Editoweb: Brèves politiques et sociales du 10 Nov. 2007

L'Europe ne peut pas laisser la Belgique imploser:

Le 'pacte politique belge' entre les communautés wallonne et flamande a éclaté cette semaine, aggravant ainsi la crise politique de ce pays privé de gouvernement depuis cinq mois. Pierre Rousselin analyse les velléités indépendantistes des Flamands et évoque la "surenchère autonomiste" en Europe. "Il est paradoxal de constater que la logique du chacun-pour-soi s'étend à mesure que progresse la construction européenne. (...) Certes, l'Europe encourage la décentralisation et le régionalisme.

Le KGB a-t-il encore le bras long en Hongrie:

Sándor Laborc, un ancien étudiant de l'école de police à Moscou, doit prendre la tête des services secrets hongrois. Selon les spécialistes, ce n'est pas sans risques car la plupart de ses anciens camarades d'études sont aujourd'hui des officiers de haut-rang des services secrets russes. Selon le quotidien, Laborc est un ancien collaborateur du KGB, et il se pourrait bien que ce dernier ne soit pas complètement hors-jeu "Cette histoire prouve que nous vivons vraiment dans un système postcommuniste, qui met l'accent sur 'post'.

La Finlande doit revoir sa législation sur les armes à feu:

Le 7 novembre, un Finlandais de 18 ans a tué 9 personnes et en a blessé 12 autres au lycée Jokela de Tuusula (sud de la Finlande). Le journal suédois critique la législation finlandaise, qui fixe à 15 ans l'âge d'obtention d'un permis de port d'armes. Car 38 000 adolescents en possèdent un en Finlande et sont donc en mesure de se procurer une arme à feu auprès d'un armurier. "Il est trop facile de rejeter la faute sur Internet et sur les films violents. Il faut blâmer la maladie, le manque de compassion et la disparition des inhibitions. Le rapport aux armes et la possibilité de s'en procurer jouent également un rôle.

L'Europe manque cruellement d"une politique extérieure commune:

La politique extérieure commune tient encore de la "science-fiction" en Europe, écrit Peter Morvay à l'occasion de la récente visite de Nicolas Sarkozy à Washington et du prochain sommet UE-Afrique. Car la politique extérieure découle directement de la politique intérieure. "Après la succession d'Angela Merkel à Gerhard Schröder, les rapports de l'Allemagne avec Washington se sont améliorés, alors qu'ils se sont dégradés avec Moscou. La France était traditionnellement une rivale des Etats-Unis et constituait le ciment les forces antiaméricaines en Europe. Sous l'égide du nouveau président Nicolas Sarkozy, elle devient brutalement le principal allié des Etats-Unis en Europe, alors que le Royaume-Uni, à qui revenait ce rôle jusqu'à présent, vient tout juste de s'en affranchir.