L’Ile de la Réunion est d’origine volcanique et les roches qui en sont issues sont donc dotées d’une forte porosité. Les granulats, extraits localement, sont néanmoins utilisés dans la fabrication de béton consommé sur l’île. Cette porosité engendre un surdosage en ciment et en eau afin de répondre aux normes de construction en vigueur.

De plus, le verre bouteille issu de la collecte sélective n’est pas valorisé sur place. A cause du faible tonnage consommé sur l’île (environ 12000 tonnes par an), l’installation d’une verrerie réunionnaise n’est pas économiquement viable. Il est envoyé en Afrique du Sud, afin de le valoriser en verrerie, correspondant ainsi au cycle traditionnel du recyclage du verre.

La société Sud Traitement Service (STS), accompagné par IDDEE, ont donc développé un projet afin de valoriser le verre sur l’île de la Réunion, tout en répondant à une problématique locale due à une surconsommation en eau et en ciment dans les bétons. Après plus de 3 ans d’étude, une véritable usine de fabrication d’un produit répondant aux normes propres aux bétons (NF EN 206-1/CN) est en train de voir le jour dans le sud de la Réunion. D’ici 9 mois, la PVM (Poudre de verre micronisée) sera commercialisée, permettant, avec l’ajout de cette poudre de silice dans les formulations béton, à réduire le ciment et l’eau utilisés dans sa constitution, tout en apportant un rendu final plus qualitatif qu’un béton traditionnel.
C’est plus de 15000 tonnes de verre (creux et plats) qui seront valorisées dans cette filière chaque année, et donc l’intégralité du flux auparavant exporté sera réutilisée localement.
 

Ce projet, véritable boucle d’économie circulaire, a bénéficié d’aides de l’ADEME, qui a vu l’intérêt régional d’un tel programme, ainsi qu’une réduction du bilan environnemental du verre et de l’industrie bétonnière de la Réunion.
La Société STS, toujours assistée d’IDDEE, va également implanter sur son nouveau site, deux autres lignes dédiées aux traitements et à la valorisation de déchets  réunionnais, afin de créer deux autres boucles d’économie circulaire locales.