Twitter
Facebook
Google+
Nicolas Maury Militant PCF Istres






 



RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile

Actualités et informations

Lundi 7 Novembre 2011

Chaque journée apporte son lot de misère, de colère et de résistance. Voici un bref aperçu des nouvelles parues dans le quotidien Rizospastis du Parti communiste de Grèce (KKE) du 2 novembre et 3 novembre . Par Cécile Chams pour l'hebdo Solidaire du PTB


Grèce : « Nous ne plierons pas »
Grève dans la métallurgie

Les travailleurs des « Aciéries grecques » près d’Athènes, dans la zone industrielle d’Eleusis, ont décidé d’arrêter le travail le 1er novembre. « Alors que la production a augmenté, le patronat exigent des réductions de salaire ou des licenciements massifs, expliquent-ils. Il n’y a pas d’alternative. Grève au finish. Nous travaillons dans des conditions épouvantables avec des salaires misérables et les patrons nous jettent dans la misère. Il n’y a pas d’autre moyen de lutter. »

L’équipe de l’après-midi a pris la relève au piquet. Les travailleurs refusent les licenciements massifs et le chantage du patronat qui veut imposer 5 h de travail supplémentaire par semaine avec une réduction simultanée de salaire. Il y a eu 18 licenciements hier et le patronat a le plan de licencier 180 des 400 ouvriers de l’usine. Et cela, malgré le fait que la société a augmenté considérablement sa production et ses exportations. Selon les éléments donnés par le président de l’Union des Entreprises, la production de l’usine était de 194 600 tonnes d’acier en 2009. Elle est passée à 231 000 en 2010, malgré la fermeture de la fonderie pendant deux mois suite à un accident mortel. L’année 2011 n’est pas finie et la production a déjà atteint 266 000 tonnes. Cela montre que dans la crise, la direction veut seulement garder ses profits sur le dos des travailleurs. Le Parti communiste de Grèce (KKE) et le Front militant des travailleurs (PAME) ont assuré les travailleurs des aciéries de son soutien et appelle tous les travailleurs des entreprises et habitants d’Eleusis à rejoindre le rassemblement des métallos le 4 novembre.

Ouvriers municipaux renforcés par la grève

Après plusieurs jours de grève, les travailleurs municipaux affiliés au PAME font le point. « Cette lutte nous a rendus plus forts, disent-ils. Face à nous, il y a un plan de privatisation généralisé. Cela signifie que les services de propreté, les services municipaux, les services sociaux, les garderies d’enfants, les entreprises et les organismes locaux seront livrés à des groupes financiers. La privatisation signifie des milliers de licenciements, des profits maximum pour les monopoles et des coûts insoutenables pour les travailleurs et la suppression de leurs droits. Rien que cette année, la récolte des déchets rapporte 3,5 milliards d’euros à l’État, sans compter les taxes, etc, tandis que le coût d’une tonne de déchet va passer de 70 euros à 200 euros ! »

En grève pendant 2 semaines, les ouvriers de la voirie de la région d’Athènes ont dû faire face à une réquisition forcée. Leur grève a été déclarée « illégale ». Suite à cela, les directions syndicales des fonctionnaires ont plié, ce que regrette le PAME, qui avait proposé un refus de la soumission et une mobilisation politique. « Les forces du PAME ont donné le maximum pour la réussie de la grève et de la mobilisation, souligne le communiqué. La lutte doit cibler le gouvernement, les riches, l’Union européenne. Il s’agit d’élargir le cadre de la lutte, de ne pas la limiter au ramassage des poubelles. Non à la privatisation. Des emplois permanents pour tous, sans conditions. Nous refusons d’appliquer les nouvelles mesures et taxes. Organisons-nous massivement, manifestons devant les bureaux du fisc, de la compagnie d’électricité, etc. »

Thessalonique : intimidation dans les supermarchés Arvanitidis


« Intimidations, chantage, licenciements abusifs, travail non rémunéré… » L’Union des employés du commerce de Thessalonique dénonce la terreur imposée par la direction des supermarchés Arvanitidis à ses employés.

