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Les années se suivent et le thermomètre planétaire continue de grimper dangereusement. De nouvelles données scientifiques publiées lundi démontrent en effet que les quatre dernières années ont été les plus chaudes enregistrées


Le réchauffement climatique franchit la barre du 1°C
La température mondiale moyenne est aujourd’hui supérieure de 1,1 °C par rapport à la situation qui prévalait avant l’ère industrielle et le développement de l’activité humaine basé sur la combustion d’énergies fossiles.

Le portrait climatique publié par le programme européen d’observation de la Terre Copernicus est formel : « Les quatre dernières années ont été les plus chaudes enregistrées », 2018 étant en quatrième position, avec une température de 0,4 °C plus élevée que la moyenne 1981-2010.

« En 2018, nous avons encore une fois vu une année très chaude. Les événements climatiques dramatiques comme l’été chaud et sec dans plusieurs régions d’Europe ou l’augmentation de la température autour des régions de l’Arctique sont des signaux alarmants pour nous tous », a résumé lundi le directeur de Copernicus, Jean-Noël Thépaut, au moment de la publication des données.

Selon cette analyse scientifique, la première à dévoiler des données complètes pour l’année 2018, « le réchauffement le plus prononcé » par rapport à la moyenne 1981-2010 a été observé en Arctique, une vaste région où le thermomètre monte rapidement.

Ce constat est d’autant plus préoccupant que la fonte appréhendée du pergélisol qui couvre 25 % des régions nordiques devrait libérer des quantités très importantes de gaz à effet de serre, dont du méthane. Ce pergélisol, qui a déjà commencé à fondre en raison des bouleversements climatiques, contiendrait au moins l’équivalent de 15 années d’émissions de gaz à effet de serre mondiales.

Qui plus est, le réchauffement observé dans le Nord accélère la fonte des glaces du Groenland, qui disparaissent aujourd’hui à un niveau 50 % plus élevé qu’avant l’ère industrielle, concluait en décembre une étude publiée dans le magazine scientifique Nature.

Cette situation pourrait accélérer la hausse du niveau des océans à un point tel qu’« il ne sera pas possible de nous y adapter », prévenait d’ailleurs le coauteur de l’étude, Michiel van den Broeke, en entrevue au Guardian. Si toute la glace du Groenland fondait, le niveau des océans augmenterait de sept mètres.

Le niveau de ces mêmes océans est déjà en train de monter, notamment parce qu’ils absorbent 90 % de la chaleur générée par les gaz à effet de serre issus de l’activité humaine, l’équivalent de trois à six bombes atomiques chaque seconde, selon un calcul publié par The Guardian lundi.

Vers la barre du 1,5 °C

Les nouvelles données publiées par Copernicus démontrent par ailleurs que la trajectoire climatique actuelle nous rapproche toujours plus d’un réchauffement de 1,5 °C, soit l’objectif — à ne pas dépasser — le plus ambitieux fixé dans le cadre de l’Accord de Paris. La planète a ainsi déjà gagné 1,1 °C par rapport aux températures qui prévalaient avant l’ère industrielle.

Cette augmentation du thermomètre mondial n’a rien d’anodin, selon l’ONU : « le changement climatique affecte déjà les populations, les écosystèmes et les moyens de subsistance dans le monde entier, avec des effets tels que les inondations ou les sécheresses qui frappent de manière disproportionnée les plus pauvres et les plus vulnérables ».

Qui plus est, un virage « sans précédent » sera nécessaire pour éviter de dépasser un réchauffement de 1,5 °C, conclut le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Pour y parvenir, l’humanité devrait réduire ses émissions de CO₂ de 45 % d’ici 2030, puis les faire complètement disparaître pour 2050. Un scénario qui permettrait d’éviter le pire, mais qui impliquerait de laisser dans le sol la vaste majorité des réserves pétrolières connues, selon les scientifiques.

La communauté internationale est toutefois très loin du compte, selon le GIEC. Les engagements actuels des États signataires de l’Accord de Paris conduisent le monde vers une hausse moyenne des températures de plus de 3 °C. Une situation qui provoquerait une multiplication des événements climatiques extrêmes, un recul des zones cultivables et des ressources en eau dans plusieurs régions, l’afflux de millions de réfugiés climatiques et la disparition de pans majeurs de la biodiversité mondiale.

CO₂ en hausse

Malgré l’évidence scientifique, les représentants de 196 pays ne sont pas parvenus à s’entendre pour augmenter leur ambition climatique lors de la plus récente conférence de l’ONU sur le climat, la COP24, en décembre dernier.

L’analyse de Copernicus souligne d’ailleurs que la concentration de CO₂ dans l’atmosphère ne cesse de grimper, en raison de notre dépendance aux énergies fossiles. Celle-ci a atteint 406,7 parties par million (ppm) en 2018, battant ainsi encore une fois le record de l’année précédente.

Le problème, c’est que le seuil des 400 ppm constitue un véritable signal d’alarme, selon le GIEC, qui estime que, pour parvenir à limiter le réchauffement climatique entre 2 °C et 2,4 °C par rapport à l’ère préindustrielle, il faudrait que la concentration de CO₂ plafonne entre 350 et 400 ppm.

Jusqu’à la révolution industrielle, ce taux n’avait pas dépassé les 300 ppm durant au moins 800 000 ans. Mais au rythme actuel, la barre des 450 ppm pourrait être atteinte d’ici 20 ans, selon le service national britannique de météorologie. Il serait alors impossible de limiter les bouleversements du climat planétaire.

Le Devoir - journal canadien francophone

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