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Victimes oubliées de la violence conjugale ?


Les hommes battus

Nous ne parlerons pas ici d’hommes battus, pas plus que nous utiliserions le terme de femmes battues. Il s’agirait d’une dénomination par trop restrictive : en effet, les violences conjugales ne sont pas seulement physiques (ce à quoi fait seulement référence le terme "battu-e"), elles sont psychologiques avant d'être physiques, elles peuvent être également économiques et/ou sexuelles (relations sexuelles contraintes, non consenties).

De même que pour les femmes, préférerons donc parler d' hommes victimes de violences conjugales.

L'homme victime de violence conjugale existe-t-il ?

Une travailleuse sociale suisse, Sophie TORRENT, diplômée du Département de travail social et des politiques sociales de l'Université de Fribourg, a réalisé une recherche (mémoire de licence, juin 2000) intitulée "L'homme battu. Analyse du phénomène de la violence de la femme envers son conjoint, de sa gestion par l’homme et de son processus de dépassement". Ce travail universitaire a donné par la suite naissance à un livre, publié en janvier 2003 par les Editions Option Santé : L'homme battu. Un tabou au cœur du tabou. ISBN N° : 2-922598-04-7.

Sur la base de témoignages laborieusement recueillis, Sophie Torrent montre que la violence psychologique est l’arme favorite de la femme. Cette violence s’exprime par voie directe sous forme de refus, d’insultes ou d’accusations non fondées. De façon indirecte et plus pernicieuse, en déferlant sur des êtres ou des objets auxquels l’homme est sentimentalement lié. La plupart des hommes interrogés ont aussi enduré des violences physiques. Chaises reçues au visage, coups de ciseaux dans le ventre ou morsures sont quelques-uns des exemples apportés dans les témoignages. A l’instar de la violence conjugale envers la femme, celle de la femme envers son conjoint "vise l’autre dans ce qu’il est". Or les rôles de l’homme et de la femme dans la société diffèrent. La violence conjugale envers l’homme se déploie certes pour une part dans le huis clos familial où l’homme est dénigré dans son rôle d’amant ou de père. Mais elle déborde systématiquement de la sphère privée à la sphère publique, lieu de réalisation masculine par excellence. La femme attaque l’homme sur son lieu de travail et cherche à l’isoler socialement. Conséquence de ces violences, l’identité de l’homme "est blessée de l’intérieur par la progressive dépossession de soi, et de l’extérieur par l’humiliation publique".

Face à cette violence, l’homme se sent très démuni. Il préfère souvent l’univers connu de sa relation conflictuelle à l’idée d’une nouvelle vie, solitaire et incertaine. S’il est père, il ne peut imaginer abandonner ses enfants à une femme violente. Conscient de la perception sociale de la masculinité, il hésite à chercher une aide extérieure. Plutôt que de prendre des mesures radicales pour mettre fin à son inconfortable situation, l’homme victime de violence conjugale développe des stratégies de gestion de son stigmate. Au départ, il nie la relation de violence tant aux autres qu’à lui-même, en mettant en évidence les éléments positifs de la relation. Il relativise les actes violents ou minimise la responsabilité de sa conjointe. L’homme met aussi en place des stratégies d’adaptation. Il se protège en anticipant le danger. Il se surinvestit dans son travail. Il se dépasse en développant des aptitudes à la patience, à la compassion ou au pardon qui lui procurent un sentiment de valorisation personnelle. Reste que l’inévitable finit par se produire. Six des sept hommes violentés interrogés se sont heureusement séparés de leur persécutrice. Pour sortir de l’engrenage, "l’homme doit avant tout prendre conscience qu’il est battu", estime Sophie Torrent. "Il doit aussi y avoir un événement déclencheur qui rende inacceptable pour l’homme les attitudes de la femme." Une violence perpétrée au détriment des enfants, un harcèlement intolérable sur le lieu de travail peuvent être l’occasion pour l’homme de rompre la relation, de se poser en victime et, surtout, de reconstruire son identité.

Selon Sophie Torrent, une des formes de violence psychologique les plus insidieuses consiste à manipuler l'homme en l'incitant à la violence physique. Si l'homme passe à l'acte, la loi se retourne contre lui. La femme violente possède là un atout décisif : la société la croit fondamentalement victime, qu'elle le soit réellement ou non. Et elle peut, sans trop d'ingéniosité, faire croire à son entourage que c'est son conjoint qui est violent.