Lundi 1er novembre, les dirigeants de l’entreprise ont menacé les travailleurs qui participaient à une réunion syndicale. Deux inspecteurs et un chef ont relevé les noms des participants.

« Des licenciements abusifs et illégaux de 16 employés ont été décidé la semaine dernière. Il faut ajouter le non-paiement de salaires pour septembre et octobre. S’ajoute l’interdiction des congés de maladies pour les travailleurs, qui se voient sanctionnés par le non-paiement de leur salaire et des licenciements. Puis il y a les heures supplémentaires non rémunérées, la violation des jours de repos hebdomadaires, le chantage à la mutation qui oblige les travailleurs à démissionner. Les travailleurs subissent chantage et menaces et doivent payer eux-mêmes les déficits dans les caisses dus au vol. Un climat brutal règne sur les lieux de travail. »

Perama : plus de repas pour les enfants des maternelles

Le Comité populaire de la commune de Perama, près d’Athènes (25 000 habitants), appelle à une assemblée générale des parents et du personnel des écoles maternelles cette semaine. Le Comité revendique un enseignement adéquat pour tous les enfants des écoles maternelles, du personnel en suffisance et avec des contrats stables, des repas complets gratuits et des bâtiments modernes. Le Comité s’est associé avec l’Association des employés de la municipalité de Perama et a rencontré le personnel des écoles maternelles.

« Nous ne pouvons plus offrir des repas aux enfants, car dans les entrepôts, il n’y a plus que du riz et du jus », ont expliqué les travailleurs. Ils ont demandé aux parents de venir rechercher les enfants plus tôt ou de leur donner de quoi manger à midi. « Certains enfants n’avaient rien à manger de toute la journée. »

Interpellée par le Comité populaire, la municipalité (dirigée par la Nouvelle Démocratie, parti conservateur) a remis une somme de 3 000 euros pour les écoles maternelles, un montant vraiment ridicule.

L'Association des employés de la municipalité de Perama invite les travailleurs et les parents des écoles maternelles à participer massivement à l'Assemblée générale : « Cette situation funeste pour nous tous est causée par la politique du gouvernement impopulaire et avec la responsabilité de la municipalité. La seule façon d'inverser cela, c’est de mener une lutte commune avec tous les habitants de Perama, les syndicats, les organisations de masse. »

Les associations des aveugles dénoncent

Les députés communistes Thanasis Pafilis et George Mavrikos ont présenté le 1er novembre à la Chambre le rapport accablant du rassemblement des associations des aveugles. Ce rapport dénonce la politique du PASOK, de la Nouvelle Démocratie, de l'UE et de la troïka. « Ces derniers se plient aux exigences des grandes entreprises et plongent les personnes aveugle SET handicapées dans le moyen âge. Les écoles spéciales sont dans un état de délabrement, les parents sont désespérés de ne pas pouvoir payer l’éducation et la rééducation de leurs enfants. Dans notre pays, 10 % des enfants aveugles sont privés d’école spécialisée. Les parents qui perçoivent des allocations de handicap ainsi que les travailleurs des écoles pour aveugles d’Athènes et de Thessalonique n’ont plus été payés depuis 6 à 9 mois. Le chômage des personnes aveugles et handicapées dépasse les 95 %. Le gouvernement se prépare à des coupes massives dans les pensions d’invalidité et les allocations pour handicapés. »

Salaires impayés depuis des mois

Dans toute la Grèce, des travailleurs du privé et du public ne perçoivent plus leur salaire depuis plusieurs mois. Une situation que dénoncent le Centre des ouvriers, les syndicats, le PAME et les conseillers du KKE de la région de Phokida, au Centre de la Grèce. « Des centaines de travailleurs et leurs familles sont confrontés à la misère. Dans la municipalité de Delphes, 13 employés ne sont plus payés depuis 4 à 5 mois. Les travailleurs de l’école maternelle d’Amfissas ne sont plus payés depuis des mois. De même que les 25 infirmières à domicile de la ville. Les travailleurs de 9 hôtels de Delphes ne sont pas payés et certains n’ont plus d’assurance-maladie. Dans deux usines de conserves d’olives à Itea, 40 ouvriers ne sont plus payés depuis 4 à 5 mois.

