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Luttes sociales et politiques en Outre-Mer (DROM-COM-TOM)

Martinique et Guadeloupe: Le Parti Communiste Guadeloupéen (PCG) sur tous les fronts et le Parti Communiste Martiniquais (PCM) pour un Puissant 1er Mai dans l’unité


Le 1er mai dans les Antilles avec les communistes
Une fois de plus, les communistes Guadeloupéens, sont à l’offensive sur le plan politique; Dans un long communiqué publié diffusé à la suite d’une conférence de presse, qui s’est tenue à Pointe-à-Pitre, le PCG appelle le peuple à se mobiliser pour « décoloniser la Guadeloupe ». Mais au delà de cet appel, les communistes, qui ont refusé de participer aux Etats Généraux proposent un « lyannaj » politique le Front Patriotique. Le PCG souhaite le report des élections régionales de 2010 et la participation de la Guadeloupe, au « comité de décolonisation », qui se tiendra BasseTerre (St Kitts) le 12 mai prochain.

Que devons-nous entendre par cette expression «Rien ne sera comme avant» qui revient très souvent dans les conversations entre Guadeloupéens et dans les analyses des acteurs du mouvement social qui continue à secouer la Guadeloupe ? Chacun a probablement son idée ou sa réponse à cette question.

Les communistes guadeloupéens ont eux aussi leur approche. Ils savent, par expérience, que la vie est mouvement, que ce mouvement n’est pas linéaire. Il y a des périodes de calme plat où rien ne semble bouger ; des périodes de reflux où tout semble perdu ; des périodes de grand bouleversement qui peuvent si les conditions objectives et subjectives sont réunies, débouchées sur la révolution qui enfante des nouveaux rapports sociaux, une nouvelle organisation sociale. Il existe aujourd’hui en Guadeloupe, des prémices de ce nouvel enfantement.

Dans une déclaration datée du 6 mars 2009, le Comité Central du PCG a affirmé que : «Le mouvement social déclenché par le LKP, confond tous les défaitistes, les assimilationnistes, les intégrationnistes et les idéologues de la pensée unique, de la fin de l’histoire et de la lutte des classes. Il a fait franchir un palier important à la lutte de notre peuple par sa totale émancipation».

65 ans après, un mouvement qui amplifie «l’Appel au Peuple»


En effet, aujourd’hui 30 avril 2009, il y a exactement 65 ans, jour pour jour, que l’Appel au Peuple, texte fondateur du Mouvement communiste à la Guadeloupe, signé par Rosan Girard, Hégésippe Ibéné, Raphaël Félix-Henri et Sabin Ducadosse était rendu public en Guadeloupe.

Cet appel qui annonçait : «Nous sommes les défenseurs de la vérité et nous voulons un monde fondé sur la justice», est toujours actuel et organise les combats contre les «pwofitasyon» et les discriminations.

Cet appel qui proclamait «l’égalité politique et juridique de l’homme et de la femme, et, quelles que soient la race, la religion, le droit de tous au travail, au repos, à la santé» est toujours au cœur des luttes qui se mènent pour l’égalité et les droits humains.

Les idées et les principes qui fondent la conception de la société que veulent les communistes ont été portés, défendus, enrichis par des milliers de Guadeloupéens qui ont milité dans le Parti Communiste. Beaucoup ont quitté ce monde. Certains des vétérans communistes, qui sont l’honneur de la Guadeloupe et la fierté des communistes, sont encore debout aux côtés des nouvelles générations qui poursuivent le combat communiste à la Guadeloupe.

Le Comité Central du Parti rend hommage aux fondateurs du Parti, à tous les militants aujourd’hui disparus et salue avec force et fraternité les continuateurs, ceux qui font vivre aujourd’hui l’idéal communiste dans le pays.

Cet après-midi à 16h00, les communistes iront se recueillir sur le monument dédié à tous les communistes disparus, au cimetière de Pointe-à-Pitre.