A la suite de ces agressions visant à éveiller sa violence, l'homme a avant tout peur de sa propre violence. Si l'homme frappe, la femme acquiert son statut de femme battue tout en pouvant continuer à violenter psychologiquement son conjoint qui, quant à lui, n'a pas d'armes juridiques immédiates pour être protégé de cette violence psychologique. La présence de ce potentiel de violence met l'homme dans une position de tension quotidienne. Il sait qu'un seul manque de maîtrise peut avoir des conséquence très lourdes. S'il est stigmatisé comme homme violent, il n'a notamment plus aucune chance d'obtenir la garde de ses enfants. Ce mécanisme est des plus violents car il fait de l'homme victime de la violence de sa compagne son propre ennemi. Il se met à craindre ses propres comportements et ses moyens de défense s'inhibent. "Je suis le plus fort, je dois me maîtriser".

Les femmes sont-elles donc capables de violence ?

Dans son livre polémique Fausse Route (Editions Odile Jacob, 2003), Elisabeth Badinter cite maints exemples de violences perpétrées par les femmes, de la participation active de femmes nazies à l'entreprise de destruction massive des camps de la mort pendant la Shoah aux maltraitances sur leurs propres enfants dont certaines femmes se rendent coupables, en complicité ou non.

Quoique très peu fréquemment si l'on compare aux violences masculines, pareils faits sont régulièrement rapportés par des témoignages ou des demandes d’aide.

Violences conjugales féminines, quelle est l'ampleur du phénomène ?

En l'absence de toutes statistiques ou recherches approfondies et sérieuses sur l'ampleur du phénomène, il est difficile de se prononcer définitivement.

Néanmoins, il est raisonnable de penser - et ce n'est pas une façon de nier le problème - que le phénomène est statistiquement minoritaire. Les raisons sont essentiellement de nature culturelle : partage sexuel historique des rôles, culture de la virilité et du machisme, etc.

Sous réserve d'inventaire, les plaintes pour coups et blessures portées par une femme sur son conjoint et les cas de décès de conjoint masculin provoqués par le conjoint féminin sont très nettement minoritaires.

Existe-t-il des services d'aide et de soutien spécifiques aux hommes ?

A notre connaissance, il n'existe pas de services spécifiques au bénéfice des hommes victimes de violence conjugale. Cela tient d'une part au fait que le phénomène demeure souterrain et mal connu, d'autre part au fait que, contrairement aux femmes (en France du moins), les hommes ne se sont jamais regroupés en association d'aide et de soutien.

Toutefois, il est utile de préciser que certains services sont bien entendu autant destinés aux femmes qu'aux hommes et que certains autres, ciblant plutôt les femmes, sont cependant complètement ouverts aux hommes, à commencer par le réseau des Centres d'Informations sur les Droits des Femmes qui en accueillent régulièrement, quelle qu'en soit la raison.

les associations et services d'aide aux victimes

27/06/2006 - 14:44 Cédric Lopez Permalien | Commentaires (18)

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Commentaires

1.Posté par sylvie le 30/06/2006 20:53
Salut Cédric,
Cela faisait un moment que tu n'avais plus écrit sur People.
Mais recommencer sur les hommes battus ce n’est pas cool.
Penses à toutes ces femmes qui souffraient, qui souffrent et qui souffriront mutilées, torturées et tuées.
En plus ton article est trop long!! Je ne l'ai pas lu et je m'en fou...
Femme battue je l’ai été pendant plusieurs années.
Et alors, ai-je fais un article de la sorte ?
Non, par ce que vivre dans la rancune n’est pas bon alors, oublis.

2.Posté par Cédric Lopez le 30/06/2006 22:57
Bonjour Sylvie (mais de quelle Sylvie s'agit-il ?)

Visiblement tu doit être une fervente militante MLF pour prendre les choses autant à coeur. Personnellement, ce n'est pas suite à une rancune quelconque que j'ai écris cet article : informer fait parti de mon métier.

La liberté d'expression, les droits de la femme (et des enfants...), autant de pensées et d'idées qui ont mis des années avant d'être reconnues (en grande partie grâce à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, que certains (nes) devraient d'ailleurs relire de temps en temps) mais qui continuent d'être bafouées quand on évoque les femmes afghanes ou encore les enfants africains ou sud-américains.

Et les hommes dans tout cela ? Ben rien. Au contraire, un homme n'a pas le droit de se plaindre parce que selon la loi il doit être à même de se défendre quand il subit des violences morales - stratégies d'humiliaton tout à fait légales - quand il se prend des coups par une conjointe qui a oublié depuis longtemps que nous n'en étions plus au stade animal mais humain avec tout le respect et les attitudes que cela implique, quand on lui enlève ses enfants alors qu'il devrait en avoir la garde parce qu'après bien des années on s'aperçoit que la mère qui se faisait passer pour la vierge en personne était incapable d'assumer correctement l'éducation des enfants, etc, etc...

