Présidentielles France 2007 1° tour : Sarkozy a gagné avec les arguments de Le Pen

Son premier discours de campagne pour le 2° tour contient des rêves et des souhaits pas tout à fait à droite et qui feraient peur à Le Pen. Ce qui frappe le plus, c'est qu'il souhaite redonner espoir à tous les désespérés: "Je veux parler aux travailleurs, aux ouvriers, aux salariés, aux agriculteurs, à la France qui donne beaucoup et qui ne reçoit jamais rien." Ce faisant, être "protecteur" sans être "protectionniste".
Un déçu, dans les banlieues, demande si Nicolas Sarkozy les protègera, lui et les siens, à coups de karcher. Un heureux, qui voulait crier "Sarkozy président" pendant l'interview du candidat, avale brutalement l'air dont il avait chargé ses poumons et reste coi: son mentor a juste levé la main pour faire silence.
Nicolas Sarkozy veut également parler de la "nation" sans être "nationaliste".
Protecteur sans être protectionniste. Nation sans être nationaliste... Humain sans être humaniste?
A la télé, un homme politique de l'UMP déclare à un adversaire de la droite: "Vous ne pouvez pas dire que Nicolas Sarkozy n'a pas d'idées alors qu'il a rassemblé 30% des Français!"

Ségolène Royal reçoit, l'un après l'autre, le soutien de tous les partis de gauche ou presque. Et Laurent Fabius de rappeler: "Une pour tous, tous pour une". Les éléphants du PS se montrent optimistes. A parier qu'ils vont de nouveau se montrer de parfaits gentlemen.
Sur Edicom.ch :<<Ségolène Royal a, quant a elle, appelé les Français à "faire le choix de l'audace" au 2e tour de la présidentielle. La socialiste a appelé au rassemblement de ceux "qui se reconnaissent" dans son programme pour "réformer la France sans la brutaliser". "Notre victoire est possible", a souligné la première femme à avoir une vraie chance d'accéder à l'Elysée.>>
Elle a par ailleurs dit "tendre la main" à "toutes celles et ceux qui pensent comme moi non seulement possible mais urgent de quitter un système qui ne marche plus".

Avec plus de 18% des suffrages, il est celui qui fera pencher la France vers la droite ou la gauche. Le centre est devenu incontournable et envisage de créer un nouveau parti.
Pour François Bayrou, la politique française va changer car "il y a enfin un centre en France". "La nouvelle politique est en train de naître, cette espérance est grande et juste et personne, vraiment personne, ne l'arrêtera", a-t-il ajouté. Le candidat UDF réserve sa consigne de vote pour le second tour.
Un première conférence de presse devrait se tenir mercredi prochain. Il ne donnera vraisemblablement de consigne de vote qu'après le débat prévu mercredi 2 mai par les deux candidats.