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Nicolas Maury Militant PCF Istres






 



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Présidentielles 2012 : Jean Luc Mélenchon Front de Gauche

Bien sûr, Sarkozy doit être battu. Arrivé au pouvoir en 2007, il a creusé les inégalités en France et a fait alliance avec Angela Merkel pour imposer une politique d’austérité à toute l’Europe. Mais, si François Hollande est élu, que nous réserve-t-il, lui dont le slogan est « Le changement c’est maintenant » ?


François Hollande : ses idées, ses conseillers
« On espère beaucoup une alternance politique en France en 2012, en 2013 en Allemagne, et en 2014 une élection européenne qui changera la donne » déclarait à la Libre Belgique Paul Magnette (PS) en janvier dernier. Sauf énorme surprise ce 22 avril, le second tour de la présidentielle française (qui aura lieu le 6 mai) devrait bel et bien se jouer entre Nicolas Sarkozy et le candidat du PS, François Hollande.

« Le changement c’est maintenant » ?

Côté pile : François Hollande aime fustiger dans ses discours la « finance folle » et les « privilèges », et montre ainsi un visage de gauche forte. Côté face : à l’étranger, le candidat veut surtout rassurer la finance, et explique que ses mesures ne sont pas plus à gauche que celles de Barack Obama.

Le quotidien britannique The Guardian a réalisé une interview de Hollande publiée sous le titre « François Hollande cherche à rassurer le Royaume-Uni et la City ». Les conclusions sont révélatrices :
« Hollande a repoussé à Londres les peurs de la droite selon lesquelles il serait dangereux pour la City. Il a déclaré qu’il n’était pas “agressif”, ni perçu en France comme étant très à gauche, et que son penchant pour la régulation financière n’était pas plus prononcé que celui de Barack Obama lors de son discours d’investiture au Congrès. “Vous pourriez dire qu’Obama et moi avons les mêmes conseillers.” Il a ajouté que ses vues en faveur d’une régulation plus importante du secteur financier étaient dans la ligne de l’“opinion publique” en Europe et étaient similaires à celles de tous les autres présidentiables français, Nicolas Sarkozy inclus. (...) Son projet est plus modéré que ceux de tous les candidats socialistes avant lui, et ne contient aucune des promesses traditionnelles de la gauche d’augmenter les salaires, mais envisage en revanche de freiner le déficit public. Sa mesure la plus concrète sur les banques — une loi pour séparer leur activité de prêt de leurs “opérations spéculatives” — est déjà envisagée au Royaume-Uni et aux États-Unis. »1

François Hollande avait par ailleurs provoqué le débat en prenant une position à l’allure radicale : taxer à 75 % les revenus au-dessus d’un million d’euros. Le journaliste Paul Goossens est revenu récemment sur cette mesure, raillant sa portée purement symbolique : « Après Barack Obama, c’est au tour de François Hollande d’annoncer son intention de limiter les privilèges des super-riches. Mais si les 75 % d’imposition sonnent bien, ils n’ont rien de vraiment ambitieux. Seul le club huppé des 5 000 personnes qui gagnent plus de 1 million d’euros par an est visé, soit à peine 0,01 % de la population française. Et encore : ne serait imposée à 75 % que la part de leur revenu qui dépasse le million d’euros. Cela ne permettrait ni d’endiguer le déficit budgétaire ni de fonder une société plus égalitaire : il s’agirait surtout, et c’est bien regrettable, d’un geste symbolique. »2
Un tournant européen ?

Les socialistes européens défendent également l’idée que François Hollande va renégocier les traités européens imposés par le duo Merkel-Sarkozy. Pourrait-il être à l’origine d’un changement radical d’orientation de la construction européenne ? Pas vraiment.

Un récent traité impose, par exemple, une politique du zéro déficit d’ici 2016-2017, ce qui promet d’étrangler budgétairement les États. Hollande s’y opposerait-il ? Non. Dans un interview au magazine allemand Der Spiegel, Hollande affirme d’ailleurs qu’il est favorable aux sanctions automatiques contre les États, « nécessaires » en cas de déficits publics, et souhaite ainsi inscrire une « règle d’or » budgétaire gravée dans la loi, afin de « réduire d’année en année le déficit public pour en arriver à un budget équilibré en 2017 ».3

En réalité, Hollande ne souhaite pas une « renégociation totale » du dernier traité mais seulement « l’ajout au traité existant d’une clause au sujet de la croissance économique ».