Heureusement, cela est en train de changer depuis très récemment. Parce que la justice a conscience elle aussi que les choses ne tournent plus rond dans la tête de bien des femmes qui se laissent dépasser par les évènements (dépression et autre). Maintenant l'homme a droit à plus de jours en ce qui concerne le congé parental : révolution ! alors qu'il est parent comme la maman finalement, qu'il peut avoir la garde de ses enfants s'il est jugé plus apte à fournir une meilleure éducation. Mais hélas il n'existe aucune structure capable de soutenir ceux qui souffrent de la destruction morale qu'ils subissent de la part de leur conjointe ; et ils sont nombreux ! signe d'une société basée sur le stress et la théorie du "meilleur gagne". Et oui, mais quand c'est au sein même du couple que la compétition se fait, il y a des dérapages.

Non l'homme n'est plus le macho égoïste et insensible qu'il a été. Mais c'est dommage pour lui, la gente féminine abuse de ces "faiblesses" quand il s'agit au contraire d'un grande marque de maturité. L'homme et la femme ne se rencontreront décidément pas avant longtemps sur la même longueur d'onde.

Donc je fais mon rôle d'information, j'essaie de rester le plus objectif possible même si cela me fait un pincement au coeur. Et si c'est pris pour un coup de gueule mysogine c'est bien dommage. Mais les faits sont là, et la triste réalité les accompagne.

"Sylvie", qui que tu sois, j'espère simplement que tu ne te reconnaîs pas dans le sujet traité par Sophie Torrent ; sinon, je comprendrais ta réaction. Si ce n'est pas le cas, l'article t'a apparemment interpelé et cela me touché. Non que j'écrive pour une quelconque gloriole, mais mon métier d'information est ma passion. Il est vrai qu'en tant qu'être humain, qui plus est un homme, certains sujets ont tendance à m'arriver au coeur. Je continuerais donc à communiquer et informer, tant que je penserais qu'en occident nous sommes civilisés et que donc l'avis de chacun est important et doit être considéré comme tel. Nous avons gagné la liberté d'expression, et c'est un vrai bonheur pour ceux qui pensent encore que l'homme est toujours un animal social qui a besoin de communiquer. Ne sommes-nous plus en démocratie ?

Maintenant tu n'as pas lu l'article jusqu'au bout (et tu t"en fous"). Je respecte ton choix, mais dès l'instant où l'on se permet de faire un commentaire sur un sujet - quel qu'il soit - autant savoir de quoi l'on parle. Communiquer ne veut certainement pas dire jeter des idées sur la table sans les avoir trier, sans en connaître le sens. Je t'invite à lire un peu plus, de grands sujets, de grandes thèses afin de t'ouvrir l'esprit. La culture est l'or des sages...

3.Posté par Pascal Perrot le 17/07/2006 23:02
La réaction de Sylvie est relativement typique, et explique en grande partie la loi de l'Omerta touchant les violences féminines. Dès qu'on évoque de tels sujets, de nombreuses lois s'élèvent pour rappeller les méfaits des hommes, comme si chaque homme, pris individuellement, en était personnellement responsable. Au "mieux", on tourne en dérision. Pour 2004 et 2005 (ce sont les chiffres du Ministère de la Cohésion Sociale), près de 25% des personnes décédées suite à des violences conjugales sont des hommes. Ce n'est certes pas autant que de femmes, mais faut-il pour autant traiter le problème d'un haussement d'épaules ou d'un rire gras ? J'ai été personnellement victime d'une femme violente et, croyez-moi, ce n'est jamais facile quand il y a implication affective. La force physique est un désavantage lorsque l'on est un peu conscient. Quand une personne vous salit sur tout pendant près de 3 heures avant de passer aux coups, qui peut être sûr de maîtriser s'il rentre dans l'engrenage de la violence physique ? Alors, quand on fait 1,86m et que la personne en question fait 1,62m, on encaisse et on tente de comprendre. J'ai mis plus d'un an à pouvoir partir de chez elle (elle était propriétaire, je n'étais que locataire et elle m'a incité à venir habiter chez elle), plus de deux à reprendre un peu confiance en moi. Quel ahurissement lorsque j'entendais de la part de femmes, et particulièrement d'ex-féministes, des phrases telles que "Tu as bien dû le chercher" "Tu devais aimer ça" "Tu ne vas pas me faire croire qu'un grand gaillard comme toi …" que n'oserait même plus le pire des machos face à une femme battue ou violée. Alors oui, les hommes se taisent. Mais lorsqu'on arrive à les mettre en confiance (j'ai interrogé plus de mille hommes sur ce type de sujets), on est surpris de voir combien, qui n'en ont généralement jamais parlé à leur entourage, ont été victime de ce genre de choses. De violences psychologiques graves à l'agression physique, souvent par objet interposé. Oui, j'en connais un certain nombre qui ont fini à l'hôpital, et qui n'en ont pas dit la cause. Lorsque les hommes commenceront à parler, on peut présager un véritable ras de marée, comme il y a quelques décennies pour le viol et pour l'inceste.

