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Après 8 ans passés dans le coma, le chantre de la colonisation israélienne et boucher de Sabra et Chatila est enfin mort. et nous, à cet instant, c'est aux Palestiniens qu'il a tués, laissé mourir, fait tuer et celles et ceux dont il a brisé les existences auxquels nous pensons | 2014, année mondiale de solidarité avec la Palestine | la paix n'attend plus !


Ariel Sharon,  l'homme des massacres de Sabra et Chatila est mort
L'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon est décédé ce samedi. Agé de 85 ans et dans le coma depuis huit ans, il restera comme l'homme du massacre de Sabra et Chatila et du mur de séparation, opposant à un règlement politique du conflit israélo-palestinien.

L'état de santé de l'ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon, plongé dans le coma depuis janvier 2006, avait empiré ces dernières heures et était considéré comme "désespéré", selon le dernier bulletin de santé publié jeudi. La santé d'Ariel Sharon, qui n'avait pas repris conscience depuis une attaque cérébrale le 4 janvier 2006, se détériorait depuis le 1er janvier dernier.

Invasion du Liban

Comme à l'annonce de son coma en 2006, personne, dans les territoires palestiniens, ne s'apitoiera ce samedi sur le décès d'"Arik "diminutif de Ariel). L'ancien premier ministre israélien reste pour le peuple palestinien l'homme des massacres de Sabra et Chatila, en 1982, dans la banlieue de Beyrouth assiégée par son armée. Une commission d'enquête officielle avait conclu à sa responsabilité pour n'avoir ni prévu ni empêché les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth en septembre 1982, perpétrés par une milice chrétienne alliée d'Israël. Il avait été contraint à la démission, ce qui ne l'avait pas empêché de devenir Premier ministre en 2001, poste auquel il avait été réélu en 2003.

"Bulldozer"

Homme des guerres, des répressions et des tueries, Ariel Sharon reste aussi pour les Palestiniens celui qui planifia de longue date la colonisation de la Cisjordanie, laquelle s'est accélérée à chaque fois qu'il a participé au gouvernement, et davantage encore, apparent paradoxe, depuis le retrait des colons de Gaza en août 2005. Ce retrait, n'a jamais convaincu les Palestiniens. Pour eux, Sharon n'a renoncé à Gaza que pour mieux tenir la Cisjordanie et garder à jamais Jérusalem en entravant à jamais la viabilité d'un État palestinien.

Son seul état d'âme: son crédo militaire

Depuis son élection en 2001 au poste de premier ministre, il avait alors soixante-treize ans, Ariel Sharon avait pris tellement de place dans la vie politique israélienne qu'on en était à se demander s'il existait d'autres forces politiques dans le pays. Fidèle à son image de bulldozer, c'est le surnom qu'on lui avait donné, agissant comme au temps de ses vingt ans, quand il allait détruire, avec ses forces spéciales, des villages arabes, ou de ses soixante ans lorsqu'il supervisait le massacre de Sabra et Chatila par les phalanges chrétiennes libanaises à Beyrouth, il n'a jamais dévié d'un iota de son objectif premier. Il ne s'est jamais embarrassé, ni de morale ni de philosophie, et encore moins d'humanisme. Son credo militaire était son seul état d'âme. Ce qui l'a amené à être d'abord membre du Mapaï (l'ancêtre du Parti travailliste) avant de fonder le Likoud, de le quitter ensuite pour créer Kadima («En avant», en hébreu), une nouvelle formation apte à lui permettre de rassembler la majorité des Israéliens tout en mettant en oeuvre ses orientations profondes, essentielles pour lui, aux prix de concessions que ce pragmatique savait nécessaires.

Apprécié de George W. Bush

Au mois de juillet 2005, à l'occasion d'une visite officielle à Paris (après des mois d'accusations portées contre la France taxée de «pays le plus antisémite du monde»), il déclarait à la presse: «Je n'ai pas changé, Jacques Chirac n'a pas changé. Le monde a changé.» C'est ce nez politique qui explique sans doute la longévité politique de cet homme tant apprécié de George W. Bush. Celui-ci ne l'appellait-il pas «mon ami» et «homme de paix»? Ne lui a-t-il pas certifié, dans une lettre que Sharon s'est toujours fait un malin plaisir de citer, qu'il ne fallait plus se référer aux frontières de 1967, au mépris de toutes les résolutions des Nations unies?