Les partis socialistes européens ont d’ailleurs expliqué qu’ils prennent en exemple... les États-Unis : « Aux États-Unis, également exposés à un deuxième tour de récession et avec une dette publique plus importante que dans la zone euro, Obama a réagi avec un plan de 450 milliards de dollars en faveur de l’emploi. »4

Ce qui manque donc, selon le PS, c’est un « plan Obama européen », c’est-à-dire combiner austérité et aide aux entreprises privées, comme cela s’est fait aux États-Unis. Cette aide ne concernerait pas les services et entreprises publics. On ne touche donc à rien de fondamental dans l’orientation de l’Union européenne : le Parti socialiste continue à soutenir la Stratégie Europe 2020, qui passe, au service du profit, par une attaque sur les salaires et les conditions de travail. Le tout dans le respect de la sacro-sainte « concurrence libre et non faussée », qui empêche toute intervention de l’État dans les secteurs clés de l’économie et pousse à la libéralisation des services publics.

Le changement qu’Hollande pourrait amener serait marginal. Les jeunes et le monde du travail devront certainement reprendre la rue pour imposer un vrai changement populaire.

1. The Guardian, 14/02/12 • 2. De Standaard 9/03/12 • 3. L’Humanité, 19/03/12 • 4. Communiqué du 30 septembre 2011 du groupe Socialistes et Démocrates au Parlement européen.

« Dis-moi qui te conseille et je te dirai qui tu es »

Une campagne présidentielle se joue en équipe. Celle de François Hollande arbore les couleurs du Medef (organisation patronale française, l’équivalent chez nous de la FEB). Petit tour d’horizon des joueurs sur le terrain.

Pierre Moscovici (directeur de campagne)

Ex-ministre en charge des Affaires européennes dans le gouvernement de Lionel Jospin, Pierre Moscovici est vice-président du Cercle de l’Industrie. Ce lobby, qui représente les intérêts des trusts français à l’échelle européenne, a été créé en 1993 par Raymond Lévy, alors président de Renault, et Dominique Strauss-Kahn, qui venait tout juste de quitter le ministère de l’Industrie et du Commerce extérieur. Partenaire du Medef, de l’Institut de l’entreprise et de la Table ronde des industriels européens, le Cercle de l’Industrie compte notamment dans son conseil d’administration :
• Benoît Potier, PDG d’Air Liquide, administrateur de Danone et de Michelin, vice-président de la Table ronde des industriels européens ;
• Louis Gallois, PDG d’EADS et administrateur de Michelin ;
• Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain et administrateur de Veolia Environnement ;
• Pierre Gadonneix, président d’honneur d’EDF, ex-administrateur de France Télécom, Elf-Erap, Usinor, Renault ;
• Bertrand Collomb, administrateur des sociétés Total, DuPont et Reuters Founders Share Company, conseiller de la Banque de France, président d’honneur de Lafarge et ex-vice-président d’Unilever.

Michel Sapin (responsable du projet présidentiel)


Ancien ministre délégué à la Justice (1991-92), ministre de l’Économie et des Finances (1992-93), et ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’État (2000-02), Michel Sapin pourra, en cas de victoire à la présidentielle, s’appuyer sur ses ex-conseillers : Thierry Aulagnon (directeur de cabinet à Bercy), membre du comité de direction de la Société générale ; Éric Lombard (conseiller technique à Bercy), président de BNP Paribas Cardif et du Groupement français des Bancassureurs ; quant à Godefroy Beauvallet (conseiller e-Government au ministère de la Fonction publique), il dirige actuellement le Fonds Axa pour la recherche.

Les conseillers économiques de François Hollande

Elie Cohen
Directeur de recherche au CNRS et à Sciences Po, il est aussi administrateur des firmes EDF Energies Nouvelles, Steria et PagesJaunes, ex-administrateur d’Orange et Vigeo.

Jean-Hervé Lorenzi
Professeur à l’Université Paris-Dauphine, actuel administrateur de BNP Paribas Assurances, de la Compagnie financière Edmond de Rothschild et membre du conseil d’orientation de l’Institut Montaigne, think tank libéral.

Jean-Paul Fitoussi
Président de l’Observatoire français de la conjoncture économique (OFCE), membre du Conseil d’analyse économique auprès du Premier ministre, il est aussi administrateur du trust financier italien Sanpaolo IMI, de Telecom Italia et de Banca Sella Holding.

Emmanuel Macron
Associé-gérant chez la banque Rothschild & Co.

Stéphane Boujnah
Patron de la branche française du groupe financier espagnol Santander.

David Pestieau
http://www.ptb.be/weekblad/artikel/france-francois-hollande-ses-idees-ses-conseillers.html

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