4.Posté par Elisabeth B. le 27/08/2006 15:48
Sylvie, si vous êtes vraiment femme battue, vous pouvez savoir qu'on n'oublie jamais, on vie avec. Par contre on peut faire en sorte que d'autres victimes trouvent plus facilement accès aux aides si nous, anciennes victimes se mobilisent.

Je ne suis pas rancunière non-plus mais je laisse au moins les gens qui ont envie de s'exprimer sur le passé s'exprimer au contraire de vous. Je ne comprends pas votre gêne par rapport à l'article de Cédric surtout si vous ne l'avez pas lu ?

Si vous ne le savez pas encore, les hommes sont victimes également, des victimes d'abus sexuels comme des violences, ils ne sont pas tous tout puissant et ils ont un cœur également, un cœur qui sait souffrir autant comme votre cœur ou le mien.

Je sais aussi que nous les femmes nous pouvons être très ignoble avec nos partenaires et que nos paroles peuvent également blessés les autres, il n'y a pas besoin d'un coup de poing pour faire souffrir. Les mots m'ont fait beaucoup plus de mal que les coups, les blessures extérieur se voient plus depuis pas mal de temps mais les mots résonnent encore dans ma tête après tant d'années.

Si vous avez encore des commentaires à faire dans ce genre je vous invite à aller ailleurs vider votre sac.

Bien à vous

Elisabeth B.

5.Posté par Henri Vario-Nouioua/Antiportraits le 27/08/2006 17:40
Elisabeth;
Cet espace est ouvert à toutes et à tous.
Est ce raisonnable et convivial de fiche les gets dehors?

6.Posté par Régis.A le 15/07/2007 20:07
Non Sylvie tu n'as pas fait d'article de la sorte...., tu n'as rien fait.
Tu n'as rien fait mais tu as jugé, dénigré, rabaissé.
Malgré tout tu t'es posée en victime et tu as donné de bon conseils à Cédric "ferme la pauvre type" (ref people)

Tes techniques sont éprouvées par ceux qui ont cherché sur le net des explications pour trouver finalement cette page.
Nous on sait qui tu es! on a pratiqué longtemps

7.Posté par nissou le 28/10/2007 17:01
slt,et bien bravo pour l'auteur de cette article,car vous avez montré du doigt des réalités que personne ne veux voir ou que l'en néglige !!
pour Sylvie, tu dis être une femme battu,mais je comprend pas ton commentaire,y a pas de différence entre les deux je pense que sa soit une femme ou un homme battu la peine et le supplice est le même et peut être, plus dur pour l'homme.
par ta rancune je pense qu'elle est justifié, tu parle de la sorte mais le mieux c'est de prendre le coté psychologique surtt en considération et faire en sorte que chaque être humain qui vivra ça sera aidé peu importe kil soit femme ou homme.

8.Posté par May le 30/10/2007 20:22
voila je me présente je suis étudiante et j'ai trouvé cet article intéressant et je pense faire mon sujet d'exposé dessus car trop peu de personnes sont au courant qu'il existe des hommes battus cependant la question que je me pose est existe t'il des organismes pour les hommes battus ???
a l'heure ou les pubs pour les femmes battues se multiplient a la télé ainsi que dans les médias (souvenir de l'affaire Bertrand Cantat ) il semble dérisoire de parler d'homme battu et pourtant ca existe
en fait je pense qu'on ne devrait pas forcemment parler de femmes battues ou d'hommes battus mais simplement de violences conjugales quel que soit le sexe et oui.... c'est ca aussi malheureusement la parité
mais ce phénomene d'homme battu semble vraiment récent ... je voulais savoir si je ne pouvais pas avoir plus d'information ... si quelqu'un pouvait m'aider

ah aussi je pense qu'il ne faut pas blamer Sylvie pour son commentaire sa réaction est tout a fait normal (dans son cas ) je ne dis pas qu'elle a raison au contraire mais une femme qui a souffert de violence conjugale par un homme peu difficilement se rendre compte que des femmes peuvent battre à leur tour des hommes donc ne la "cassé "pâs trop svp!