Contre la privatisation de la coopérative laitière Dodoni


Les agriculteurs de l’Epire sont en colère. Cette province du Nord-Est de la Grèce comprend quelques 7 000 producteurs de lait, la plupart avec des revenus faibles ou moyens. Ils travaillent dur pour fournir environ 80 000 tonnes de lait à la coopérative laitière Dodoni.

Au début de l’année, le gouvernement a annoncé sa volonté de privatiser la coopérative laitière. Aujourd’hui, la société privée ATE détient désormais 67,7 % des parts de Dodoni.

Les agriculteurs sont organisés dans le PASY, l’association des agriculteurs proche du Parti communiste de Grèce. Ils appellent à une mobilisation dimanche, devant la laiterie, contre la privatisation de Dodoni. Ils dénoncent les gouvernements successifs de la Nouvelle Démocratie (conservateurs) et du PASOK (sociaux-démocrates) qui portent la responsabilité de cette privatisation.

ATE a acquis le contrôle de Dodoni dans le cadre de la concurrence capitaliste dans la production agricole. Des monopoles puissants pénètrent également l’industrie du lait, comme Vivartia, Fage, Frieshland et l’importation de produits laitiers s’intensifie, expliquent-ils. En même temps que Dodoni a perdu son statut de coopérative, l’exploitation des producteurs et des travailleurs s’est accrue. Dodoni a réalisé une hausse de ses ventes de 1,45 % en 2010 et a engrangé des bénéfices (avant impôts) de 6,8 millions d’euros, contre 1,5 million en 2009. Cette hausse des bénéfices s’est faite au détriment des travailleurs. Le personnel a été réduit, les salaires ont chuté de 10 %. Les producteurs sont également lésés. Le prix d’achat du lait a été gelé ou même réduit, comme c’est le cas du lait de vache. Mais les coûts de production, rien que de l’alimentation du bétail, ont augmenté de 70 %.

Les marins et le PAME mettent en déroute des casseurs

Une trentaine de casseurs ont attaqué un piquet de grève des marins, devant le bateau Kolossos dans le port du Pirée. Les marins de la société NEL étaient en grève le 2 novembre, pour défendre les conventions collectives et l’emploi. Quand ce groupe d’individus est entré dans le port, ils ont déclaré être des agents de sécurité de la compagnie NEL. Arrivés devant le piquet de grève, ils ont proféré des menaces comme « On va vous casser » et ont essayé de pousser les marins vers le bateau pour qu’il puisse prendre la mer. Et cela avec la complicité des autorités portuaires. Mais la manœuvre n’a pas réussi. En un rien de temps, des militants du PAME, le front militant des travailleurs, sont venus prêter main forte aux marins, drapeaux à la main, et ont pu repousser les casseurs.

En fin d’après-midi, la compagnie NEL a annoncé qu’elle maintiendrait la convention collective de travail et le personnel des navires. Après une mobilisation semblable, les marins des compagnies ANEK et HSW ont également obtenu les derniers jours le maintien de la convention collective. Cette victoire est le résultat de la lutte des syndicats des marins (PEMEN, STEFENSON, PEEMAGEN) et du PAME.

