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Afrique et Moyen-Orient
27/07/2022 - 22:35

En Tunisie, la Constitution de Kais Saied adoptée malgré l’abstention massive

Les résultats des soulèvements populaires dans plusieurs pays arabes il y a quelques années peinent à satisfaire l’attente des peuples. La Tunisie aborde désormais un nouveau virage politique avec une nouvelle constitution proposée par Kais Saied. Une fois encore l’adoption de cette nouvelle loi ne reçoit pas l’aval de tous, mais elle est adoptée.



Une nouvelle constitution adoptée à 94% pour la Tunisie

Le peuple Tunisien est allé se prononcer sur le projet de constitution du président Saied ce lundi 24 juillet 2022. Un référendum assez critiqué de par le contenu du projet et le taux de participation assez faible. Il ne pouvait en être autrement après le coup de force de l’actuel président qui tente d’élargir par tous les moyens ses pouvoirs. Cette remarque de plusieurs défenseurs des droits humains à l’interne comme sur le plan international est partagée par une bonne partie de la population. Et pourtant son plan semble marcher malgré l’abstention massive observée dans les urnes.
Elle est adoptée à plus de 94% des suffrages exprimés selon les premiers résultats. Une victoire qui dressera le tapis rouge pour le cumul des pouvoirs dans les mains du président de la république. L’abstention a été remarquable mais n’a pas empêché le vote. Est-ce une autre semence de nouvelles manifestations ? L’avenir le dira.

Que propose la nouvelle constitution



C’est pratiquement une république non démocratique puisque désormais, le parlement est dépouillé de l’essentiel de son pouvoir. Il n’y a plus de séparation de pouvoirs. L’exécutif peut désormais se foutre du législatif. Ses membres ont d’ailleurs le droit d’assister aux travaux parlementaires, ce qui n’était pas possible dans l’ancienne constitution. Leur présence est autorisée jusqu’aux travaux de différentes commissions. Pire que ça, toute proposition provenant de l’exécutif est prioritaire par rapport à celle du parlement.
Un coup de force qui est en train d’être légalisé et peut devenir très bientôt source de tension au sein du parlement puisqu’il s’agit d’une collaboration forcée. Désormais en Tunisie, le parlement n’a plus rien à dire sur la désignation du gouvernement. Il garde aussi son silence sur sa révocation, tout se passera à la volonté de l’exécutif.
C’est pratiquement un régime ultra-présidentialiste que Kais Saied est en train de mettre en place. Ce n’est pourtant pas ce que voulait le peuple en optant pour une révolution, il y a quelques années. Devrait-on s’attendre à une autre révolution ? Pour l’instant les mécontentements ne sont pas tolérés, la répression est organisée avec la plus grande rigueur.       

Frank Robin










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