Mais, leur démarche ne sera pas tournée uniquement vers le passé. Ils ont une claire conscience de leurs responsabilités devant le pays. La première, c’est de se renforcer, d’être toujours plus nombreux pour accomplir les tâches de la révolution.

Aussi, en ce jour anniversaire, le Comité Central lance une campagne nationale de recrutement de nouveaux membres. Le mouvement social a montré qu’il y a des centaines, des milliers de combattants disponibles pour participer aux luttes qui vont changer notre société.

Comme en 1944, le Comité Central les appelle à adhérer au Parti Communiste Guadeloupéen. «Il y a place dans nos rangs pour tous ceux qui veulent, sans aucune arrière-pensée, l’union active des exploités contre les exploiteurs».

Vivre le 1er mai kont tout pwofitasyon

Le Comité Central salue tous les travailleurs guadeloupéens : salariés, fonctionnaires, précaires et chômeurs en ce jour de rencontre et de fête de tous les exploités de la terre.
Il se réjouit que ce 1er mai se déroule en Guadeloupe en liyannaj et dans la lutte.
Les travailleurs guadeloupéens, soutenus par tout le peuple, viennent de remporter d’importantes victoires sur les forces du capital et leurs suppôts institutionnels. Ils ont fait la démonstration d’un haut niveau de conscience de classe, de détermination, de capacités stratégiques et tactiques qui préfigurent de la puissance que vont atteindre leur mobilisation lors des prochaines confrontations voulues par le patronat, accroché à ses privilèges hérités du temps de l’esclavage.

L’expérience accumulée au cours de ce long conflit et l’émergence de la question identitaire du rapport à nous-mêmes et à notre pays, indiquent que le mouvement social prépare un bond qualitatif sur le terrain des rapports politiques.

Le Comité Central du PCG renouvelle ses félicitations aux travailleurs guadeloupéens et réaffirme la permanence de la solidarité de classe des communistes guadeloupéens.

Le mouvement social pose la question cardinale d’un pouvoir politique guadeloupéen


Le mouvement social qui secoue le pays pose avec force la question d’un pouvoir politique guadeloupéen pour apporter une réponse globale aux problèmes qui conditionnent l’avenir du pays.
Si tout le monde semble être d’accord sur cette exigence, c’est la question des voies et des moyens pour y arriver qui font débat.

La grossière tentative du pouvoir colonial pour, à travers des Etats Généraux truqués, donner l’illusion de vouloir prendre en compte cette revendication est déjà invalidée par la fin de non recevoir signifiée par les forces sociales en lutte.

La démarche proposée par le Président Jacques Gillot qui se veut un modèle de démocratie participative se heurte à des handicaps politiques incontournables : un Congrès co-présidé par deux assemblées locales en désaccord sur la méthode et l’échéance et la stratégie politique de l’Etat qui a le dernier mot en ce qui concerne la traduction politique des résolutions du Congrès.

Il est donc clair que, la question d’un pouvoir guadeloupéen ne trouvera pas réponse dans le cadre des institutions contrôlées par l’Etat français.

Les communistes guadeloupéens réaffirment que la question d’un pouvoir politique relève de l’intervention consciente et organisée des masses populaires sous la direction des organisations résolument engagée dans la lutte anticolonialiste.

Le rôle du LKP

Il nous faut être clair. «Le grand mérite du LKP est d’avoir réussi à faire converger dans une même plate-forme et, dans une même direction, toutes les formes de cette lutte de classes : économique, politique et idéologique qui s’exprimaient dans une division stérile».

Ce liyannaj a donné une capacité d’intervention impressionnante au mouvement social. Il a jeté dans l’action des milliers de Guadeloupéens et a arraché des avantages importants sur le plan des salaires, de la baisse des prix, de l’organisation sociale, dans certains domaines économiques.
Il a surtout donné ou redonné confiance aux Guadeloupéens dans leur capacité de se battre et de gagner. Il a permis de renouer avec le pays profond et à faire émerger la question identitaire qui fonde en partie la revendication politique.

