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Actualités et informations

L’attaque, qui a visé hier ce haut lieu du patrimoine méditerranéen, a fait au moins 19 morts, 
dont 17 touristes étrangers. Selon les autorités tunisiennes, l’opération lancée par les forces de police 
s’est soldée par la mort de deux assaillants et celle d’un policier


Au musée du Bardo, la Tunisie touchée en plein cœur
Au moins dix-neuf morts et une cinquantaine de blessés. C’est le tragique bilan de l’attentat qui a frappé au coeur la Tunisie. Il s’agit de l’action terroriste la plus meurtrière sur le sol tunisien depuis l’attentat contre une synagogue à Djerba en avril 2002, attribué à al-Qaida, qui avait fait 19 morts. Les deux terroristes auraient surgi, mercredi à 12 h 20, sur le parking du musée du Bardo, mitoyen du Parlement tunisien, où les travaux des commissions parlementaires, qui portaient justement sur les moyens alloués à la lutte contre le terrorisme, ont été suspendus après les tirs. Mais, selon les autorités tunisiennes, « l’attaque a commencé contre les bus qui venaient du port de La Goulette des touristes en escale ». Les djihadistes comptaient bien porter un nouveau coup au tourisme, secteur vital pour l’économie fragile du pays. Les Tunisiens craignaient ce scénario depuis longtemps.

Moins de trois mois après une élection présidentielle historique, qui tournait la page de la dictature de Ben Ali, le choix de la démocratie faisait de la Tunisie une cible privilégiée.

D’autant que la situation sécuritaire régionale a nourri un climat propice au développement des groupes djihadistes, avec l’aŠ ux d’armes en provenance de Libye.

Tunis est sous le choc

« C’est un carnage », confiait Ali, qui réside tout près du musée du Bardo, au cœur de la capitale tunisienne. L’attaque qui a visé hier ce haut lieu du patrimoine méditerranéen a fait 19 morts, dont 17 touristes de nationalités polonaise, italienne, allemande, espagnole, et 22 blessés, parmi lesquels des ressortissants français, sud-africain, polonais, italiens ou japonais. « Deux terroristes déguisés en militaires ont pénétré dans l’enceinte du Parlement, puis dans le musée où ils se sont attaqués aux touristes », qui descendaient de leurs bus, avant de les pourchasser à l’intérieur du musée, a indiqué le premier ministre, Habib Essid, en fin d’après-midi. Selon les autorités tunisiennes, l’opération lancée par les forces de police s’est soldée par la mort de deux assaillants et celles d’un policier. Le commando aurait bénéficié de complicités. « Il y a une possibilité, mais il n’y a pas de certitude, les deux assaillants tués pourraient avoir été appuyés par deux ou trois éléments et nous sommes en train de mener de larges opérations de recherches pour identifier ces deux ou trois terroristes qui ont peut-être participé à l’opération », a expliqué le chef du gouvernement. Après la fin de l’opération, les unités spéciales tunisiennes ont été ovationnées à leur sortie du musée par la foule présente sur les lieux. Une chose est sûre, le bilan de cet acte terroriste est le plus lourd qu’a connu la Tunisie depuis l’attentat au véhicule piégé ayant visé la synagogue de Djerba, en avril 2002 (19 morts).

« Dès les premiers coups de feu, 
la police nous a évacués »

Député du Front populaire, Mourad Hmaïdi était présent dans l’enceinte du Parlement, attenant au musée, au moment de l’attaque. « Dès les premiers coups de feu, la police nous a évacués. Avec quelques députés, nous voulions rester à l’intérieur du Parlement pour adresser un message aux terroristes, leur dire qu’ils n’empêcheront par aucun moyen les représentants du peuple de faire leur travail », témoigne-t-il. Simple hasard ? Les députés présents participaient aux travaux de la commission de Défense nationale sur le plan de lutte contre le terrorisme. « Je n’ai pas été surpris par cette attaque, nous nous y attendions. C’est le Parlement, lieu de souveraineté nationale, qui était visé. Au printemps dernier, déjà, des djihadistes avaient attaqué la résidence de l’ex-ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, à Kasserine », poursuit Mourad Hmaïdi. L’attentat a été fermement condamné par l’ancien président de la République, Moncef Marzouki, par le mufti de la République, Hamda Saïd, et par le chef islamiste, Rached Ghannouchi, dont le parti, Ennahdha, qui participe au gouvernement d’union nationale, appelait hier soir à un rassemblement devant le théâtre municipal de Tunis. Dans l’émotion suscitée par ce bain de sang, s’exprimaient déjà, hier, des interrogations sur les failles d’un système sécuritaire fragilisé, peinant à opérer sa mue quatre ans après la chute de la dictature de Zine El Abidine Ben Ali. « Il n’y a de sécurité nulle part. Pas même aux abords du Parlement. Les campagnes du ministère de l’Intérieur se résument à des contrôles d’identité assortis de racket. Mais on laisse prospérer les cartels, les réseaux mafieux. La corruption gangrène tous les corps sécuritaires », déplore un responsable politique.

Les conséquences politiques 
de l’attaque du musée Bardo

Porté au pouvoir grâce à ses promesses de stabilité et de fermeté contre les groupes islamistes armés, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a assuré, aussitôt l’attaque terminée, que la Tunisie ferait tout pour qu’un tel événement ne puisse plus se reproduire. « Les autorités ont pris toutes les mesures pour que de telles choses n’arrivent plus. J’espère qu’avec les moyens dont nous disposerons nous deviendrons plus performants », voulait croire le chef de l’État. Son gouvernement d’union nationale devra affronter, dans les semaines qui viennent, les conséquences politiques de l’attaque du Bardo, mais aussi ses conséquences économiques, dans un pays où le tourisme, secteur clé de l’économie, traverse depuis 2011 une crise profonde.

Cet acte sanglant n’a pas été encore revendiqué.

Cet acte sanglant n’a pas été encore revendiqué. Mais tout laisse à penser qu’il porte la marque d’une des factions djihadistes présentes en Tunisie, comme le groupe Oqba Ibn Nafaa, lié à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Cette phalange est à l’origine de plusieurs attaques meurtrières dans les régions proches de la frontière algérienne. L’« État islamique » (« EI »), que de nombreux Tunisiens incriminent, est surtout présent dans la Libye voisine, livrée au chaos. Daesh ne semble pas, pour le moment, disposer de groupes opérationnels sur le territoire tunisien. À moins que des membres de la branche tunisienne d’Ansar Charia, du chef djihadiste en cavale Abou Iyad, n’aient décidé de faire allégeance au califat autoproclamé d’Abou Bakr Al Baghdadi.

http://www.humanite.fr/au-musee-du-bardo-la-tunisie-touchee-en-plein-coeur-568833

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[Fr] Perspective communiste, blog francophone ayant pour vocation le partage d’informations nationales et internationales. De proposer des analyses marxistes de l’actualité et du débat d’idée. Ainsi que de parler de l’actualité du Parti Communiste Français et du Mouvement des Jeunes Communistes de France.

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