Evangelakis, secrétaire du syndicat PEMEN, dénonce la direction de la société et le gouvernement : « Les actes terroristes commandités par la bourgeoisie ont pour but de casser la détermination des travailleurs organisés et le mouvement de classe du PAME. Mais nous continuerons la lutte pour rallier et organiser les travailleurs dans et hors des bateaux, sur chaque lieu de travail, dans chaque quartier. Nous voulons renverser cette politique du Capital et de ses représentants. Nous invitons tous les marins à participer massivement à la manifestation contre le pillage des fonds de pension à Athènes le 10 novembre. »

Mobilisation des jeunes médecins

Des jeunes médecins diplômés et des étudiants en médecine s’étaient rassemblés le 2 novembre devant le ministère de la Santé publique. Ils protestaient contre un projet de loi, qui veut imposer une spécialisation pour tous les médecins. Il s’agit de créer une médecine à plusieurs vitesses, qui sert les marchands de la santé, disent-ils. Ils protestaient également contre le fait que des médecins ne perçoivent plus leurs salaires. Alors que les manifestants exigeaient une rencontre avec la direction du ministère, ils ont été matraqués par la police. Un étudiant en médecine a été blessé.

Finalement, le groupe a pu être reçu par le secrétaire général du ministère, Nikos Polyzos. Ce dernier a tenté de les rassurer. Par téléphone, le ministre de la Santé a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’un projet de loi, mais d’un document de travail et a parlé d’un « dialogue social ».

Le but du gouvernement est de créer une masse de personnel médical flexible et bon marché, avec des droits restreints, et une très petite élite de médecins spécialisés. Tout cela dans le cadre d’un système de santé commercialisé, qui vend des services. « Sont également prévus la fermeture de près de 1 000 cliniques et centres médicaux et du seul centre de chirurgie cardiaque pédiatrique du pays », a signalé Nikos Chondropoulos, du Front de lutte des étudiants (MAS). « C’est pourquoi la lutte doit être menée dans les hôpitaux, les écoles, sur les lieux de travail, afin d’empêcher l’entrée des monopoles dans le secteur de la santé », a-t-il ajouté.

Perspective communiste
Facebook Twitter LinkedIn Digg Google Tape-moi Reddit Meneame Viadeo Pinterest


Perspective COMMUNISTE
Perspective communiste
Nicolas Maury
[Fr] Perspective communiste, blog francophone ayant pour vocation le partage d’informations nationales et internationales. De proposer des analyses marxistes de l’actualité et du débat d’idée. Ainsi que de parler de l’actualité du Parti Communiste Français et du Mouvement des Jeunes Communistes de France.

[Cat] Perspectiva comunista, bloc francòfon dedicat a compartir informació nacional i internacional. Oferir anàlisis marxistes d’actualitat i debat d’idees. A més de parlar de les notícies del Partit Comunista Francès i del Moviment de Joves Comunistes de França.

[Esp] Perspectiva comunista, blog francófono dedicado a compartir información nacional e internacional. Ofrecer análisis marxistas de los asuntos actuales y el debate de ideas. Además de hablar sobre las noticias del Partido Comunista Francés y el Movimiento de Jóvenes Comunistas de Francia.

[Eng] Communist perspective, French-speaking blog dedicated to sharing national and international informations. To offer Marxist analyzes of current affairs and the debate of ideas. As well as talking about the news of the French Communist Party and the Movement of Young Communists of France.

[All] Kommunistische Perspektive, französischsprachiger Blog zum Austausch nationaler und internationaler Informationen. Marxistische Analysen der aktuellen Angelegenheiten und der Debatte über Ideen anbieten. Sowie über die Nachrichten der Kommunistischen Partei Frankreichs und die Bewegung der jungen Kommunisten Frankreichs.

[RUS] Коммунистическая перспектива, франкоязычный блог, посвященный обмену национальной и международной информацией. Предложить марксистские анализы текущих дел и дебаты идей. А также говорить о новостях французской коммунистической партии и движения молодых коммунистов Франции.

Rubriques

Recherche