Airbus veut délocaliser: Le dollar a bon dos

En confirmant lundi la décision de délocaliser en zone dollar ou à plus bas prix une partie de la production du constructeur aéronautique européen, Louis Gallois, le président de la maison mère EADS a jeté un pavé dans la mare. Une annonce qui ajoute encore à l’inquiétude et au désarroi des personnels, des PMEPMI sous-traitantes et plus largement de tous ceux qui, après le textile, l’automobile, la vente ces derniers jours des deux tiers des sites ex-Pechiney, assistent à l’hémorragie des activités industrielles.

Nouveau coup dur pour les salariés d’Airbus que cette annonce, faite par Louis Gallois, le président d’EADS, de la délocalisation prochaine de la production de nombreuses pièces d’avions dans des pays de la zone dollar. Terrible paradoxe, le fleuron de l’aéronautique européenne fuit l’Europe, veut échapper à la monnaie européenne. Les ouvriers, techniciens, ingénieurs, employés d’Airbus et des entreprises sous-traitantes, toute une collectivité de travailleurs hautement qualifiés, qui créent des avions transportant des millions de passagers dans les meilleures conditions de sécurité et de confort, sont déjà durement frappés par le plan Power 8 (dix mille suppressions d’emplois et les sites de Saint-Nazaire et de Méhault mis en vente).