9.Posté par kaliope le 30/10/2007 23:56
bonsoir.

C'est avec un sentiment de honte, d'incertitude, d’effroi et de timidité que je témoigne de ma vie de couple et de famille.

Depuis le départ de ma compagne avec sa fille de 9 ans et notre fils de 7mois le samedi 27 octobre 2007. Notre autre fille de 2 ans 1/2 est quand à elle restée avec moi. Je commence à prendre conscience de la violence conjugale dont j'ai pu être victime durant nos 3ans 1/2 de vie commune.

Cette violence s'est manifestée très progressivement et de diverses façons.
Progressivement, mon amie m'a catalogué selon des stéréotypes voulant me donner des traits d'homme matcho, violent, n'aimant pas sa fille, violentant sa fille même. Petit à petit et en présence des enfants, j'ai essuyé des insultes, été qualifié de lâche, bousculé physiquement, victime d'accusations non fondées.

Pour exemple parmi plein d'autres : Une fois j'ai glissé dans le jardin et alors que je perdais l'équilibre, mon bras à heurté sa fille en faisant tomber ses lunettes par terre.

Effectivement, sa fille se tenait juste à mes côtés, j'aurais fait exprès de faire style que je glissais pour donner un coup volontaire à sa fille. Et alors que j'avais très mal du fait de ma chute et que j'essayais de me relever, la mère est arrivée en furie sans prendre la peine d'évaluer justement la situation, en me traitant de connard et en m'accusant d'avoir volontairement fait du mal à sa fille et en m'empêchant de me relever. Alors que je me confondais en excuses et que je disais que je ne l'avais pas fait exprès sa fille disait "si, tu l'as fait exprès,...".


A nombreuses reprises elle laissait manifester une colère noire ou imposait sa mauvaise humeur, ne supportant pas notre petite fille de 2 ans 1/2 à ses côtés pour un câlin, la saisissait violemment en lui criant "t'es chiante!". Inutile de vous dire que la petite se mettait à pleurer. Quand j'entendais ça, j'intervenais pour manifester mon désaccord sur une telle réaction envers un enfant. A ce moment là elle entrait dans une rage folle, bousculant tout sur son passage, jetant les assiettes ou déplaçant le mobilier, en m'insultant encore plus. Il est vrai que dans ces moments là je ne pensais qu'à une chose, la ceinturer pour éviter qu'elle se fasse du mal à elle, à nous et que la situation se dégrade encore plus. J'ai même appelé un médecin après une de ses crises.
Elle insulte sa fille quand celle ci éprouve des difficultés à faire ses devoirs en la traitant de nulle, minable et incapable quand elle ne se levait pas du canapé pour la bousculer physiquement et la gifler:
Je cite quelques propos de mémoire : " mais t'es nulle ma pauvre, tu n'arriveras à rien, dégage, je veux plus te voir minable...."

Sa fille se mettait évidemment à pleurer et disait qu'elle avait peur. "Mais maman! J’ai peur! haaaaaaaaa aïe!!!...."


A chaque fois que je regardais la TV et quand il y avait une pub présentant un mannequin ou un film avec une belle femme ou simplement une femme que nous croisions dans la rue, j'avais droit au" elle te plais la salope?". A chaque fois que je me parfumais et me sapais un peu, j'avais droit au "tu vas voir ta maîtresse? " alors que je suis simplement un homme qui aime porter du parfum et bien se saper de temps à autres.

Elle a couché avec le père de sa fille alors qu’elle était enceinte de plus de 2 mois de notre premier enfant. Elle m’a dit qu’elle pensait que je la trompais et m’a supplié de rester et que tout allait s’arranger

Une fois alors que j’allais faire un tour à pied suite à une énième dispute, elle est descendue dans la rue en me faisant un scandale devant les passants et m’ordonnant de rentrer à la maison immédiatement.

Malgré nos interminables discussions, mes vaines tentative de lui proposer d'aller voir un psychologue chacun de notre côté, de faire une thérapie de couple, de demander de l'aide pour que sa fille puisse être accompagnée; Je n'ai jamais réussi à la rassurer affectivement et j'ai toujours été suspecté, a tors, d'infidélité et en permanence été dénigré et rabaissé dans mon rôle de père et d'homme, été traité de menteur, de ne pas l'aimer

"Mais t'es con mon pauvre!..." sur un ton et un air de haine se lisant sur son visage.
Elle me rendait la vie impossible quand j’étais malade me traitant de « chiffe mole » adoptant alors une attitude hautaine et froide et distante
.
Elle m'accusait de ne rien « foutre » à la maison et qu’elle faisait tout toute seule alors que je faisais tout en son absence, lessive, cuisine, ménage, aide aux devoirs de sa fille, courses, démarches administratives, jeux avec les enfants, jeux pour moi même aussi, sorties, loisirs...

