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Lundi 27 Août 2007 - 19:24
La production d'opium dans le sud de l'Afghanistan a atteint des proportions alarmantes en 2007, même si de plus en plus de provinces ont cessé d'en cultiver, a annoncé l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son dernier Rapport annuel sur l'opium.
« L'étendue des terres utilisées pour cultiver l'opium en Afghanistan est à présent plus importante que toute la culture de la coca en Amérique latine –Colombie, Pérou et Bolivie confondus », indique un communiqué publié hier à Kaboul. « Aucun autre pays n'a produit des narcotiques à une aussi grande échelle depuis la Chine du 19ème siècle ».
La surface cultivée serait passée de 165.000 hectares en 2006 à 193.000 hectares en 2007. Au total, les récoltes auraient atteint 8.200 tonnes, contre 6.100 tonnes en 2006.
Les cultures sont concentrées à 80% dans le sud, en particulier dans les provinces frontalières avec le Pakistan.
Selon l'ONUDC, la culture du pavot n'est pas liée à la pauvreté, mais à l'insécurité.
En effet, les provinces les plus pauvres du nord et du centre ne cultivent plus le pavot, alors que le sud, plus fertile, représente le c?ur de la production.
« La culture de l'opium est inversement proportionnelle au degré de contrôle du gouvernement », a expliqué Antonio Maria Costa, le Secrétaire exécutif de l'ONUDC. « Le pavot est le plus répandu là où règnent les forces anti-gouvernementales », a-t-il ajouté.
Dans le nord et le centre, où le gouvernement a renforcé sa présence, le nombre de provinces où le pavot n'est plus cultivé est passé de six à treize. Dans la province de Balkh, par exemple, les cultures, qui atteignaient 7.200 hectares l'année dernière, ont disparu.
Par contre, dans la province de Helmand, où se concentre l'opposition Taliban, la culture de l'opium a augmenté de 48%. Avec seulement 2.5 millions d'habitants, c'est à présent la première source mondiale de drogue illicite.
Les Taliban ont détourné un édit religieux de juillet 2000, qui interdisait la culture du pavot. Maintenant, ils bénéficient largement du commerce de la drogue. Selon l'ONUDC, si certains agriculteurs décident de ne pas cultiver le pavot, c'est parce qu'il considère que cela va à l'encontre de l'Islam.
Antonia Maria Costa appelle le gouvernement afghan et la communauté internationale à continuer les efforts, car les initiatives ont porté leurs fruits dans le nord et le centre du pays.
Il recommande que les agriculteurs soient aidés financièrement quand ils se tournent vers d'autres cultures. Il appelle également le gouvernement à lutter plus durement contre la corruption. Enfin, il affirme que les programmes d'aide devraient inclure une clause interdisant la culture du pavot.
Par ailleurs, le Secrétaire exécutif souhaite que l'OTAN soutienne l'éradication de la culture de l'opium, la destruction des champs et des laboratoires et apporte son aide pour juger les trafiquants.
Le Rapport rappelle que les Etats membres de l'ONU sont encouragés à utiliser la résolution 1735 (2006) du Conseil de sécurité en ajoutant les noms d'une douzaine de trafiquants de drogue à la liste Al Qaida/Taliban de l'ONU, afin de faire saisir leurs avoirs, interdire leurs déplacements et faciliter leur extradition.
La surface cultivée serait passée de 165.000 hectares en 2006 à 193.000 hectares en 2007. Au total, les récoltes auraient atteint 8.200 tonnes, contre 6.100 tonnes en 2006.
Les cultures sont concentrées à 80% dans le sud, en particulier dans les provinces frontalières avec le Pakistan.
Selon l'ONUDC, la culture du pavot n'est pas liée à la pauvreté, mais à l'insécurité.
En effet, les provinces les plus pauvres du nord et du centre ne cultivent plus le pavot, alors que le sud, plus fertile, représente le c?ur de la production.
« La culture de l'opium est inversement proportionnelle au degré de contrôle du gouvernement », a expliqué Antonio Maria Costa, le Secrétaire exécutif de l'ONUDC. « Le pavot est le plus répandu là où règnent les forces anti-gouvernementales », a-t-il ajouté.
Dans le nord et le centre, où le gouvernement a renforcé sa présence, le nombre de provinces où le pavot n'est plus cultivé est passé de six à treize. Dans la province de Balkh, par exemple, les cultures, qui atteignaient 7.200 hectares l'année dernière, ont disparu.
Par contre, dans la province de Helmand, où se concentre l'opposition Taliban, la culture de l'opium a augmenté de 48%. Avec seulement 2.5 millions d'habitants, c'est à présent la première source mondiale de drogue illicite.
Les Taliban ont détourné un édit religieux de juillet 2000, qui interdisait la culture du pavot. Maintenant, ils bénéficient largement du commerce de la drogue. Selon l'ONUDC, si certains agriculteurs décident de ne pas cultiver le pavot, c'est parce qu'il considère que cela va à l'encontre de l'Islam.
Antonia Maria Costa appelle le gouvernement afghan et la communauté internationale à continuer les efforts, car les initiatives ont porté leurs fruits dans le nord et le centre du pays.
Il recommande que les agriculteurs soient aidés financièrement quand ils se tournent vers d'autres cultures. Il appelle également le gouvernement à lutter plus durement contre la corruption. Enfin, il affirme que les programmes d'aide devraient inclure une clause interdisant la culture du pavot.
Par ailleurs, le Secrétaire exécutif souhaite que l'OTAN soutienne l'éradication de la culture de l'opium, la destruction des champs et des laboratoires et apporte son aide pour juger les trafiquants.
Le Rapport rappelle que les Etats membres de l'ONU sont encouragés à utiliser la résolution 1735 (2006) du Conseil de sécurité en ajoutant les noms d'une douzaine de trafiquants de drogue à la liste Al Qaida/Taliban de l'ONU, afin de faire saisir leurs avoirs, interdire leurs déplacements et faciliter leur extradition.
Henri VARIO-NOUIOUA
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