Mais, le LKP, par sa composition et pour ce qu’il représente aujourd’hui aux yeux de milliers de compatriotes de toutes conditions sociales et d’engagements idéologiques différents, ne devrait pas se déporter sur le terrain politique.

Il doit rester une organisation de masse et de classe ouverte à toute la population, tout en travaillant, c’est la situation créée par la place qu’il a gagné qui lui impose cette responsabilité, à favoriser l’émergence d’un front politique anticolonialiste.

Le PCG propose : «An liyannaj pou décolonizé péyi-la»

La tâche que nous avons à résoudre est celle de la décolonisation de la Guadeloupe. Cela signifie la libération du peuple guadeloupéen de toute tutelle politique étrangère.

Nous abordons la question de la décolonisation en posant le préalable de l’existence d’un peuple guadeloupéen et la reconnaissance de son droit légitime à l’Autodétermination.

Dans le contexte d’aujourd’hui, marqué par toutes sortes de manœuvres et d’initiatives pour détourner ou effacer toutes aspirations des Guadeloupéens à choisir librement le modèle d’organisation politique et économique de leur choix, le Parti Communiste Guadeloupéen prend l’initiative de s’adresser directement et individuellement aux organisations politiques et sociales de la Guadeloupe pour présenter sa stratégie qui s’articule autour des points suivants :

* La mise en œuvre d’une démarche unitaire associant les parlementaires guadeloupéens pour demander l’abrogation de l’article 72.a de la Constitution Françaises faisant de la Guadeloupe une population dans le peuple français.

* La conduite d’une action sur le plan international pour déterminer un groupe de soutien qui portera la demande de réinscription de la Guadeloupe sur la liste des pays à décoloniser à L’ONU. La première étape pourra être la participation d’une délégation politique guadeloupéenne à la réunion du comité spécial de décolonisation de l’ONU qui se tiendra du 12 au 16 mai 2009 à Saint-Kitts et Névis.

* La détermination d’une majorité politique pour exiger le report des élections régionales de 2010.

* L’obtention de l’élection d’une Assemblée constituante, élue à la proportionnelle intégrale avec comme compétence l’élaboration d’un projet de statut politique pour la Guadeloupe.

* L’organisation d’une consultation populaire vers 2011-2012, sur la base du projet de statut élaboré par la constituante.

* La Constitution d’un «Front patriotique pour un Etat Autonome de Guadeloupe» chargé de diriger la lutte de libération nationale démocratique anti-impérialiste du peuple guadeloupéen.

Le Parti Communiste Guadeloupéen fera avancer ce travail en collaboration avec ses partenaires politiques avec lesquels il travaille depuis deux ans, tout en continuant à assumer ses responsabilités sur le front des luttes sociales avec le LKP dont il est membre.

Il rendra compte à chaque étape des avancées de ce travail aux Guadeloupéens.

Le 1er mai dans les Antilles avec les communistes
Martinique : Pour un Puissant 1er Mai dans l’unité

Cette année, le 1er Mai, fête internationale des travailleurs, tombe chez nous dans des circonstances singulières: après la révolte populaire de février-mars contre la “vie chère”, et alors que viennent
de débuter les Etats Généraux décidés précipitamment par Nicolas Sarkozy pour répondre à l’urgence des problèmes soulevés dans les quatre DOM par les récents mouvements sociaux.