Je désirais également participer au quotidien de la vie de famille en se présence, mais essuyais systématiquement un refus.
Elle me disait toujours sur un air arrogant et haineux « je vais le faire, de toute façon tu ne sauras pas le faire, t’es nul, ou encore tu ne sais pas t’occuper des enfants »

Mes moindres requêtes finissaient par faire l'objet d'un refus. De plus elle me commandais de faire telles ou telles choses. Je ne pouvais pas tellement discuter sans qu'elle brandisse le bouclier du chantage affectif et sexuel. Je me sentais traité comme au gosse et non comme un adulte et père de famille.

Il est à noter qu'en tant que formateur en mfr, j'avais droit aux mêmes vacances que les profs et je me retrouvais donc en vacance en même temps que sa fille. Sans même qu'un juge ne l'ai décidé j'ai donc eu une action de surveillance et d'éducation sur sa fille tout au long de notre vie commune.
Ma compagne à aussi refusé toute seule que notre fille ailles en crèche alors que j'avais eu toutes les peines du monde à trouver une place après de nombreuses démarches au près de la mairie de notre commune.

Alors que, pour ma part, j'ai suivi une psychothérapie, je me suis adressé à un psychologue suite aux difficultés rencontrées lors de la naissance de notre fils.
Elle, Elle n'a rien fait, revenant ainsi sur les décisions prises pour nous aider et prétextant que tout allait bien pour elle.

J'ai petit à petit fini par me dire qu'elle avait raison et j'ai encore et encore essayé d'arranger les choses prenant sur moi, tentant de trouver les astuces, des solutions. J’ai redoublé d’attention en offrant des cadeaux, vêtements, bijoux, parfums. Je me levais même la nuit pour faire le ménage afin de lui faire plaisir et qu’elle n’ait pas à le faire le lendemain et qu’elle ne râle pas.

Elle ne portait aucun intérêt à mes activités professionnelles en disant même que cela ne valait rien (je suis formateur en informatique et j'ai enseigné dans une Maison Familiale et Rurale, au près de publics demandeurs d'emploi, en insertion, salariès d'entreprise).

Pire encore
En 2007 j'ai entrepris une formation de formateur responsable pédagogique au cafoc de bordeaux. Cette formation et notre situation de vie nécessitait que je fasse la route périgueux bordeaux tous les jours (140 Kms aller et 140 Kms retour), en plus de cela je donnais des cours du soir de 18h30 à 20h30 afin de ramener un peu plus de finance au foyer.

J'ai dû, après des crises de jalousie d'une part (évidemment, selon mon amie, j'allais à bordeaux pour voir d'autres femmes) et une pression au chantage effectif (si tu ne le fais pas je te quitte, mais je garde les enfants), abandonner ma formation et été contraint par la force des choses à rester à la maison pour garder les enfants de peur de les perdre.

Fait encore plus grave : elle est partie de la maison pour aller voir notre fils à la pédiatrie en laissant sa fille de 8ans à l'époque et notre fille de moins de 2 ans à l'époque seules dans l'appartement que nous occupions. Notre petite fille à ouvert le gaz et la grande ne sachant pas le fermer à appelé la pédiatrie pour que l’on fasse prévenir sa maman que le gaz était ouvert. Les pompier on failli être avertis et quand elle est rentrée à la maison, le gaz s’était répandu partout. Alors que j'étais en formation à 140 Kms de mon domicile, mon amie m'a appelé en me rendant responsable de ce qui venait d'arriver et en me menaçant de me quitter car cette situation n'était pas vivable pour elle, si je ne quittais pas la formation. Je lui ai quand même dit que ce qui venait de se passer était grave et que son inconséquence aurait pu avoir de lourdes conséquences.

Avec une telle domination et face au danger que mes enfants encourraient en mon absence, j'ai abandonné ma formation et ai demandé un congé parental pour élever mon petit garçon qui venait de naître et ainsi avoir un complément de revenus financiers.
Au mois de septembre 2007, j’ai encore eu droit au chantage à la séparation quand je lui ai annoncé que je voulais reprendre un travail et que j’avais une opportunité de travail dans une entreprise et que nous pouvions nous adresser à la mairie pour trouver une nounou pour les enfants. J’ai encore une fois fait marche arrière. Elle me disait « tu vas rester a la maison et attendre que le congé parental se termine, on ne va jamais trouver de nounou, si c’est ce que tu veux, fais le, mais moi je me tire » J’espérais qu’en faisant preuve d’attention, de patience et de compréhension, j’aurais pu rendre un cours normal à notre vie et ainsi regagner le cœur de ma compagne et enfin pouvoir concrétiser légalement notre union comme elle me le laissait entendre dans nos ébats amoureux.

