Les représentations que les peuples se font de Dieu, de la patrie et de la liberté diffèrent en ce qu’elles sont en partie déterminées par des imaginaires collectifs issus des sociétés qu’ils constituent. Au nom de quoi irions-nous estimer que nos représentations sont meilleures que celles des autres sociétés? C’est pourtant le moteur de l’impérialisme économique dominant, le hochet que ses tenants nous tendent pour que, défendant nos représentations, nous prenions fait et cause pour ses manœuvres. Nous voici les modernes conquistadors: on nous fait croire que des peuples seraient plus heureux dans la démocratie. Et comment ne pas adhérer à la démocratie?
Les pays africains sont classés, encouragés, aidés financièrement s’ils élisent le président du parti de l’opposition. Qu’importe si le nouveau président reprend les usages de son prédécesseur. Les pays du Moyen Orient doivent aussi provoquer l’alternance pour espérer gagner leur ticket d’entrée dans la ronde effrénée du mondialisme qu’ils n’approuvent pourtant pas. Qu’importe s’ils choisissent un fondamentaliste religieux.
Si la démocratie est la meilleure forme d’organisation sociale, alors nous devons les convaincre. Démocratie rime avec liberté, liberté rime avec libéralisme économique. Et la démocratie devient le suppôt du libéralisme. Pour rejeter le modèle économique libéral qui s’impose à eux avec une force prodigieuse, les peuples se révoltent et choisissent ceux qui reprennent le flambeau de leurs traditions, de leur histoire, de ce qu’ils pensent les distinguer du modèle qu’on veut leur imposer: ils ne se laisseront pas écraser. C’est ainsi que démocratie et liberté escamotées, ne reste que le libéralisme, lequel se déploie d’abord sous la forme de la fourniture d’armement, dans un simulacre d’aide à la lutte contre des visions passéistes. Mais la partie est gagnée.
Mon expérience africaine m’a appris que tous les habitants d’un village se réunissent et gèrent en commun leurs terres cultivables aussi bien que ce qu’elles produisent. Y a-t-il plus démocratique que cela? Je n’ose pas imaginer un monde, une Europe des villages et des quartiers où le pouvoir serait enfin rendu à ceux qui en subissent directement les conséquences.
Les pays africains sont classés, encouragés, aidés financièrement s’ils élisent le président du parti de l’opposition. Qu’importe si le nouveau président reprend les usages de son prédécesseur. Les pays du Moyen Orient doivent aussi provoquer l’alternance pour espérer gagner leur ticket d’entrée dans la ronde effrénée du mondialisme qu’ils n’approuvent pourtant pas. Qu’importe s’ils choisissent un fondamentaliste religieux.
Si la démocratie est la meilleure forme d’organisation sociale, alors nous devons les convaincre. Démocratie rime avec liberté, liberté rime avec libéralisme économique. Et la démocratie devient le suppôt du libéralisme. Pour rejeter le modèle économique libéral qui s’impose à eux avec une force prodigieuse, les peuples se révoltent et choisissent ceux qui reprennent le flambeau de leurs traditions, de leur histoire, de ce qu’ils pensent les distinguer du modèle qu’on veut leur imposer: ils ne se laisseront pas écraser. C’est ainsi que démocratie et liberté escamotées, ne reste que le libéralisme, lequel se déploie d’abord sous la forme de la fourniture d’armement, dans un simulacre d’aide à la lutte contre des visions passéistes. Mais la partie est gagnée.
Mon expérience africaine m’a appris que tous les habitants d’un village se réunissent et gèrent en commun leurs terres cultivables aussi bien que ce qu’elles produisent. Y a-t-il plus démocratique que cela? Je n’ose pas imaginer un monde, une Europe des villages et des quartiers où le pouvoir serait enfin rendu à ceux qui en subissent directement les conséquences.
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