Ces mouvements qui ont surpris par leur ampleur, leur puissance, leur durée, la participation de presque toutes les catégories sociales, ont bénéficié, en ce qui concerne la Guadeloupe et la Martinique tout particulièrement, d’une large couverture médiatique et rencontré des échos favorables aussi bien en France qu’à l’étranger, grâce à la télévision notamment. L’Etat français, qui dans un passé récent se montrait prompt à mitrailler les travailleurs des dernières colonies lorsqu’ils se mobilisaient pour de salaires justes, a dû contenir ses troupes, laisser libre cours à l’expression du mécontentement populaire. Il l’a fait à cause de la présence des médias, de la détermination des peuples mobilisés, et aussi parce qu’il était conscient de la gravité de la situation sociale des DOM et du bien fondé des revendications. L’intervention dans la crise de certaines personnalités et organisations politiques françaises de gauche n’ a pas été sans effet sur la réaction de Nicolas Sarkozy, lequel, d’autre part, savait qu’il ne pouvait pas effacer des mémoires ses promesses électorales démagogiques sur le pouvoir d’achat.

Nous voilà donc en pleins Etats Généraux. La parole est censée être libre et tout le monde est invité
à s’exprimer “sans tabou”, sur tous les sujets, qu’ils soient économiques, sociaux, culturels et politiques. Un calendrier est cependant établi pour que cela ne traîne pas trop en longueur. Devant les protestations, il a du être allongé jusqu’à Septembre. Et comme tous les intervenants n’ont pas la même culture intellectuelle, la même facilité langagière, les mêmes préoccupations et surtout les mêmes intérêts à défendre, la “parole libre” est toutefois encadrée.

Et c’est à des spécialistes désignés par le pourvoir politique qu’il reviendra de rédiger les synthèses qui permettront au gouvernement de décider des mesures censées résoudre les problèmes identifiés. Sarkozy et Fillon auront alors beau jeu de retenir ce qui leur plaira de toutes les propositions formulées sous prétexte que les populations ont été consultées. Sur quoi tout cela va-t-il et peut-il logiquement déboucher?

En ce qui concerne la Martinique singulièrement, le gouvernement ne sera-t-il pas tenté de profiter de l’occasion pour ignorer l’Agenda 21 et le SMDE pour faire plaisir à la droite locale et au PPM, tous deux hostiles à l’Autonomie dans le cadre de l’article 74 de la Constitution?

Et que dire de nos
compatriotes de l’émigration, solidement encadrés idéologiquement par des membres de l’UMP
au service du pouvoir sarkozyste?

Ecoutera-t-on la parole de ceux d’entre eux qui sont pour l’Autonomie, pour le développement des Antilles au profit des Antillais prioritairement?

La questioncentrale est cependant la suivante: le gouvernement qui vient de faire voter, au terme d’un long processus, une LODEOM censée propulser un “développmeent endrogène”, va-t-il légiférer de nouveau? Si oui, sur quoi, en vue de quels objectifs et pour une application des nouvelles mesures dans quels délais?

Manifestement, ces Etats Généraux ne serviront pas à grandchose. Et les organisations syndicales et politiques qui ont fait le choix de ne pas y participer ont agi de manière responsable, n’en déplaise aux porte-paroles du gouvernement et aux artistes et politiques antillais de service vivant à Paris, omniprésents dans les médias français.

Pour cela, il nous incombe, à nous qui sommes convaincus de la nécessité historique de l’Autonomie, voie vers le Développement véritable dans la Responsabilité, à tous ceux qui en février-mars ont réclamé justice, qui ont dénoncé l’exploitation, qui ont mis en évidence, parfois sans s’en rendre clairement compte, la dimension politique de nos problèmes économiques et sociaux, il nous incombe donc de nous unir dans le combat pour le changement et la justice sociale, indissolublement liés. “Car justice sociale, développement véritable et responsabilité renvoient l’un à l’autre”.

Le 1er Mai nous donne l’occasion de confirmer cette volonté!

M.Belrose

Nicolas Maury
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Perspective COMMUNISTE
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Nicolas Maury
[Fr] Perspective communiste, blog francophone ayant pour vocation le partage d’informations nationales et internationales. De proposer des analyses marxistes de l’actualité et du débat d’idée. Ainsi que de parler de l’actualité du Parti Communiste Français et du Mouvement des Jeunes Communistes de France.

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