43 sièges, contre 71 lors de la dernière élection à l'Assemblée. La défection du CM du Mahagathbandhan vers le BJP est, entre autres facteurs, rejetée par une grande partie de l'électorat.

Les partis de gauche ont remporté ensemble 16 des 29 sièges qu'ils ont disputés : le CPI(ML) en remporte 12, le CPI(M) 2 et le CPI 2.

Le BJP et le Premier ministre Modi ont élevé l'agenda communal (nationalisme hindoue) à un niveau très élevé et ont cherché à polariser collectivement l'électorat. L’ accent mis par le Mahagathbandhan sur la détresse économique causée par le verrouillage et l’échec total du BJP, et de ses alliés, à contenir la pandémie et le chômage galopant a largement satisfait à cet objectif.

Les partis de gauche estiment qu'il y a eu certaines irrégularités manifestes au cours des dernières étapes du dépouillement qui doivent être sérieusement traitées par la commission électorale. Avec d'autres partenaires du Mahagathbandhan, les partis de gauche aborderont ces questions avec la Commission électorale d'Inde.

La présence des partis de gauche à l'Assemblée sera utilisée pour faire avancer la cause des travailleurs-travailleuses, soulevant des questions cruciales comme l'emploi et les injustices sociales / économiques.

Les luttes pour atteindre ces objectifs se poursuivront vigoureusement.

Sitaram Yechury, Secrétaire général du CPI(M)
D. Raja, Secrétaire général du CPI
Dipankar Bhattacharya, Secrétaire général du CPI (ML) Libération