Mur de séparation

C'est fort de ce soutien qu'Ariel Sharon a décliné sa stratégie, toute sa stratégie. À commencer par ce fameux mur tantôt baptisé «barrière de sécurité», tantôt «mur de séparation». Un leurre destiné à la communauté internationale. A l'époque, le Shin Beth (les services de renseignements extérieurs israéliens) avait lui-même reconnu que si les attentats suicides ont diminué sur le territoire israélien, c'était moins à cause du mur que le résultat de la trêve décrétée par les factions armées palestiniennes. Quant au tracé du mur, qui accapare les meilleures terres de Cisjordanie, il définit les frontières que Sharon souhaitait imposer. C'est dans cet ensemble que se situe le retrait unilatéral de la bande de Gaza effectué au mois d'août 2006. Un retrait qui ne s'est évidemment pas accompagné d'une relance du processus de paix. Ariel Sharon avait pourtant martelé pendant des années que Yasser Arafat, son ennemi de toujours, était le seul et unique obstacle à la paix. La disparition du vieux leader palestinien, en novembre 2004, n'avait rien changé dans le fond. L'occupation s'est poursuivit sous Sharon et ses successeurs.

L'accident et l'histoire, l'édito de l'Humanité du 6 janvier 2006

Signé par Claude Cabanes dans l'édition du 6 janvier 2006, au lendemain de l'accident cérébral d'Ariel Sharon


Spontanément, les hommes de bonne volonté dans le monde font le voeu que les peuples israélien et palestinien ne soient pas à nouveau confrontés à un peu plus d'angoisse, de malheur et de sang, ce qui est hélas leur lot depuis beaucoup trop de décennies. En effet, l'accident cérébral très lourd dont a été victime le premier ministre Ariel Sharon (et à l'heure où ces lignes sont écrites, on souhaite de tout coeur qu'il surmonte l'épreuve), cet accident crée une situation nouvelle très incertaine: chacun sait bien que dans cette région du monde le moindre événement imprévu peut avoir les conséquences les plus graves. Et chacun sait aussi que le retrait ou la disparition d'un homme d'État peut modifier en profondeur le cours de l'histoire, en particulier dans les zones où le conflit en est l'essence. Et de ce point de vue, Ariel Sharon ne laisse pas derrière lui un héritage clair: le règlement définitif du conflit israélo-palestinien n'est toujours pas l'horizon raisonnable et prévisible qu'il aurait pu faire sien.

André Malraux écrivait que la vérité d'un homme, ce n'est pas ce qu'il cache, mais ce qu'il fait. Qui plus est quand cet homme est un homme politique de haut niveau, en charge d'une énorme responsabilité sur une ligne de fracture historique. On lit ici et là qu'Ariel Sharon aurait longtemps caché et cacherait toujours sous l'uniforme de l'homme de guerre la foi de l'homme de paix. Ou plus directement que celui que l'on avait appelé autrefois le Massu israélien (ce qui n'est pas flatteur du tout...) serait devenu un de Gaulle décidé à inscrire au Proche-Orient la solution définitive que le chef de l'État français avait inscrit en Algérie. Franchement, ce qu'a fait Ariel Sharon (la panoplie complète de ses actes) ne plaide pas pour cette hypothèse optimiste. Bien loin de là.

Certes, l'évacuation de la bande de Gaza pouvait en conforter l'apparence. Mais trop d'éléments s'accumulent qui le contredisent. On en veut pour preuve très forte ce rapport rédigé par des diplomates européens en poste à Ramallah et à Jérusalem, accablant pour la politique israélienne: il énumère l'expansion des colonies en Cisjordanie, la construction du mur dit de sécurité, l'achèvement de l'annexion de Jérusalem-Est, pour en conclure que les perspectives d'aboutir à un accord avec les Palestiniens reculent. Ce texte est d'ailleurs si accusateur que les autorités européennes ont renoncé à le publier, ce qui laisse tout de même pantois. Au fond, sans oser le dire, la politique d'Ariel Sharon aurait consisté à ignorer tout processus de dialogue avec les Palestiniens, à créer une sorte d'arrangement de fait dans la région, une sorte de paix armée, et à démonter l'irréalisme de la création d'un État palestinien digne de ce nom.

Israël ne fait rien en effet pour contenir le chaos qui règne dans les territoires occupés et lutter contre la décomposition matérielle, politique et militaire qui s'y est développée. Au contraire. Comme s'il était nécessaire de prouver qu'aucune construction pacifique durable n'est possible, en particulier avec les dirigeants de l'Autorité palestinienne. On a pu, par exemple, noter, la veille même de l'accident du premier ministre, la déclaration du responsable israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, n'excluant pas de négocier avec le Hamas si nécessaire, pourtant désigné jusque-là comme mouvement terroriste infréquentable. Pour affaiblir Mahmoud Abbas et son mouvement à une encablure des élections législatives palestiniennes, on ne pouvait faire mieux.

Plus généralement, une question stratégique est posée: est-ce que la présence de 300 000 soldats américains dans la région conduit les dirigeants israéliens à estimer possible de faire l'économie du processus de paix négocié? On souhaiterait pouvoir répondre négativement à cette question. Et être assuré que l'absence d'Ariel Sharon n'alourdira pas encore un peu plus le climat.

http://www.humanite.fr/monde/israel-le-bulldozer-ariel-sharon-est-mort-556705

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