Sa fille venait même me voir en me disant « maman à pété un plomb, je ne sais pas ce qu’il lui prend, avec toi elle est complètement folle »
Plus souvent, sa fille surfait sur les l’attitude rabaissante et insultante tenues à mon égard, et plein d’arrogance reprenais les insultes et mauvaises attentions de sa mère à mon encontre sans que celle-ci ne réagisse la plupart du temps. Elle semblait contente quand sa maman me prenait pour « l’homme à abattre » et je pèse mes mots. Ces derniers temps et en l’absence de ma compagne, sa fille s’était mise à agir de la même manière que sa mère à mon égard d’une part ainsi que dans la gestion du quotidien.
La tentions était devenue quotidienne et ma compagne me reprochais même de vouloir sortir prendre l’air et en faisait tout un scandale prétendant qu’il y avait une femme dans le champ et que j’allais la rejoindre pour me soulager.


Aujourd’hui je ne vois plus mes amis n’ai plus de loisirs et reste à la maison sans pouvoir espérer une vie de couple autre que le quotidien alors qu’elle m’annonce qu’elle à des projets de loisirs avec ses collègues de travail. Je manifeste mes désirs d’avoir des loisirs avec elle comme le désir que nous avions eu de faire de la danse, d’avoir des activités sportives et culturelles. J’ai systématiquement un refus accompagné d’un « tu me casse les couilles, tu me fais chier, tu n’arrêtes pas de te pleindre » la moindre contrariété me retombe dessus, le moindre désir non satisfait me retombe également dessus.
Je ne peux certes pas lui reprocher d’avoir une activité, mais avant tout j’aimerai en avoir une avec elle autre que le quotidien. Qu’il y ait quelque chose entre nous avant qu’elle fasse quelque chose avec les autres.

Aujourd’hui, je me sens vide de tout sans trop savoir qui je suis réellement et sans savoir quel réel sens donner à ma vie où tout ce que je fais n’à aucune valeur. Je pense que nos enfants comme sa fille sont potentiellement en danger avec leur mère. Je pense également que ma compagne à plus que jamais besoin d’une assistance afin de se soigner et de mieux vivre avec elle et les siens.
Aujourd’hui et comme toujours, je demande un soutien des services sociaux afin d’aider la mère de mes enfants ainsi qu’un soutien pour sa fille et nos enfants.
Aujourd’hui j’ai peur de perdre ma famille car ma compagne est partie soudainement du domicile est s’est réfugiée dans un foyer pour femme battue.
Aujourd’hui j’ai peur d’être considéré par la société comme un homme violent, indigne de son rôle de père et par conséquent, j’ai peur de perdre mes droits sur mes enfants, j’ai également peur de perdre la femme que j’aime.











10.Posté par solange le 23/11/2007 09:00
je viens de lire l'article poste par Kaliope, et je m'apercois que ce que vis mon meilleur ami est un copié collé.
je ne sais que faire pour l'aider, alors qu'il me demande de l'aide.. j'ai beau lui dire qu'il faut la quitter il ne veut pas lui laisser son enfant de 5 ans. sa femme est violente physiquement mais surtout psychologiquement, et mon ami qui etait des plus dynamiques et maitre de lui, se trouve degradé, depressif, ne valant plus rien a ses yeux..elle le harcele au travail (il a un job a haute responsabilité), ce qui cause des problèmes genre rumeurs !! ce qui est toujours tres degradant pour un homme, bref c'est un calvaire pour lui
comment puis-je l'aider, la c'est moi qui demande de l'aide.. qui puis-je contacter, que puis je lui dire d'autre pour l'inciter à se reveiller ? ou peut il trouver de l'aide afin d'ouvrir les yeux et se decider à enganger une procedure. comment justifier qu'une femme est violente alors qu'en france une femme peut aller porter plainte contre son mari parce qu'elle a un bleu au poignée !?
merci pour votre aide, et felicitation a tous ceux qui temoignent..et courage

11.Posté par rémy le 09/12/2007 13:16
merci pour l article ca fait du bien. j arrive encore a culpabilser et a douter:peut etre j avais mérité ca.j ai réussi a m extraire de cette relation quand la violence est devenu physique.les attaques psychologiques, elles, avaient largement commencées et les dégats sont réels.

12.Posté par guilbaud le 17/12/2007 15:54
help !!!! elle ma pété le doigt.... g honte de ne pas être assez fort..... pe plus mettre de gants malgrès le froid.... elle ma pété la main

13.Posté par Alexandra le 22/02/2008 11:36
Bonjour,
Je suis étudiante en 1ére année d'assistante sociale et je dois trouver un projet de recherche qui sera la première pièce amenant à mon mémoire de 3éme année. J'ai été bénévole dans un centre d'hebergement pour femmes battues l'année dernière et j'ai été surprise de ne voir qu'il n'y avait AUCUN hommes. Je me suis documentée sur ce sujet, je comence à lire pas mal de bouquins et les témoignages que j'ai lu dont ceux ici me touchent beaucoup. Il faudrait instaurer une loi pour que les hommes puissent être crû en cas d'annonces de mauvais traitements, car dans ce que j'ai pu voir la femme a tout le tps les pleins pouvoirs dans le cas de violences conjugales et se place svt en femmes battues alors que c'est elle qui violente l'homme!! J'aurai aimé avoir quelques chiffres si vous en aviez car je n'en trouve pas et si vous aviez d'autres témoignages ça m'intéresserait. Si j'aurai pu également avoir l'adresse e-mail d'un homme qui est victime de violences psychiques ou physique cela m'interresserait aussi pour lui poser quelques questions, bien-sûr son adresse ne sera divulgée nul part et en tant qu'étudiante assistante social je suis tenu au secret professionnel donc aucune information ne sortira de ma bouche. Merci d'avance

14.Posté par Alexandra le 22/02/2008 11:37
Mon adresse e-mail est alexandra.b1@hotmail.fr

15.Posté par astres59 le 04/10/2008 14:50
bonjour

pouvez vous venir temoigner que le site de aufeminin.com

rubrique couple

merci

16.Posté par houhou le 04/10/2008 18:55

Je trouve l'article principal très intéressant et malheureusement très vrai. Les commentaires m'ont beaucoup intéressé et personnellement c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup et que je compte traiter prochainement.
Sans opposer les violences entre elles, celles subies par les femmes sont indamissibles et cruelles et conduisent à la mort .
On ne doit pas ignorer ce qui est le cas aujourd'hui celles subies par les hommes.
Elles sont rarement physiques mais beaucoup plus psychologiques. elles ne sont pas que conjugales mais aussi professionnelles et elles conduisnet les hommes soi au suicide, soi à être violents à leur tour, soi à la clochardisation. J'ai connu le cas d'un homme cadre qui à la suite de la perte de son job, a perdu sa femme et s'est laissé mourir en vivant dans la rue. Ca s'est passé dans les années 80 à villeurbanne dans le quartier Cusset.
Avec la crise et le licenciement massif, beaucoup d'hommes se retrouvent au sein du couple réduit à rien, humilié par une compagne qui bénéficiant du pouvoir financier impose ses règles. Et c'est plus fréquent qu'on ne l'imagine. en cas de divorce, l'homme perd tout maison, enfants et semblant de vie sociale.
conséquence de ça, l'homme se réfugie dans l'alcool ou dans les bras d'une autre en raison des frustrations sentimentales. Ce qui est dommage, c'est qu'on ne considère que les violences physiques alors que les violences morales peuvent faire de gros dégâts et faire éclater la cellule familiale

17.Posté par Philippe75005 le 18/12/2008 21:22

Bonjour à tous,

Je m’appelle Philippe PIRES, je suis en classe de première et dans le cadre des TPE (sorte d’exposé noté pour le BACCALAURÉAT), j’étudie les Hommes battus.
Pour enrichir mon TPE et pour montrer que c’est grave et réelle , j’aimerai ajouter des témoignages d’hommes battus. Par conséquent, pouvez-vous me témoigner de votre situation sur ce forum ou m’envoyer un mail : philippe.pires75005@voila.fr .

Je vous remercie tous et je tiens à dire à tous les hommes et femmes victimes de violences conjugales que je compati à votre douleur et bonne chance !

Philippe Pires.

18.Posté par nekmi le 20/03/2010 13:41
notre fils a ete victime de mariage gris( 'escoquerie sentimentale),il aete battu par sa femme pendant des mois elle a depouillé de son argent le jour il en avait marre d'etre frappé il a gifflé cette derniere a deposer plainte une raison pour obtenir ses papiers doc il aete victime de violence et d injustice car il aete condamné par le tribunal de marseille par contre la police du qinzième arrodissement de marseille à ce jour ils refusent de prendre la plainte en tant que homme battus .aidez eric SVP. TEL0687785894.

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